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L'alfa se raréfie dans les zones steppiques de Tlemcen
En raison de la faiblesse de l'industrie du papier
Publié dans La Tribune le 01 - 02 - 2010

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
Jusqu'à une époque récente, les steppes à alfa assuraient la transition entre les groupements forestiers et ceux steppiques. Les surfaces occupées par l'alfa étaient importantes au début du siècle au niveau de la wilaya de Tlemcen. Malheureusement, elles se sont réduites suite à la dégradation des zones alfatières, en raison de leur exploitation intensive. Car l'alfa, qui constitue la matière première de la pâte à papier, est aussi utilisé par le secteur artisanal
traditionnel pour la vannerie.
A Tlemcen, durant les années 1970, la production d'alfa était de l'ordre de 10 tonnes par hectare, mais la partie verte, celle exploitable, a une production de 1 000 à 1 500 kg par hectare. Pour rappel l'alfa a joué un rôle important dans l'industrie du papier et dans l'économie du pays. Les grandes étendues de steppes denses d'alfa ont été détruites suite aux aléas climatiques et à l'exploitation par l'homme au fil des ans. Et dire que cette espèce joue un rôle fondamental dans la protection et le maintien de l'intégrité écologique de l'écosystème, sachant l'effet positif des touffes d'alfa sur les propriétés du sol, ce qui justifie leur importance au niveau de la restauration des steppes arides et semi-arides dégradées.
L'Algérie était un des rares pays au monde à en produire mais l'exploitation de cette plante sauvage est aujourd'hui menacée par la dégradation du milieu. Pourtant, le pays disposait de grandes étendues de cette ressource. Tlemcen, qui comptait également dans son périmètre les zones des wilayas de Sidi Bel Abbès et de Naama, détenait la grande partie des zones alfatières et un nombre important d'emplois. Mais, on assiste aujourd'hui à la désertion de cette main-d'œuvre traditionnelle, connue sous le nom «des arracheurs».
Aussi, en raison de la sécheresse qui a sévi dans la région pendant plus de deux décennies, on a eu recours à l'utilisation des nappes alfatières comme parcours naturel de pâturage pour d'innombrables troupeaux de bovins et d'ovins. Le défrichement illicite pratiqué par des agriculteurs désireux d'agrandir leur exploitation a également contribué à la dégradation des zones steppiques. Les zones alfatières se sont donc rétrécies comme peau de chagrin.
Et les quelques arracheurs qui subsistent sont obligés de parcourir de longues distances pour cueillir la quantité nécessaire à la confection de nattes ou de produits de vannerie.Il faut souligner que la réduction des zones alfatières a contribué à l'avancée du désert, une problématique environnementale majeure au
XXIe siècle. En effet, dans l'écosystème steppique algérien, la désertification est le phénomène le plus spectaculaire qu'ont connu ces régions ces dernières années. La progression rapide du cordon dunaire et de l'ensablement concerne la quasi-totalité du territoire, menaçant ainsi oasis, terres agricoles, parcours, agglomérations, infrastructures, routes et points d'eau. Ce triste tableau dressé par un universitaire est confirmé par les travaux du Centre national des techniques spatiales (CNTS). Il précisera que les terrains de parcours représentent 86% de la superficie totale et sont soumis à une dégradation qui touche 80% de l'espace steppique. C'est la partie steppique qui est la plus affectée par le phénomène d'érosion éolienne, suite à la dégradation du couvert végétal. Sur un sol fragile et de structure instable, le vent facilite le transport des particules fines et légères, laissant des sols dénudés à fertilité médiocre. Il fera remarquer que les causes principales de la désertification dans la steppe algérienne sont le surpâturage, le défrichement, l'éradication des espèces ligneuses, en plus d'autres causes naturelles.
Tout cela s'est soldé par la réduction des nappes alfatières de 1 200 000 à 417 000 ha (dont 65 000 ha de nappes exploitables), une réduction notoire des disponibilités fourragères ne couvrant que 40% des besoins des cheptels et, conséquemment, une précarité de l'élevage ovin illustrée par une difficulté d'entretien des cheptels existants. Cela favorise la rupture de l'équilibre du système de l'organisation pastorale traditionnelle. Ce phénomène est accompagné de problèmes socio-économiques comme la concentration des populations autour des agglomérations qui, saturées, n'arrivent plus à offrir des activités socio-économiques suffisantes. Cela induit un déséquilibre entre l'infrastructure existante et les besoins de la population. L'autre conséquence visible est l'ensablement qui menace l'ensemble des infrastructures et surtout les réseaux routiers. Des amoncellements de sable sont signalés durant de longues périodes de l'année affectant considérablement la circulation routière et son corollaire, à savoir le niveau de vie. Il reste à espérer que Tlemcen bénéficiera du programme de lutte contre la désertification. Un programme arrêté dans le cadre du quinquennat 2010-2014 et auquel l'Etat va consacrer 10 milliards de dinars par an. Ce programme, qui comprend, entre autres, la protection des nappes alfatières sur 3 millions d'hectares réussira-t-il à faire oublier l'échec du programme lancé en 1996 ?


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