Avec la récession économique et le chômage, ce sont des pans entiers de la société, particulièrement en milieu rural qui souffrent le martyre, en raison d'un quotidien des plus difficiles. Le pouvoir d'achat de ces populations a baissé de manière vertigineuse, à telle enseigne que des produits de première nécessité sont assimilés à un luxe. Et dans le but de mettre un peu de baume au cœur des couches défavorisées, l'Etat a mis en place un certain nombre de programmes de solidarité, à l'image de ceux pilotés par l'Agence de développement social (ADS). D'importantes sommes sont débloquées afin de venir en aide aux démunis. Lors d'une rencontre régionale organisée récemment à Tiaret et à laquelle ont pris part des responsables activant dans le filet social, les cellules de proximité ainsi que le mouvement associatif de cinq wilayas de l'Ouest (Tiaret, Tissemsilt, Saïda, Mostaganem et Relizane), M. Djamel Eddine Bensenane, directeur général de l'ADS, a indiqué que les wilayas concernées ont bénéficié, durant l'année écoulée, d'une enveloppe financière de 5,6 milliards de dinars. A la lumière des différentes interventions, il ressort que la part du lion de ce budget a été engloutie par les actions d'amélioration du cadre de vie dans les zones d'habitation ainsi que par la création d'opportunités d'emploi au profit de nombreux chômeurs que comptent ces cinq wilayas. Evoquant l'indemnité forfaitaire de solidarité (IFS), le directeur général de l'ADS a fait savoir que ce dispositif a concerné pas moins de 112 854 personnes dans le besoin, réparties sur les cinq wilayas citées. Il est à signaler par ailleurs que celles-ci ont vu la création d'une quinzaine de cellules de proximité pilotées par l'ADS, qui ont bénéficié de 1,2 milliard de dinars destinés essentiellement au financement du programme relatif à l'insertion des jeunes diplômés. S'agissant de ce dernier point, un total de 23 654 demandeurs d'emploi a été enregistré. Mais comme l'argent à lui seul ne suffit pas en l'absence d'un certain nombre de dispositions à même de permettre l'efficience de ces aides, l'orateur a mis l'accent sur la nécessité de lever les contraintes (de quelque nature qu'elles soient) rencontrées sur le terrain, lesquelles contraintes empêchent la concrétisation des actions de solidarité sur le terrain. Ainsi, l'ADS a un très grand rôle à jouer pour peu que tous ses partenaires soient sur la même longueur d'onde que la sienne. B. L.
