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GNL, une solution propre
En attendant le développement des énergies renouvelables
Publié dans La Tribune le 13 - 04 - 2010


Synthèse de Abdelkrim Ghezali
Le gaz naturel s'impose par sa propreté et non par ses coûts. C'est l'énergie fossile la moins polluante par rapport au charbon et au fioul dont les coûts de transformation et de transport sont moins coûteux. Le transport du gaz traité (gaz pauvre, presque exclusivement du méthane) est par nature beaucoup plus difficile que pour le pétrole. Cela explique que, pendant longtemps, les gisements de gaz n'intéressaient les compagnies que s'ils étaient relativement proches des lieux de consommation, tandis que les gisements trouvés dans des endroits isolés n'étaient développés que si leur taille justifiait les infrastructures nécessaires. Sachant que la rentabilité des gisements gaziers s'est considérablement améliorée depuis plusieurs années, des gisements qui étaient vus comme «sub-commerciaux» sont maintenant profitables. Pour transporter le gaz naturel des gisements vers les lieux de consommation, les gazoducs sont le moyen le plus courant. Mais une part croissante du gaz consommé est transportée sous forme liquide, à -162°C et à pression atmosphérique dans des méthaniers du lieu de production vers les lieux de consommation : c'est ce que l'on appelle le GNL, ou gaz naturel liquéfié. Sous cette forme liquide, le gaz naturel offre, à volume égal avec le fioul domestique, un pouvoir calorifique qui correspond à plus de la moitié du pouvoir calorifique de celui-ci. Mais cette solution qui permet de «condenser» l'énergie gazeuse sous un volume réduit exige des investissements très lourds, tant pour la liquéfaction []que pour le transport. A titre indicatif, le coût d'une usine de liquéfaction, de la taille minimale de l'ordre de 45 Gthermies/an (3,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié), est de 400 à 500 millions de dollars, et si l'on veut doubler cette capacité, il faut ajouter 85%. Les navires de transport, qui ont des réservoirs cryogéniques, coûtent également très cher : en 2006, plus de 200 millions d'euros pour une capacité de 100 000 tonnes, soit le prix d'un pétrolier de quelque 300 000 tonnes. Mais, vu l'augmentation constante des besoins en énergie de toutes sortes et la flambée du prix du pétrole depuis le début du XXe siècle, tous ces investissements sont amplement justifiés. La filière du gaz naturel liquéfié nécessite cependant une taille importante pour être économiquement viable, il faut donc une forte production à exporter pour justifier la construction d'une usine de liquéfaction et, inversement, d'importants besoins d'importation pour construire un terminal de réception. En 2006, il n'existait aucun projet en dessous de 2 ou 3 millions de tonnes par an pour l'exportation ; il y avait un seul pour l'importation. Lors de sa liquéfaction, le gaz naturel est fractionné, si nécessaire, pour le séparer de l'éthane, du propane et du butane.
Une source d'énergie avantageuse
À l'arrivée près des lieux de consommation, le GNL est éventuellement stocké sous forme liquide, puis vaporisé dans des terminaux méthaniers. Il est alors émis sur un réseau de transport classique. Ici encore, il faut des investissements importants pour la réception, le stockage et la vaporisation. Ces investissements sont cependant moindres que pour la liquéfaction ou le transport par méthanier. Pour le traitement, et si l'on veut séparer les GPL avant le transport, à partir des gisements de gaz et de condensats (si ceux-ci sont proches), on installe deux réseaux de collecte, un pour le gaz naturel et un autre pour les condensats. Le gaz et les condensats sont dirigés vers des installations de traitement et de désulfurisation. Le gaz naturel est l'un des moyens énergétiques les moins polluants. En théorie, si sa combustion était parfaite et complète, il n'émettrait que de l'eau et du dioxyde de carbone.
Par rapport aux autres énergies non renouvelables, l'avantage du gaz naturel est encore plus grand si l'on tient compte des émissions sur le cycle complet «du puits au brûleur» et pas seulement de celles résultant de l'usage final du combustible. En effet, l'extraction et le traitement du gaz naturel consomment beaucoup moins d'énergie.
C'est une source d'énergie de plus en plus utilisée par l'industrie pour produire de la chaleur (chauffage, fours…) et de l'électricité, éventuellement en cogénération ou tri-génération. En 2006, au niveau mondial, plus de 30% de l'électricité est produite à partir du gaz naturel, et cette part ne cesse d'augmenter. Chez les particuliers, le gaz naturel est utilisé pour le chauffage, l'eau chaude et la cuisson des aliments. Enfin, depuis quelques années, le gaz naturel comprimé en bouteilles est utilisé en France comme carburant pour les véhicules. Plus d'un million de véhicules au gaz naturel roulent déjà dans le monde, dans des pays comme l'Argentine et l'Italie.
En 2006, globalement, l'usage du gaz naturel est en expansion, la plupart des pays favorisant son usage accru partout où il peut se substituer au pétrole. Il présente en effet plusieurs avantages en comparaison avec ce dernier : moins cher en général, moins polluant, il permet également une diversification des approvisionnements énergétiques des pays importateurs, même si la crise entre l'Ukraine et la Russie, au début de l'année 2006, a montré que ce n'est pas la solution miracle. Dans certains pays, comme la Russie ou l'Argentine, l'usage du gaz naturel a même dépassé celui du pétrole. Le gaz naturel est devenu une industrie globale, ce qui tranche singulièrement avec l'époque (jusqu'aux années 1950, bien plus tard dans certains pays), où il était avant tout perçu comme un coproduit encombrant et dangereux des puits de pétrole.
Une valeur inférieure à celle du pétrole
Le gaz naturel est aujourd'hui la matière première d'une bonne partie de l'industrie chimique et pétrochimique : la quasi-totalité de la production d'hydrogène, de méthanol et d'ammoniac, trois produits de base, qui, à leur tour, servent dans diverses industries : engrais, résine, plastique, solvants, raffinage du pétrole. Le gaz naturel, jusque dans les années 1970, présentait peu d'intérêt pour des raisons pratiques. Difficile à transporter, moins énergétique que le charbon ou le fioul pour un même volume, dangereux à manipuler, il était souvent brûlé à la torche.
A partir des deux chocs pétroliers, le commerce de gaz naturel a pris de l'ampleur, mais la valorisation du gaz naturel, pour un même contenu énergétique, est toujours très inférieure à celle du pétrole. Les sites de grande taille, et à proximité d'un port, sont plus facilement rentables. La géopolitique du gaz naturel commence à présenter des points communs avec la géopolitique du pétrole, mais toujours avec des différences importantes ; en particulier, le gaz naturel fait souvent l'objet de contrats à long terme, qui permettent de financer les gazoducs, ou les stations de liquéfaction, nécessaires à ce commerce. Ce type de contrat lie pour dix ou quinze ans un client et un fournisseur, rendant ce marché peu dynamique. Ce mode de fonctionnement commercial, qui concerne un petit nombre d'acteurs, ne facilite pas son développement.
En 2010, l'Europe semble dépendante des pays de l'ancien bloc soviétique pour son alimentation en gaz naturel. En réalité, ce marché reste essentiellement déprimé, et certains spécialistes cherchent moins à décrire cet état de fait qu'à découpler l'Europe de son fournisseur russe, ce qui justifierait la mise en place de nouveaux gazoducs transeuropéens. La combustion du gaz naturel génère moins d'émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère que l'équivalent charbon ou fioul lourd. Cependant, le peu d'entrain des nations à soutenir les combustibles moins polluants ne permet pas de l'avantager pour cette seule raison.
A. G.
Chiffres
En 2005, selon BP, le monde a produit 2 743 milliards de mètres cubes de gaz naturel, en hausse de 2,5% par rapport à l'année précédente (alors que la production de pétrole n'a augmenté que de 1%). La Russie représente 22% de la production mondiale. Les chiffres de production de gaz naturel sont assez complexes à interpréter. Selon les modes de calcul on peut ou non compter le gaz associé brûlé en torche, compter les volumes de gaz avant ou après extraction des polluants, etc. Les chiffres de l'AIE sont d'ailleurs différents de ceux de BP, avec une production mondiale de 2 871 G(m3) pour la même année, soit près de 5% plus que BP.


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