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L'exception culturelle algérienne
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Publié dans La Tribune le 12 - 11 - 2009

Le 17 décembre 2001, Jean-Marie Messier, alors président-directeur général du groupe Vivendi-Universal déclarait à New York, que «l'exception culturelle
française est morte». Ce fut un véritable tremblement de terre dans le pays de Sartre et d'Aragon. Toute la classe politique française, le sommet de l'Etat en tête, y allèrent d'une vigoureuse dénonciation du propos avec le soutien de tous les métiers et professionnels de la culture et ses industries. En mettant hors d'état de nuire les velléités libre-échangistes du GATT. Avec l'OMC créée au bout des négociations tenues à Marrakech (1994), les œuvres audiovisuelles et cinématographiques n'étaient pas considérées comme une marchandise au même titre les autres par l'Europe, au grand dam des Etats-Unis.Cependant, la résistance française, soutenue par l'Europe, remonte loin en arrière. Après la Seconde Guerre mondiale, avec les accords franco-américains Blum-Byrnes, l'Amérique dans la foulée du plan Marshall imposa la suprématie, par l'importation des films issus des studios de Hollywood en France (le maillon fort) et à toute l'Europe occidentale. Lesdits accords furent réduits par le combat des professionnels du cinéma pour finalement aboutir progressivement à la mise en place des principaux mécanismes et dispositifs actuels d'organisation, de financement, d'exportation et de promotion du cinéma en France. Mais est-ce que cela voudrait dire que l'exception en la matière soit exclusivement française ? L'Inde, grâce au gigantisme et au dynamisme de son marché intérieur et celui de son industrie du film, satisfait pleinement ses spectateurs dans tous les genres. Les Etats-Unis, précurseurs et inventeurs du protectionnisme n'importent que des «exceptions culturelles» dans le domaine du cinéma. Quant à l'audiovisuel, ils n'ont besoin de personne pour remplir les grilles de leurs chaînes de télévision. Mais en Algérie, n'est-il pas venu le temps de construire, en termes industriel, économique, de marché et de satisfaction de larges besoins, surtout pour les jeunes, une «exception» conforme su siècle dans une mondialisation féroce ? Celle-ci, en matière d'images, est surtout subie, massive et gémonique. Dans le monde d'aujourd'hui, la majorité des films, dans les pays producteurs en Europe, ne peuvent se faire sans l'apport financier de diffuseurs qui ont toujours besoin de films et de milliers d'heures de productions audiovisuelles. Il faut donc en Algérie de nombreuses sociétés de programmes. Ce qui est loin d'être le cas avec une seule chaîne autour de laquelle vivotent des programmes, nulle part publiés, et abusivement considérés, y compris dans la presse, comme des chaînes à part. Or, ces programmes ne sont que des créations ex nihilo, administratives, sans statut juridique. Parallèlement, on continue à faire gérer des salles de cinéma par… la mairie, là où de rares, très rares salles existent. L'aberration, retour à la décision du président Boumediene, à l'époque de la guerre froide et du mur démoli par le peuple allemand, qui avait cru bien faire en confiant les salles aux APC. Combien sont-elles aujourd'hui, et que sont devenues les chères disparues ? Blanchies ou noircies selon les cas et les villes. L'obstination actuelle à vouloir maintenir coûte que coûte la construction qui prévaut pour la télévision et pour les salles de cinéma est une impasse tragique. Si l'Europe a trouvé la parade face à l'hégémonie de Hollywood, l'Algérie tourne en rond. Sans salles de cinéma, sans fabrication massive de films et de produits audiovisuels, elle est livrée les yeux ouverts à un bombardement sans précédent de films, d'émissions, de musiques, de débats, de modèles de société qui tombent du ciel. Et, sans rire, des responsables viennent, la bouche en cœur, le verbe haut nous parler de souveraineté nationale, de «constantes» après des démissions collectives qui provoquent des changements de mentalité, façonnent des opinions publiques extraverties car on ne peut pas brouiller le satellite.
A. B.


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