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La faiblesse du secteur privé bloque la croissance dans la région MENA
Selon la Banque Mondiale
Publié dans La Tribune le 16 - 11 - 2009


Photo : Riad
Par Smaïl Boughazi
Le secteur privé, qui reste toujours le parent pauvre des économies des pays arabes particulièrement, a été au centre d'un rapport publié par la Banque mondiale intitulé «Des privilèges à la concurrence : renforcer la croissance par le développement du secteur privé dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord». La première conclusion du document de l'institution multilatérale est que ce secteur «ne réussit pas encore à générer suffisamment d'emplois et de croissance forte». C'est pourquoi, préconisent les experts de la BM, il faut dynamiser le secteur privé dans la région Mena, Moyen-Orient et Afrique du Nord, pour créer les 40 millions d'emplois nouveaux dont la région aura besoin au cours de la prochaine décennie. Selon le même document, malgré les réformes mises en œuvre au cours des deux dernières décennies, «le secteur privé n'a pas encore réussi à transformer les pays de la région en économies diversifiées, dynamiques, et aux taux de croissance durablement élevés». La BM estime en ce sens qu'avec un taux d'investissement de 15% du PIB en moyenne, la région MENA se situe loin derrière les régions les plus dynamiques. Malgré quelques progrès, qui ont permis une meilleure diversification des exportations, «les pays les plus performants de la région, détaille le rapport, exportent environ 1 500 types de biens, dont la majorité est à faible contenu technologique, lorsque des pays comme la Pologne, la Malaisie, ou la Turquie en exportent près de 4 000». C'est ainsi que les experts ont affirmé que le véritable enjeu ne réside pas seulement dans l'ampleur des réformes engagées, mais dans la qualité de leur mise en œuvre. Pour la BM, cet impact limité des réformes dans la région MENA s'explique par le manque d'équité et de prévisibilité dans leur mise en œuvre. Ce qui réduit, par conséquent, leur crédibilité aux yeux de nombreux investisseurs. D'ailleurs, informe le même document, près de 60% des investisseurs considèrent que les réglementations sont appliquées de manière incohérente et imprévisible. En outre, l'incertitude liée aux politiques publiques, la concurrence déloyale et la corruption sont des sources de préoccupations majeures des chefs d'entreprise interrogés. Après avoir dressé l'état des lieux, le rapport de la BM a tenté de fournir le remède idéal à cet obstacle épineux.
Promouvoir la concurrence et réduire les situations de rente
Le rapport recommande que les gouvernements prennent des mesures pour réduire les situations de rente afin de promouvoir la concurrence. Explication : dans de nombreux pays subsistent des textes réglementaires limitant la concurrence dans certains secteurs. Dans d'autres, plusieurs secteurs sont dominés par des monopoles protégés de jure ou de facto. Enfin, plusieurs pays maintiennent un contrôle excessif sur certains secteurs tels que le foncier ou le secteur bancaire, limitant ainsi la concurrence entre entreprises en rendant sélectif l'accès à ces facteurs aux nouveaux investisseurs. Réduire ces situations de rente et ces entraves à la concurrence devrait constituer, selon la même source, une priorité dans la région.
Le second volet soulevé par la BM a trait aux réformes des institutions. Les politiques de développement du secteur privé devront systématiquement être liées à des réformes des administrations en charge de les appliquer, en vue de réduire l'arbitraire et l'opacité et d'améliorer la qualité et la prévisibilité des services aux entreprises, conseille la BM. Cela exige d'accroître, selon cette institution, la transparence et la responsabilisation des administrations qui régulent les marchés et interagissent avec les entreprises. Cela nécessite aussi que les incitations des administrations soient améliorées afin d'y développer une culture de service aux investisseurs, une culture où l'efficacité et la lutte contre les entraves aux investissements sont valorisées et l'arbitraire sanctionné. Cela suppose aussi, aux yeux des experts de la BM, que l'efficacité des administrations, la discrétion et l'arbitraire puissent être mesurés et faire l'objet d'une diffusion, afin que ces administrations puissent être tenues pour responsables du traitement auquel ont droit les entrepreneurs. Le troisième pilier sur lequel devrait s'appuyer cette politique est la mobilisation de tous les acteurs autour de stratégies crédibles et les impliquer dans leur mise en œuvre et leur évaluation.
Cette stratégie de croissance et de transformation économique requiert non seulement l'implication de l'Etat, mais aussi celle des chefs d'entreprise ou de leurs représentants, avoue la BM. Pour cette institution, trop souvent dans la région, les organisations patronales sont peu représentatives du secteur privé et défendent les privilèges de membres influents. Donc, résume le document, impliquer davantage des organisations plus représentatives, s'assurer de l'implication d'acteurs aux intérêts divers et institutionnaliser un processus de consultation public-privé suffisamment inclusif doivent faire partie de la stratégie de croissance des gouvernements. Par ailleurs, au sein même des gouvernements et pour des raisons relevant souvent du contexte politique de chaque pays, la cohésion et la coordination interministérielles font défaut pour mettre en œuvre des réformes pour le développement du secteur privé, réformes par nature multisectorielles. Ainsi, le renforcement de la cohésion et la coordination gouvernementale autour de stratégies à long terme claires et comportant des responsabilités et des objectifs mesurables apparaissent comme un élément primordial, recommande la Banque multilatérale. Car, selon cette dernière, de telles stratégies de même que les institutions de coordination qui devraient les opérationnaliser, font très souvent défaut dans la région.
Sur un autre front, un responsable de la même institution juge que «le secteur privé a aussi sa part de responsabilité dans ce nouveau partenariat».
Le même responsable souligne que «la voix de ce secteur a été trop souvent, accaparée par les partisans du statu quo pour maintenir leurs privilèges. Aujourd'hui, une nouvelle génération d'entrepreneurs est en train d'émerger dans la région MENA. Leur capacité à faire entendre leur voix pour influencer positivement les réformes à venir sera cruciale». Dans ce sillage, le rapport a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le rôle du secteur privé dans la région MENA pour en faire un moteur du changement. Dans cette optique, les organisations qui le représentent doivent être plus ouvertes, plus représentatives et mieux organisées pour soutenir des réformes qui bénéficieront à toutes les catégories d'entreprises.


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