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Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres !
Des fermetures en cascade
Publié dans La Tribune le 02 - 07 - 2008


Photo : S. Zoheir
Par Amel Bouakba
Trouver «la perle rare» pour convoler en justes noces, dire oui pour le meilleur et le pire (et pourquoi pas sans le pire !) ne suffisent plus pour faire le bonheur des mariés. Ceux qui décident de sceller leur union par les liens sacrés du mariage ont désormais un autre casse-tête. Penser à trouver une salle des fêtes disponible pour partager leur bonheur avec ceux qui leur sont chers. Ce qui n'est plus une mince affaire, depuis la fermeture des salles de fêtes par le décret n° 207-05 du 4 juin 2005. Près de 300 de ces infrastructures ont fermé boutique, dont 150 uniquement à Alger. Du coup, celles restées ouvertes ont pratiquement doublé ou triplé le prix de la location. Une virée à travers les différentes salles des fêtes se révèle un véritable parcours du combattant. Elle montre à quel point est grande l'angoisse des familles qui s'en vont vers cette quête infernale d'une salle des fêtes. Et particulièrement durant l'été. Pas la peine de chercher à en louer une durant cette période. Celles que nous avons visitées affichent d'ores et déjà complet jusqu'à la fin de la saison estivale. Ces structures sont réservées des mois à l'avance. Des réservations sont même prises pour des fêtes qui n'auront lieu qu'en 2009 ! Ce qui a poussé une propriétaire à dire, sur un ton ironique, que «désormais, on cherche une salle avant de trouver une mariée». C'est dire le rush enregistré depuis leur fermeture. La décision des pouvoirs publics de fermer ces lieux de «festivités» a apparemment produit l'effet contraire. En cherchant à organiser cette activité, les pouvoirs publics ont laissé s'installer une véritable anarchie. Si beaucoup de salles ont été sommées de fermer, d'autres ont, en revanche, poussé comme des champignons, activant dans une totale clandestinité. Et qui dit clandestinité dit absence des normes d'hygiène et de sécurité les plus élémentaires. C'est ce qui caractérise aujourd'hui nombre de ces lieux. Trois ans après la promulgation du «fameux» décret de fermeture, c'est la confusion qui s'est installée et de nombreuses salles obligées de fermer ont carrément changé de vocation.
Des fermetures en série…
Ne sachant plus à quel saint se vouer depuis que la décision de fermeture est tombée tel un couperet, le propriétaire d'une salle réputée au Gué de Constantine avoue toute sa détresse. Près d'une trentaine de salles ont été interdites d'activité dans cette commune.
Notre interlocuteur estime non fondé le motif pour lequel sa salle a été fermée. Un des voisins, habitant tout au bout des bidonvilles situés à plus de 1 500 mètres de la salle, a fait une pétition pour désagréments causés par la sonorisation. Ce qui, selon le propriétaire de cette salle, n'est pas vrai du tout puisque, explique-t-il, «j'ai fait le test de sonorisation par un organisme réputé». Notre conversation est interrompue par deux clients à la recherche d'une salle des fêtes. Ils lui demandent si sa salle est disponible, avant de nous expliquer qu'ils ont fait la tournée à la quête d'une salle, mais que la plupart sont occupées, alors que d'autres affichent des tarifs faramineux, qui tournent autour de 100 000 dinars pour seulement l'après-midi. L'intérieur de sa salle, qui recevait tant de convives et qui s'emplissait de joie et de youyous, offre aujourd'hui un décor désolant. Sur place, des chaises et des tables s'entremêlent, terriblement poussiéreuses, dans un total abandon… La scène réservée habituellement à la mariée a perdu sa magie… Elle sert d'aire de jeu à sa petite fille qui y expose ses poupées.
La salle est vaste et aérée et les normes de sécurité et d'hygiène sont respectées, peut-on constater. Elle est dotée d'extincteurs, d'une chambre froide, d'issues de secours et d'autres commodités. En somme, rien n'a été négligé.
L'autre commune touchée de plein fouet par la décision de fermeture, c'est Chéraga, où une trentaine de salles ont baissé rideau. Celles qui sont restées ouvertes en ont profité pour augmenter «grassement» leurs tarifs. Certaines sont même passées de 25 000 à 100 000 DA, voire 120 000 DA. Idem pour Bouzaréah, où des salles notoires, qui se sont bâti une réputation des années durant, se sont retrouvées pénalisées par cette loi, les contraignant à fermer, sous prétexte qu'elles n'obéissent pas aux normes de sécurité et d'hygiène, dira le propriétaire d'une de ces salles. Sa structure est spacieuse, les mesures de sécurité et d'hygiène strictement respectées. «Ce décret est une aberration», dit-il. A la faveur de cette loi, l'agrément pour l'exploitation d'une salle des fêtes est valable uniquement deux ans. «De plus, ce décret assimile ces salles à des dancings et autres boîtes de nuit. Les jeunes de moins 30 ans n'ont pas, d'après cette loi, le droit de gérer une infrastructure pareille», expliquera notre interlocuteur, tout en dénonçant l'effet rétroactif dudit décret.
Clandestinité rime avec insécurité…
Au milieu des hangars et des locaux commerciaux qui activent au noir, et contre toute attente, on nous indique l'existence d'une salle. Nous sommes à Gué de Constantine. Rien ne montre qu'il s'agit d'une salle des fêtes. Pourtant, elle l'est bel et bien. Sur la pancarte, on camoufle le mot «salle des fêtes» par restaurant. Sur place, nous ne pouvons nous empêcher d'avoir une pensée pour la pauvre mariée qui devra escalader une montagne d'ordures, dégageant des odeurs nauséabondes, avant d'accéder à son trône de reine de l'après-midi. Encore faut-il qu'elle y arrive saine et sauve car elle risque en escaladant cet escalier de trébucher et de se casser une jambe !
Des chaises et des tables en plastique pour seuls meubles, un décor plutôt lugubre et qui n'invite nullement à la fête s'offre à nous. La propriétaire de la salle indique d'emblée que la location est fixée à 30 000 dinars, expliquant que les boissons, froides et chaudes, et le service sont compris, en plus du disc-jockey». Mais, généralement, les exploitants des salles des fêtes utilisent cette astuce pour attirer la clientèle. Toutefois, dès que celle-ci s'est engagée pour la location, des frais supplémentaires se révèlent au fur et à mesure. Par exemple, toutes les salles disent que les boissons chaudes et froides sont comprises dans le prix initial de la location mais, par la suite, le client est surpris de voir que la facture augmente automatiquement si le nombre des invités dépasse les 100 convives. De plus, si vous décidez de garder les convives pour le dîner, vous verrez le prix immanquablement doubler ! Et ce, seulement pour l'utilisation de l'espace.
A Belouizdad, à Ruisseau, pour ne citer que ces quartiers, des salles minuscules, au beau milieu des immeubles, n'ont pas été touchées par la fermeture et continuent d'activer dans l'impunité la plus totale, en dépit des désagréments de sonorisation causés aux riverains. Où sont donc passés les services de contrôle ?


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