L'implication des associations de quartiers contribue à la lutte contre la violence

Plusieurs facteurs sont à l'origine de l'apparition des différentes formes de violence

De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
La violence est un phénomène inquiétant qui continue de susciter l'intérêt des services concernés et des chercheurs, lesquels essayent de découvrir les causes de son apparition et ce, pour suggérer les solutions adéquates permettant d'engager une lutte efficace. Aujourd'hui, il ne passe pas un jour sans qu'on entende parler d'une agression, d'un vol ou d'une tentative de violence envers des jeunes, des enfants et mêmes des femmes. Si les raisons de ce comportement sont nombreuses, il paraît, selon des citoyens, que le chômage, la déperdition scolaire et les événement sanglants des années 1990 ont eu un effet néfaste sur de nombreux jeunes, lesquels, au fil du temps, n'arrivent pas à trouver le meilleur moyen d'intégrer la société. D'autres citoyens considèrent que la violence dans les villes, particulièrement celle qui sévit dans les quartiers, est due à plusieurs paramètres, y compris ceux liés à la disposition urbaine de la ville, son aménagement et particulièrement à la disposition de ses ruelles.
Cette disposition permet d'avoir une bonne visibilité et rendre très difficile le vol à la sauvette et les différentes agressions, d'autant que citoyens et agents de l'ordre public peuvent facilement repérer les délinquants. Si de nombreux spécialistes dans le domaine du crime et de la délinquance voient que ce nouvel axe de recherche est encore méconnu par de nombreux citoyens et services, ils ne cessent, en revanche, de préciser que la lutte contre la violence dans les villes reste tributaire, en premier, d'une bonne implantation des fonctions urbaines et d'une bonne occupation des espaces par les services de maintien de l'ordre et ce, à travers la réalisation de nouvelle structures de proximité.
Entre autres, ils voient également que le rôle des associations intervenant dans ce volet est important et permet de lutter efficacement contre ce phénomène d'autant que ces associations arrivent à récupérer ces jeunes, lesquels, pour des raisons ou d'autres, se sont transformés en délinquants. Dans la wilaya de Aïn Defla, la ville de Khemis Miliana a connu le plus grand nombre de cas de violence à cause de la nature de son tissu urbain, d'un taux de chômage élevé et du fait de la concentration des commerces qui font de cette ville une plaque tournante des échanges commerciaux de la région. Mais, aujourd'hui, il semble que la situation a changé depuis que les services du maintien de l'ordre public ont pris des dispositions visant une large occupation de l'espace urbain.
Les résultats sont devenus apparents et les citoyens peuvent désormais vaquer à leurs occupations en toute sécurité. Dans les autres villes de la wilaya de Aïn Defla, la situation s'est beaucoup améliorée depuis que des dispositions ont été prises dans le cadre du soutien à l'emploi initié par l'Etat.
De nombreux jeunes sont arrivés à trouver un emploi et pensent sérieusement à bâtir un avenir.
Par ailleurs, les associations de quartiers ont démontré leur efficacité sur le terrain et sont arrivées à contribuer au développement des quartiers et à prendre en charge les préoccupations des habitants, surtout les jeunes.
Cette forme d'implication des associations a donné des résultats probants et a permis de renforcer le lien entre les représentants des habitants et les autorités locales.