La Tribune: Vos débuts se sont faits à Paris, là où vous avez acquis un certain succès. Pourquoi ce retour aux origines ? Hocine Staïfi: J'ai quitté l'Algérie depuis 22 ans pour entamer une carrière à Paris et tenter de faire connaître la chanson sétifienne. Ce soir, j'annonce mon retour en Algérie et je vais faire mon possible pour conquérir le public de Djemila et de l'Algérie. Comment percevez-vous votre invitation à Djemila ? Oui, c'est ma première participation à ce festival, chose qui représente beaucoup à mes yeux. J'étais très heureux quand j'ai reçu l'invitation car, c'est un grand honneur pour moi d'être là au sein de ce lieu mythique. Vous avez l'air jeune pour un artiste qui compte 22 ans de carrière. A quel âge avez-vous débuté ? J'ai commencé la chanson très jeune, à l'âge de dix ans à peu près. Depuis, je n'ai jamais cessé de bosser. Résultat : je compte à mon actif une vingtaine d'albums. Avez-vous déjà eu l'occasion de collaborer avec d'autres artistes l'autre rive ? Effectivement, durant ma période d'émigration, j'ai eu l'occasion de collaborer avec plusieurs artistes tels que les musiciens de cheb Khaled. Ma dernière est avec Dj kim pour la compilation dj mix qui compte deux de mes titres. Comment se porte le genre staïfi à l'étranger ? Je dirais que la chanson sétifienne se porte très bien sur l'autre rive de la Méditerranée. C'est un genre très apprécié et demandé. Je dirais même qu'elle est sur la même échelle que le raï. «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe» est le slogan de la 5e édition du festival. Quel est votre avis ? Le peuple palestinien est un peuple frère, je le soutiens de tout mon cœur et que Dieu soit avec eux.