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Quand l'oubli menace la mémoire
Ce qu'était Constantine et ce qu'elle est devenue
Publié dans La Tribune le 04 - 03 - 2010


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Exception faite des ponts qui ne bougent pas, et pourrait-il d'ailleurs en être autrement, Constantine a pratiquement changé ces vingt dernières années. D'autres personnes moins enclines à tempérer leur appréciation diront qu'elle a plutôt été défigurée. Ceux-là, plus que les autres, ont sans doute raison.
Il reste pourtant des comportements et autres habitudes vestimentaires auxquels s'accrochent à la limite de l'obstination quelques personnes, comme il reste également des lieux dont l'immuabilité d'aspect ne peut que prêter ou donner des raisons de demeurer nostalgiques à ces mêmes personnes et, ce faisant, d'entretenir un espoir de retour de lendemains meilleurs quant au respect de la vie en société.La gare ferroviaire de la ville, à titre d'exemple, est un modèle parfait d'anachronisme, sans qu'il faille voir à travers ce qualificatif une dévalorisation mais y percevoir plutôt un respect. Heureux alors que les pouvoirs publics ou du moins les responsables de la Société nationale des transports ferroviaires n'aient pas eu trop d'imagination à vouloir en modifier l'aspect et l'affubler d'artifices architecturaux ou décoratifs réputés modernes mais… kitsch et de mauvais goût à déprimer, comme c'est le cas dans d'autre villes du pays. L'aspect de la halte ferroviaire, le mot est à notre sens fidèle, de Constantine n'a pratiquement pas changé et a conservé, toutes proportions gardées, son look du début du XXe siècle, lequel n'est pas sans rappeler les gares de l'Ouest américain immortalisées et pour cause dans les films westerns. Alors exception (aussi) faite des lampadaires pas aussi vieux que cela installés pour éclairer les lieux, il ne serait pas exagéré d'affirmer qu'un film du genre pourrait y être tourné sans qu'il y ait besoin de recourir à habiller ladite gare. Et comme elle n'est animée que d'une dizaine de rotations de trains entre ceux de voyageurs et ceux de marchandises, autant dire qu'y attendre les unes ou les autres de ces machines équivaudrait à se refaire un remake de 3h10' pour Yuma. Bien entendu, les retards institutionnalisés en rajoutent alors aussi bien aux besoins des décors que du scénario. Cela étant, un autre élément n'a pas connu de précoce disparition due notamment à une urbanisation sauvage, censée à l'origine donner un lifting à la ville et qui malheureusement ne l'a, dans une tout autre acception du qualificatif, est-il important de le souligner, que modernisée, il s'agit des bornes-fontaines et/ou des fontaines de place. Il n'en reste vraisemblablement que deux que nous avons pu comptabiliser, elles sont néanmoins, entre commerçants et habitants, encore en bon état du fait de la présence humaine immédiate qui y trouve nécessité. Elles en rajoutent au charme des lieux, distillant notamment des effluves de nostalgie et remuant les souvenirs de beaucoup de natifs aussi bien ceux âgés que ceux entre deux âges. Les fontaines de Sidi Djeliss et Seïda font pratiquement partie du patrimoine matériel et de la mémoire collective. Le seul son émis par le débit d'une onde qui, étrangement, paraît plus propre, plus fluide et plus respectueuse du temps, de la nature et des hommes, évoque à lui seul tout ce qui a pu être l'histoire de Constantine. Evidemment, la vieille ville est, en ce qui la concerne, l'essentiel de la mémoire des autochtones, voire de ceux qui, pour des raisons historiques, sont de l'autre côté des frontières, le dernier pan d'une cité avec son passé. Cela n'exclut pas d'autorité et encore moins arbitrairement quelques autres places réputées antres des Européens qui, même après l'indépendance, ont gardé un statut d'agora incontournable, à l'image de la place de la Pyramide. Toutefois, dévoyées par l'incivisme de nos compatriotes, elles ont laissé nettement en rade leur bonhomie et évidemment la charge émotionnelle qu'elles charriaient au profit d'espaces orphelins de toute convivialité pour laquelle elles avaient été originellement conçues. Reparler de la démolition du casino de la ville, de la disparition des nombreux boulodromes, des jardins, des maisons aux toits ardoisés, des immeubles bon marché hyper propres et des laideurs qui les ont remplacés ne servirait qu'à faire violence à Constantine.


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