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Cap sur les objectifs de la politique agricole
Après l'effacement de la dette des agriculteurs à Annaba
Publié dans La Tribune le 09 - 03 - 2009

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
C'est un «ouf» de soulagement qu'ont poussé les quelque 15 000 fellahs de la région de Annaba dont 3 200 sont directement concernés, suite à la décision du président de la République d'effacer toutes les dettes des agriculteurs à travers le pays. «La profession à Annaba est libérée, nous dit un fellah touché par cette mesure ; maintenant, elle va se consacrer à travailler encore plus pour réaliser les objectifs fixés.» Pour rappel, M. Allioui, secrétaire général de l'UNPA, avait, lors d'une rencontre avec les fellahs de la région en décembre dernier, promis de rapporter leurs préoccupations concernant ces dettes en haut lieu. Deux mois plus tard, la décision présidentielle est venue couronner cette démarche. Au niveau de la Direction des services agricoles de la wilaya, c'est l'enthousiasme et on se dit qu'aujourd'hui la situation ira en s'améliorant, la feuille de route 2009–2013 sera entièrement respectée et le contrat de performance signé sera réalisé. Annaba, avec une surface agricole totale de près de 134 000 hectares, dont 49 000 en SAU répartis sur 5 115 exploitations, un couvert végétal (forêts et maquis) de 75 000 hectares, en plus d'un riche programme visant à développer l'agriculture de montagne (arboriculture sur 1 400 hectares) et 21 815 vaches laitières, dispose d'un potentiel appréciable et peut prétendre à un rôle important dans la concrétisation de la politique nationale de relance et de mise à niveau du secteur de l'agriculture. Un secteur qui engloutit près de 8 milliards de dollars en factures alimentaires, ce qui est énorme au vu des investissements consentis dans le cadre des différents plans élaborés et mis en place (PNDA, FNRDA, etc.).
Pour le respect du contrat de performance
Le contrat de performance de la wilaya de Annaba touche trois secteurs de production : les céréales, le lait et la tomate industrielle. Il s'agit pour l'administration locale et toute la profession de s'organiser autour de ces 3 objectifs de façon à parvenir dans les 5 ans à venir, c'est-à-dire à l'horizon 2013, à honorer le contrat signé. «Pour les céréales, nous déclare le directeur des services agricoles de la wilaya, le contrat prévoit un objectif de production de 350 000 quintaux par an avec une croissance de 5,5% par an. La décision de maintenir le prix de 4 500 DA le quintal livré à la CCLS a boosté la production à tel point que, l'année écoulée, on a engrangé près de 320 000 quintaux, ce qui est un bon signe. Cette année, les surfaces emblavées sont de l'ordre de 18 000 hectares, soit 2 200 hectares de plus que la campagne 2007/2008.» Selon ce responsable, le choix de la céréaliculture par les agriculteurs est dicté par, d'un côté, les charges relativement réduites (produits phytosanitaires, travaux et moisson) par rapport à d'autres filières qui demandent beaucoup plus. «Nous atteindrons sûrement les 350 000 quintaux en 2013 et, si la pluviosité est bonne et bien répartie, on pourrait même dépasser ce plafond», assure-t-il. Les informations recueillies auprès de la DSA font état d'un rendement moyen de 22 q/ha, ce qui est plus ou moins satisfaisant puisque, dans certaines régions, on en est encore à 16, 18 et 20 q/ha. Citant le cas d'une exploitation modèle s'étendant sur 200 ha, le commis de l'Etat nous apprendra que le propriétaire est arrivé à un rendement moyen de 56 q/ha avec un pic de 65 q/ha pour certaines parcelles, une performance rare quand on sait que la moyenne admise est entre 40 et 50 q/ha. Les nouvelles techniques de production, les semences sélectionnées et adaptées à la qualité du sol et au climat ainsi que la pluviosité sont les facteurs déterminants du rendement à l'hectare.
Tomate industrielle : comment relancer les unités de production ?
Pour la tomate industrielle, les objectifs fixés par le contrat de performance sont la production de 1 million de quintaux ; cette quantité est déjà dépassée puisque, lors de la campagne 2007/2008, la récolte a atteint 1 million 100 000 quintaux. «On est arrivé à produire entre 90 et 100 q/ha et nous comptons parvenir à 130 q/ha, nous dit le DSA. Il y a aujourd'hui 4 500 ha qui sont cultivés, ils sont localisés du côté de Chorfa, El Eulma, El Hadjar et Aïn Berda.» La culture de la tomate industrielle est en train de se développer bien mieux qu'avant malgré toutes les difficultés auxquelles elle avait été confrontée par le passé. Difficultés qui avaient amené les exploitants à changer de culture et les conserveurs à fermer purement et simplement les unités de transformation.
L'itinéraire technique, l'introduction de la semence hybride, l'irrigation et le niveau élevé des exploitants ont fait que la production de la tomate a enregistré un saut quantitatif et qualitatif. Ce qui a poussé encore plus les agriculteurs à opter pour ce type de culture ou à y revenir après l'avoir abandonnée pour un temps, c'est le soutien accordé par l'Etat (2 DA par kilo livré à la transformation et 1,5 DA/kg au conserveur. Actuellement, il existe 3 conserveries en activité d'une capacité de 1 400 tonnes/jour ; elles sont implantées à El Eulma et Kherraza. La DSA est intervenue pour amener producteurs et transformateurs à avoir des relations contractuelles qui définissent les charges de chacun. Ainsi, les 2 parties sont arrivées, pour la campagne 2008/2009, à un accord sur un prix de référence de 8 DA le kilogramme de tomate à la livraison. Cela mettra à l'abri les producteurs qui seront assurés de la vente de leur récolte ; les
transformateurs, eux, ne chômeront pas et leurs usines continueront à tourner.
Booster la production laitière
La filière lait dont la production avoisine les 1,5 à 1,7 million de litres par an est, elle aussi, concernée par le contrat de performance qui prévoit la multiplication de la collecte par 3. La transformation de ce produit stratégique au niveau des laiteries de la région est presque insignifiante, des centaines de milliers de litres continuent à être vendus au bord des routes ou chez les crémiers sans aucun contrôle sanitaire malgré la présence parfois de zoonoses telles que la brucellose ou la tuberculose bovine. Au niveau national, près de 2 milliards de dollars sont consacrés chaque année à l'achat de lait en poudre alors que de fortes potentialités sont recensées çà et là à travers toutes les régions du pays, de Sidi Bel Abbès à Souk Ahras en passant par Béjaïa, El Tarf, Annaba et Guelma pour ne citer que ces wilayas. Des bovins de race locale, améliorée ou d'importation tels que la Holstein ou la montbéliarde, il en existe des centaines de milliers, les pâturages et les parcours de pacage ne manquent pas, il reste seulement à exploiter de manière rationnelle et à rentabiliser ce cheptel pour s'affranchir de la dépendance de l'étranger. Les mesures récentes décidées par le département de M. Benaïssa vont dans ce sens et se proposent de développer durablement la filière lait. Ainsi, la livraison du lait à la transformation n'est plus soumise à agrément sur la base d'un dépistage effectué par les équipes vétérinaires puisque les laiteries pasteurisent et stérilisent le produit qui sera ainsi sain et sans aucun danger pour la consommation. Un soutien de 12 DA par litre livré à la transformation est accordé au producteur, 5 DA/l au collecteur et entre 2 et 4 DA au transformateur selon les quantités livrées
à la laiterie (5 000, 10 000 et 15 000 litres). Il faut cependant signaler que, dans la wilaya de Annaba, le cheptel bovin dégénère et n'est plus en mesure de produire les quantités attendues. Cela est dû en partie au vieillissement et surtout à une alimentation qui ne répond pas aux normes. Le fourrage consommé est de mauvaise qualité et la proportion de vert est très réduite ce qui influe négativement sur la production laitière par tête.
Par ailleurs et sur un autre plan, la campagne labours-semailles pour la saison 2008/2009 a vu 135 agriculteurs bénéficier du crédit «RFIG» pour un montant global de 8,5 milliards de centimes. L'utilisation des semences et des engrais est de 3 fois supérieure à la campagne précédente et 200 ha sur les 18 000 emblavés ont été réservés à la multiplication des semences.


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