La fuite d'hydrocarbures causée par un navire chypriote survenue le 29 juillet dernier au port de la wilaya de Skikda est parfaitement maîtrisée. C'est ce qu'a affirmé un communiqué parvenu du ministère de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Ce dernier rapporte que «la pollution accidentelle du 29 juillet au port pétrolier de Skikda, suite à une fuite de pétrole brut au niveau de la bouée SP M1, en raison de la rupture d'un flexible lors du chargement du navire Pantelis battant pavillon Chypriote a été maîtrisée». Selon le communiqué, l'intervention rapide des services de l'environnement, du tourisme, de la Protection civile et des services de la commune de Skikda a permis de freiner la fuite de brut. Dans ce cadre, des mesures ont été immédiatement prises pour éviter un désastre écologique. Il a été ainsi question de la fermeture du flexible défaillant et de l'arrêt définitif du pompage à 16 heures 24 minutes par les agents de la DGRS Terminal. Les agents d'intervention ont par ailleurs procédé à l'utilisation de 200 buvards absorbants pour la neutralisation de la nappe de pétrole en utilisant des produits dispersants avec l'intervention des agents de la Sonatrach, des gardes-côtes et de la Protection civile sous la vigilance de la direction de l'environnement de la wilaya. Les opérations de dépollution, précise encore le communiqué, ont été achevées à 20 heures 30 mn le même jour, affirmant que la situation a été complètement maîtrisée et les plages rouvertes aux estivants. Cette nouvelle fuite d'hydrocarbures rappelle amèrement celle survenue dans le port d'Alger le 16 avril dernier et bien d'autres agressions du littoral algérien. Considérée comme un risque majeur, (loi 25 décembre 2004), la pollution par hydrocarbures menace plus que jamais la Méditerranée. L'Algérie n'est en effet pas à l'abri de telles catastrophes, en raison du trafic maritime intense sur nos côtes. Mais les moyens pour y faire face demeurent minces. La mise en place de Telbahr, le comité national chargé de la lutte contre la pollution en milieu marin, n'a pas apporté les solutions à même de prévenir de tels accidents maritimes. Ce dernier ne dispose pas des moyens adéquats pour intervenir, notamment en haute mer, au cas où un navire se trouverait en difficulté au large. Des années après sa mise en place, il n'arrive toujours pas à mettre en place de façon concrète et efficace des plans d'intervention d'urgence, de même qu'un dispositif de prévention des menaces de pollution par hydrocarbures. A. B.
