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La culture délocalisée
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Publié dans La Tribune le 30 - 04 - 2009

à l'apogée de la télévision dans les années 50-70, certains avaient pensé que ce média de masse allait tuer la culture et confiner les gens chez eux, devant cette lucarne qui pouvait tout apporter à domicile. Avec le temps, et assez rapidement, les constats ont été faits : le petit écran n'a remplacé ni l'école ni les investissements massifs dans la recherche et l'innovation et encore moins la création artistique et culturelle, l'opéra, le théâtre ou le cinéma qui sont des économies rentables répondant à des demandes très nombreuses et variées. Dans la production et la diffusion culturelles, la télévision, qui compte des dizaines et des dizaines de chaînes dans les grands pays, occupe sa place et joue parfaitement son rôle, ni plus ni moins. Après les chaînes publiques sont venues en grand nombre des chaînes privées et, après les généralistes, d'autres thématiques sont suivies par des publics fragmentés tout aussi légitimes et exigeants. Et le tout constitue un système national d'abord de médiations, de liants sociaux, d'intégration et de vecteurs
culturels alliés à des technologies en perpétuelle transformation. Et ce système est devenu une économie, des industries, des politiques et le bras soft d'une «colonisation» redoutablement efficace. Les travaux de l'éminent chercheur D-Walton ont mis en lumière les paradoxes de la relation tissée entre la télévision et la culture et explicité toutes les crises de croissance vécues par la petite lucarne qui a grandi sans toutefois remettre en cause l'esprit humain, sa capacité de créer et de s'approprier toutes les inventions technologiques pour exprimer un pays, un siècle ou une culture nationale qui se donne les moyens de ses ambitions chez elle et à l'extérieur de ses frontières devenues bel et bien évanescentes. Le satellite, l'Internet, la téléphonie mobile témoignent de
certaines impuissances, d'ineptes frilosités et de l'archaïsme de l'Administration, des clergés et des directeurs de consciences plus éveillées qu'il n'y paraît. En Algérie, tous les bureaucrates qui tentent de bloquer le développement culturel des gens, l'élévation de leur niveau politique et citoyen ne sont pas des gestionnaires mais des matous qui essayent d'arrêter le vent. Si la culture dmeure un concept difficile à cerner définitivement, à enfermer dans des familles exclusives, qu'elles soient idéologiques, tribales, politiques, économiques, sociétales ou ludiques, elle imprègne toutes les pratiques et innovations technologiques. Les grands pays culturels, au sens où ils inscrivent le concept dans le développement, l'industrie et la finance, le rayonnement et l'exportation, ont su créer les synergies entre les produits de masse, ceux destinés aux élites, selon les supports et les mesures d'audience. Dans cette synergie, les revues spécialisées (théâtre, musique, cinéma, danse et spectacles vivants…) occupent une place à part. Si elles ne sont pas suscitées, aidées financièrement en Algérie, c'est que l'Administration n'en voit pas l'utilité sociale, culturelle et sociétale. Dans la gestion des budgets de fonctionnement, des anniversaires tristes et répétitifs, on oublie surtout le rôle irremplaçable du rêve, de la transmission des savoirs et les altérités qui font le monde. On laisse ce travail à la parabole et aux gardiens des rentes symboliques et surtout matérielles, en délocalisant la culture nationale.
A. B.


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