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Les pharmaciens n'étaient pas tous au rendez-vous
Campagne pour la promotion des médicaments génériques
Publié dans La Tribune le 21 - 03 - 2009


Photo : Riad
Par Amel Bouakba
Annoncée depuis quelque temps, la campagne pour promouvoir l'utilisation des médicaments génériques auprès du grand public, lancée la semaine dernière, n'a pas eu l'écho souhaité auprès des pharmaciens. Initiée par les laboratoires Ival Pharma, sous l'égide du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette journée du 15 mars se voulait une campagne d'information et de sensibilisation en faveur du générique pour encourager son utilisation. Mais les pharmaciens n'étaient pas tous au
rendez-vous. Si, dans certaines officines, cette journée n'est pas passée inaperçue grâce à la campagne d'affichage vantant les mérites du générique, d'autres, en revanche, ont carrément ignoré l'événement. «Franchement, je ne suis pas du tout au courant de cette journée de sensibilisation sur le générique», confesse Idriss, pharmacien à la place du 1er Mai. Il relève un manque flagrant de communication qui fait que beaucoup d'officines n'ont pas été associées à cette campagne pour l'usage du générique.
Pas loin de la place du 1er Mai, une autre pharmacienne fait le même constat sur cette absence de communication, grande lacune de cette campagne. Les avis des citoyens rencontrés sur place sont partagés entre ceux qui sont en faveur du générique et ceux qui sont contre. Il faut dire que , malgré les campagnes sur les médicaments génériques, les réticences des uns et des autres ont la peau dure. Pour certains, le générique est aussi bon que l'original, pour d'autres, rien ne vaut le médicament de référence. «Je n'hésite nullement à utiliser des génériques», affirme tout de go un citoyen qui dit qu'il n'y a pas de raison de ne pas faire confiance à ce type de
médicament puisque ayant subi au préalable des tests d'efficacité. «Moi, je m'en remets au médecin. S'il me prescrit des génériques cela veut dire que c'est efficace», affirme une autre citoyenne rencontrée à l'intérieur d'une pharmacie. Selon notre jeune pharmacien, Idriss, «les gens ne font pas toujours confiance aux générique», indique-t-il, avant d'ajouter que «ce sont surtout les personnes du troisième âge qui sont les plus réticentes, préférant l'original à la copie». Personnellement, précise-t-il, «je leur explique que le
générique fabriqué localement est aussi efficace que le médicament importé».
L'intérêt des campagnes de promotion des génériques est incontestable. Il est important de miser sur l'information et la sensibilisation auprès du grand public pour encourager l'usage des génériques qui permettra de réduire la facture faramineuse des importations du médicament. Pharmaciens et médecins sont aussi appelés à s'engager dans ce type d'opération pour atteindre les objectifs fixés. Pour rappel, depuis octobre 2008, le gouvernement algérien a décidé d'interdire l'importation des médicaments produits localement, une manière d'encourager la production locale et l'investissement dans l'industrie pharmaceutique.
A. B.
Peut-on faire confiance au générique ?
Un médicament générique est un médicament identique ou équivalent à celui d'une marque, ce qu'appelle le médicament princeps mais il est vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la molécule). La molécule active qui fait tout leur intérêt a été utilisée pendant de nombreuses années sur un très large panel de patients, ce sont des médicaments de confiance qui soignent bien, en toute sécurité, et ils ont l'obligation légale d'être aussi efficaces que l'original.


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