La bibliothèque Jacques Berque de Frenda est considérée comme l'une des premières annexes de la Bibliothèque nationale. Elle a reçu dernièrement de sa tutelle un lot de 1 400 ouvrages représentant 500 titres, selon son directeur. Avec cette livraison, le capital de la bibliothèque, qui accueille des lecteurs de différents niveaux, dont des autodidactes et des chercheurs, atteindra 24 000 ouvrages. Comme chaque année, plus de 900 membres et des centaines de visiteurs se rendent dans cette bibliothèque pour y travailler et aussi emprunter au minimum 3 livres pour deux semaines et cela à des tarifs raisonnables (200 DA pour les moins de 16 ans et 500 DA pour les adultes). Pour ceux qui préfèrent la lecture sur place, il y a une grande salle aménagée ouverte dès les premières heures de la journée. Les chercheurs ont trouvé en cette infrastructure une source de documentation intarissable. Certains y viennent des wilayas limitrophes telles que Saïda et Sidi Bel Abbès et même de l'université Ibn Khaldoun. D'autres viennent de loin et séjournent dans la ville le temps de terminer leurs recherches dans les documents rares, qui ne sont pas accessibles à la location, indique la même source. La bibliothèque Jacques Berque a été créée à la fin des années 1990 pour abriter le précieux trésor de livres que le chercheur avait amassé durant sa vie. Actuellement, elle compte 900 titres, propriétés de Jacques Berque, en attendant l'arrivée d'autres ouvrages de France, avait annoncé le directeur général de la Bibliothèque nationale au cours de sa visite dans la région, soulignant que les procédures pour cette acquisition ont été finalisées. Cette infrastructure, alimentée par la Bibliothèque nationale, compte aujourd'hui 9 sections, dont l'histoire, la philosophie, la littérature et les religions. Rappelons que Jacques Berque était spécialiste des études arabes et islamiques, l'un des plus grands que la France ait eus. Il est né le 4 juin 1910 à Frenda et s'est éteint le 27 juin 1995 à Landes. Jacques Berque a vécu la moitié de sa vie entre l'Algérie et le Maroc (de 1910 à 1953, avec un passage de deux ans à la Sorbonne). Il n'a jamais cessé, ensuite, d'arpenter le Maghreb auquel il a consacré le plus gros et sans doute le meilleur de ses recherches scientifiques. C'est à ses études maghrébines que cette édition est consacrée. Il a laissé une œuvre impressionnante : 43 ouvrages et plus de 200 articles écrits tout au long de cinquante années de recherche. Certains de ses travaux sont encore disponibles, mais de nombreux textes sont devenus introuvables, tels que plusieurs ouvrages scientifiques ou des rapports à diffusion restreinte. F. B.-C.
