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Tous les manques devraient être pris en charge pour la diffusion de la culture
La carence en infrastructures souvent évoquée
Publié dans La Tribune le 15 - 10 - 2009

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Alger devrait assumer pleinement son rôle et statut de capitale dans le rayonnement et la diffusion de la culture pour que toutes les régions, villes et villages
excentrés aient une véritable vie culturelle.
Mais pour véhiculer les manifestations culturelles vers d'autres régions du pays, il faudrait d'abord mettre en place les structures d'accueil nécessaires où pourraient se produire, se restaurer et être hébergés les invités d'un festival, d'un concert, d'un salon ou d'un colloque. Le manque d'infrastructures d'accueil ne devrait en aucun cas constituer un barrage pour la diffusion de la culture.
Or, c'est là le talon d'Achille de la capitale de l'Est qui attend impatiemment la livraison de ses deux hôtels en construction au cœur de la ville. Dans cette expectative, l'insuffisance s'apparente à une «rebuffade» affichée à l'égard des manifestations culturelles.
Il est aussi impératif d'avoir les capacités humaines qui pourraient constituer l'équipe devant imaginer, élaborer, programmer et organiser des activités et manifestations non pas sporadiques, mais qui couvrent toute l'année.
C'est pourquoi un plan global est requis, qui établirait dans le détail les objectifs, la démarche et les moyens à mobiliser pour parvenir à l'inscription des arts et de la culture au menu quotidien de tous ces «démunis». Et même d'anticiper sur l'impact social qu'auraient ces manifestations. C'est là l'avis de nombreux acteurs culturels locaux. De surcroît, le dispatching des rôles entre les différents intervenants s'impose. Car il s'agira de délimiter les prérogatives de chaque partie et/ou élément de l'équipe pour éviter qu'on se marche dessus, ou qu'un organisme piétine les plates-bandes d'un autre, créant ainsi un cafouillage dont la manifestation fera immanquablement les frais.
Les différentes régions qui constituent cette vaste Algérie se caractérisent par des touches particulières, voire des spécificités socioculturelles bien identifiées. Tout au moins chacune d'elles détient un pan culturel représentant une pièce dans la mosaïque de cultures populaires qui fait la diversité et la richesse culturelle du pays. Mais, toutes ces cultures peuvent se croiser et croiser ces vecteurs d'arts universels, tels le cinéma ou le théâtre, et se poser ainsi dans n'importe quelle région du pays, au lieu de tous se fixer dans la capitale.
Toutefois, la socialisation et la diffusion de la culture ne semblent pas être une mince affaire pour les pouvoirs publics. Il faut beaucoup de moyens humains, matériels et financiers, à commencer par la disponibilité des infrastructures d'accueil. A Constantine, on n'en compte pas beaucoup.
Il suffit d'une manifestation moyenne, avec ses artistes, invités, techniciens et tous ces envoyés spéciaux qui viennent couvrir l'événement, pour voir le malaise ronger les organisateurs. Sur un autre plan, il faut reconnaître que la médina du savoir est dépourvue concernant les salles de concert. Quant aux salles de cinéma, leur ouverture est renvoyée aux calendes grecques, en dépit d'une restructuration administrative. Là aussi il faut marquer une halte et signaler que ce dossier a été épluché par le ministère de la Culture à maintes reprises mais en vain… Aussi, Constantine use et abuse à outrance des 450 places de son théâtre régional, seule structure qui peut accueillir un événement culturel dans des conditions relativement acceptables.
En témoigne l'organisation du Festival international de jazz ou encore récemment celui du malouf.
Sur un autre plan, on aurait l'impression que les festivals sont en passe de faire le propre de chaque ville sans être confortés par tout ce qui se trame à Alger et ses environs en matière de grands rendez-vous. Pour cause, la récente organisation du Panaf et le planning inhérent à ce festival aura fait des «mécontents», voire des indifférents, à Constantine dès lors que le théâtre de Verdure sis à Zouaghi n'avait abrité qu'une petite présence d'artistes de renommée internationale, sinon c'était du pur local. «La capitale de l'Est n'a eu qu'une partie en disproportion avec les goûts et la demande de ses mélomanes», témoignent quelques universitaires. Cet avis est, cependant, contesté par la direction de la culture de la wilaya qui indique que «la ville a vu défiler douze soirées et si les grosses pointures ne s'étaient pas présentées à Constantine, c'est en raison de l'indisponibilité des infrastructures d'accueil honorables. Il est des artistes qui réclament dans leur contrat des hauts standings. On n'y peut rien».
Interrogé sur la décentralisation de la culture vers les régions profondes de l'Algérie, le directeur intérimaire de cet organisme attestera qu'«il est évident qu'une manifestation de dimension internationale entrant dans un cadre de partenariat à caractère politique soit organisée à la capitale». Aussi, selon lui, les événements culturels organisés à Alger ont l'impact voulu, bien plus important que s'ils étaient réalisés en régions. Loin de cet argumentaire «sociopolitique», il va sans dire que les régions profondes du pays n'intéressent pas pour autant les responsables de la culture, si ce n'est ces quelques manifestations conjoncturelles qui leur sont distribuées, dans le cadre de ces classiques semaines culturelles interwilayas organisées par le ministère de la Culture.
Ainsi, pour que la culture balaye un grand nombre de provinces, il faut d'abord constituer ce tandem indissociable qui est formé par les moyens infrastructurels et les ressources humaines compétentes. Or, quand on sait que la majorité des villes algériennes et la quasi-totalité des villages attendent toujours leur théâtre et/ou salle de concert, et vu les lenteurs enregistrées dans les quelques chantiers, les manifestations culturelles internationales et même locales demeureront encore longtemps à Alger. Et l'Algérie profonde n'enregistrera que des échos de la culture…


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