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L'Algérie, ami médiateur
Deuxième visite du président Bouteflika en Iran
Publié dans La Tribune le 11 - 08 - 2008

Lors d'une récente visite à Alger, Ali Laridjani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran, a qualifié les rapports algéro-iraniens de «relations d'amitié stratégiques solides». Hasard de l'histoire et des conjonctures régionales et internationales, les liens entre les deux pays ont souvent évolué dans des contextes de crise ayant nécessité la médiation d'Alger. En dépit de périodes de méfiance et de défiance, dues notamment au soutien apporté par les mollahs iraniens à l'islamisme radical en Algérie, les rapports entre l'Algérie et l'Iran ont été fondés sur la confiance générée par une longue histoire de médiation,
de bons offices et de services rendus par l'Algérie depuis l'époque du shah et jusqu'à nos jours. Au-delà du renforcement des relations bilatérales et de la question du gaz impliquant des discussions sur l'idée d'un cartel sur le modèle de l'OPEP, la visite du président Abdelaziz Bouteflika à Téhéran ressemble à bien des égards à une nouvelle sollicitation d'Alger pour une médiation. Comme il y a beaucoup d'eau dans le gaz entre de grands pays occidentaux et l'Iran, l'Algérie pourrait apporter encore une fois sa contribution en qualité «d'allié œuvrant pour la paix et les solutions négociées», selon la propre formule du président américain George W. Bush.
L'Algérie, qui a des relations avec les pays de la région datant de la guerre d'indépendance algérienne et de la création du mouvement des Non-alignés, a œuvré activement à la conclusion d'un accord de paix entre l'Iran du shah et l'Irak de Saddam Hussein. Outre la médiation, menée à Alger en 1975, elle a apporté une importante contribution au bornage des frontières entre les deux pays voisins et ennemis intimes, la même année. La médiation algérienne trouvera sa plénitude, six ans plus tard, avec le rôle décisif joué par la diplomatie algérienne dans la libération des otages américains de l'ambassade de Téhéran. Cette efficacité prouvée et reconnue des diplomates algériens sera récompensée par la vente à l'Algérie socialiste et amie de l'ex-URSS de gros transporteurs Hercules C130 de Lockheed à l'Armée nationale populaire (ANP) et à la compagnie Sonatrach.
Pour la première fois dans l'histoire des liens bilatéraux, les rapports de confiance entre les deux pays seront frappés de suspicion, de froid, de gel et de rupture des relations diplomatiques sous le mandat du président Liamine Zeroual. C'est que l'Iran des mollahs affichait un soutien jugé outrecuidant aux mouvements fondamentalistes et notamment aux Groupes islamistes armés. Avec le reflux du terrorisme et l'adoption par le pouvoir religieux iranien d'une diplomatie plus réaliste et plus pragmatique, les deux pays, sous la double impulsion des présidents Abdelaziz Bouteflika et Ali Khatami, mettront un terme à un froid qui aura duré près de huit ans. Symboliquement, le retour à la normalisation a été enclenché en marge d'une assemblée générale de l'ONU, à la faveur d'une reprise en 2000 du dialogue entre les deux chefs d'Etat algérien et iranien. Depuis, le processus de normalisation et de renforcement continuel des relations bilatérales suit son cours paisible.
Echanges de visites à très haut niveau, notamment de chefs d'Etat, commission mixte de travail, accords d'entente mutuelle et intensification des échanges qui étaient voués à la portion congrue en 2003 avec des volumes d'échanges trop modestes pour être significatifs. A la recherche du temps perdu, l'Iran s'est positionné depuis dans les segments du ciment, de l'automobile, du BTP, de la production de wagons de chemin de fer, des matériaux de construction et des produits pharmaceutiques. Et tout porte à croire que la future voiture «algérienne» sera iranienne avec une motorisation japonaise (Mazda) ! Et ce n'est qu'un début prometteur, promettent les deux parties qui ont retrouvé depuis deux ans les accents optimistes d'une coopération éligible à un renforcement progressif.
Dans la crise qui oppose l'Iran aux pays occidentaux sur le droit de Téhéran à maîtriser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, l'Algérie a apporté un soutien indéfectible et sans équivoque, régulièrement réitéré. C'est une position de principe sachant que l'Iran, pas plus ou moins que d'autres pays qui ont les mêmes aspirations, n'a le droit d'être suspecté d'avoir en la circonstance des desseins militaires inavouables. Les puissances nucléaires militaires régionales, l'Inde, le Pakistan et Israël, n'ont pas subi le même traitement.
Dans ce conflit où les arrière-pensées des uns et leurs intérêts divergents le disputent à l'hypocrisie et à la mauvaise foi des autres, l'Algérie, tradition oblige, a plus que jamais à jouer le rôle de l'ami médiateur.
N. K.


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