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Fini le temps des mini-concerts de quartier
Constantine
Publié dans La Tribune le 03 - 09 - 2009


Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
La cité millénaire se réveille en cohue juste après la prière des taraouih. Les cafés se remplissent en un clin d'œil. Ronflements de moteurs et stridences des avertisseurs sonores emplissent les artères principales de la ville de Constantine. Qui se procurant une place dans un café pour engager une partie de dominos, qui muni de son petit tapis regroupe des amis autour d'une tablette montée à la va-vite sur un coin du trottoir pour jouer aux cartes. En fait, chacun a sa petite recette pour meubler ses soirées de Ramadhan et les rendre agréables, surtout après une journée harassante au marché.
Il faut cependant signaler que, comparativement aux dernières décennies, les cafés, avec leur nombre de chaises assez réduit, ont fait disparaître la tradition du jeu de cartes. De plus, peu d'entre ces espaces restent ouverts jusqu'à une heure tardive du soir pour accueillir les belles parties interminables. Il en est de même pour d'autres passe-temps des soirées de Ramadhan. Fini le temps des qaadate par exemple, où les jeunes amateurs mélomanes faisaient montre de leur savoir en grattant une guitare pour mettre de l'ambiance un peu partout dans les cités, les caves, ou même les débarras situés aux derniers étages d'immeubles. L'engouement pour ce type de regroupement «artistique» est en voie de disparition… On ne voit plus ces rencontres où des jeunes musiciens et/ou chanteurs, encouragés par un petit public fait de potes et d'enfants du quartier, faisaient leur baptême de la scène et, tout en apprenant à maîtriser leur trac, laissaient libre cours à leur savoir-faire en jeu ou en chant, ce qui leur permettait de renforcer la maîtrise de leur art. On se souvient, qu'il y a à peine quelques années, des élèves issus du conservatoire se donnaient rendez-vous à la cité Koudiat pour étaler leurs prouesses instrumentales. Mieux, la cité
Picasso près de la place Emir Abdelkader s'illustrait par de talentueux artistes au seuil d'un grenier où l'acoustique «gitane» résonnait jusqu'à une heure tardive du matin… En fait, ce type de rencontres n'était pas sans «thème» Bien au contraire, elles étaient un concentré de techniques, de mélodies et
d'improvisations, autour de quelques morceaux de «zlabia» et, surtout, loin d'un quelconque opportunisme.Ce flash-back nostalgique pour ceux qui ont vécu ces moments dans quelques quartiers demeure une référence de l'animation extra officielle dès lors que les artistes s'échangeaient autant d'idées, voire s'adonnaient à des cours de musique en «pratique». La cassure provoquée par la décennie noire continue de produire ses séquelles. Au point que le goût d'antan des soirées de Ramadhan perd de son émotion, sacrifiant, notamment le côté artistique. Les «saharate» de cette année coïncident avec un
thermomètre fort confortable pour rendre l'après-f'tour gai, animé et détendu de surcroît.
Autant de spectacles ont été programmés par l'office local de la culture. Des prestations se tiennent au théâtre de Verdure, l'université populaire Benbadis, au TRC et au centre Rachid Ksentini situé à la cité Daksi. Pourtant, on reste en deçà des prévisions émises sur la réussite de telles manifestations.
N'en jugeons pas avant la quinzaine ! Faut-il avancer que les Constantinois sont casaniers et préfèrent, souvent, des soirées purement familiales organisées entre elles ? Il est rare qu'une salle de spectacle affiche le plein. Le dur quotidien freine toute envolée vers les séances mélodieuses de «relax». Ce n'est, cependant, pas un problème lié aux prix de tickets d'entrée, ou, à un degré moindre, à la sécurité car le déploiement des services concernés veille sur les
manifestations organisées ici et là. Mais rien n'y fait. La jeunesse squatte les postes des cybercafés pour des parties en solo ou en groupe avec les jeux on-
line, sinon tenter de nouer une conversation sur un de ces sites de dialogue, avec l'espoir de trouver l'âme sœur ou une occasion de changer d'air, sans devoir passer par ces réseaux qui vous offrent une embarcation légère et la promesse d'un avenir meilleur, à un prix exorbitant, toutes les économies et la vie peut-être. C'est la tendance in depuis la généralisation de la Toile, voire le nouveau mode de vie chez quelques personnes. La cité millénaire se vide peu à peu de ses âmes vers minuit. Ce sont des groupuscules qui attendent désespérément un taxi clandestin pour rentrer parce que le transport se fait rare en fin de soirée. Mais, en sillonnant la cité vers 1 heure, on aperçoit des lumières isolées qui éclairent quelques quartiers au niveau de la cité Emir Abdelkader, de
Sidi Mabrouk… De petits espaces sont aménagés discrètement pour «le jeu», et la fumée des brochettes se propage pour agrémenter les heures de ces
retardataires. Après, ce sera au tour du Rhumel d'entamer sa soirée typique en savourant son éternelle mélodie provenant des «gorges» pour préparer, voire bercer, Constantine, déjà, à un lendemain espéré meilleur et coloré… en animation ramadhanesque.


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