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La scène culturelle désertée par les animateurs
Le mouvement associatif est en léthargie à Bouira
Publié dans La Tribune le 21 - 10 - 2010


De notre correspondant à Bouira
Nacer Haniche
Les événements d'Octobre 1988 et l'ouverture politique qui a suivi ont engendré la naissance de plusieurs associations à caractère culturel. Parmi celles-ci, un grand nombre a résisté aux années de la tragédie nationale, aux tentatives de récupération et de musellement. Mais aujourd'hui les associations qui animent la scène culturelle à Bouira sont devenues rares. On peut même dire qu'elles sont inexistantes, sauf dans les registres de l'administration locale. Dans cette ambiance de léthargie culturelle, les responsables du secteur ont du mal à trouver des partenaires actifs pour réussir dans le domaine de la socialisation de l'action culturelle, alors que le public et le citoyen sont toujours en attente de produits culturels qui puissent satisfaire leurs choix de distraction
et de loisirs.Pourtant, il y a de cela une année, les mêmes responsables du secteur de la culture avaient décidé de renouer les liens avec les animateurs du mouvement associatif, les artistes et les acteurs de la scène culturelle locale, afin de les impliquer et de collaborer avec eux à la réhabilitation de l'action culturelle dans la wilaya. Ces acteurs étaient par le passé absents de la scène et certains d'entre eux ont justifié ce fait par la marginalisation qu'ils ont subie ou à cause du manque de moyens. Cette absence a engendré un vide au moment où ces associations culturelles et autres partenaires sont censés se réactiver dans le domaine de l'animation des activités culturelles au niveau de la wilaya. Cette absence des associations qui devraient être sur le devant de la scène est constatée alors que la Direction de la culture, après avoir renforcé le secteur par la réalisation de plusieurs infrastructures culturelles, ne cesse de créer des occasions à travers des programmes d'activités auxquels les différentes associations et artistes sont invités. Alors qu'on ignore toujours le nombre d'associations culturelles qui activent réellement sur le terrain, les animateurs et artistes persistent à se justifier derrière le manque de subventions financières et de moyens matériels, indispensables d'après eux pour la réussite des actions culturelles. Le justificatif «pas de moyens» était martelé à chaque fois qu'on essayait d'avoir des explications au sujet des solutions que préconisent ces derniers afin de sortir la wilaya du vide culturel qui envenime la vie des Bouiris. Les quelques artistes rencontrés n'ont fait état d'aucune invitation ou aide de la part des communes, pour animer ou organiser des manifestations culturelles. Par ailleurs, des artistes ont fait état du manque de formation de certains fonctionnaires du secteur, du fait que ces derniers font la confusion entre les différentes disciplines de la culture et ont du mal à distinguer entre les arts pour prévoir les moyens et les équipements nécessaires à leur promotion.Pour pallier ce manque et éviter que le secteur sombre dans un vide culturel total, les responsables ont donc été obligés de se contenter d'une pseudo-animation artistique axée notamment sur les festivités conjoncturelles dont l'objectif est surtout de permettre aux foules de se défouler et de s'amuser. Les responsables du secteur ont plusieurs fois tenté de faire sortir les familles pour assister aux différentes activités programmées, avec la participation des associations culturelles qui activent encore sur le terrain. Mais souvent, elles omettent de s'intéresser à la qualité et à l'impact des activités mises en œuvre.
D'autre part, la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira, qui est une infrastructure culturelle flamboyante censée abriter le gros des activités culturelles au niveau du chef-lieu de la wilaya, avait prévu le lancement de certaines activités telles que les «Mardi du cinéma» consacrés au long métrage et au septième art, ainsi qu'un rendez-vous littéraire avec le «Café littéraire» qui devait être animé par des auteurs et des éditeurs de livres de la région, ainsi que d'autres activités, mais le public et les amateurs ne voient rien venir.
Sur un autre plan, les citoyens s'interrogent sur le fait que les commissions culturelles communales, qui ont pour mission d'animer la vie culturelle à travers les communes, sont presque introuvables sur le terrain. Selon des responsables et des élus locaux, ces commissions ont bien un programme d'action résumé sous l'intitulé «fêtes et cérémonies». Ce programme est un fourre-tout où on peut trouver les activités culturelles au niveau de chaque commune, l'animation artistique estivale et à l'occasion du mois de Ramadhan et les cérémonies officielles des dates anniversaires. Comme on peut n'y rien trouver, sauf les cérémonies officielles qui sont, elles, incontournables. Pourtant, le rôle de ces commissions est d'abord de redonner vie à la culture dans toutes les localités oubliées par l'administration. Elles devraient donc élaborer des programmes, des plannings de galas artistiques, de représentations de théâtre et autres activités et trouver les moyens nécessaires pour les mettre en œuvre et prendre en charge les artistes, notamment ceux qui viennent des autres régions du pays.Par ailleurs, les associations culturelles, qui se comptaient par centaines par le passé et dont un grand nombre a bénéficié de différentes aides financières et assistances de l'Etat, ont déserté le terrain ou ont été réduites au silence pour différentes raisons. En somme, à Bouira, il n'y a rien pour rapprocher les arts du public et lui faire découvrir les richesses culturelles que véhiculent les livres, les spectacles, les œuvres théâtrales, les productions cinématographiques et toutes les créations artistiques. Et personne ne semble s'en soucier.


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