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Le Che vu par Soderbergh
61e Festival de Cannes
Publié dans La Tribune le 24 - 05 - 2008


De notre envoyée spéciale à Cannes
Dominique Lorraine
Plusieurs cinéastes sont déjà partis sur les traces du Che, personnage mythique pour toute une jeunesse. Guidé par le journal du guérillero, le suisse Richard Dindo suit pas à pas les traces d'Ernesto «Che» Guevara dans les maquis boliviens et fait entendre le récit, émouvant et grave, de son combat, de son échec et de sa mort dans le Journal de Bolivie en 1994. Puis, trente ans après la mort d'Ernesto Che Guevara, le réalisateur français Maurice Dugowson est parti sur les traces de ce révolutionnaire qui devait devenir un véritable mythe pour toute une génération avec Ernesto Guevara, enquête sur un homme de légende (1997).
A Cannes, en 2004, fut présenté Carnets de voyage de Walter Salles avec Gael García Bernal, film inspiré directement du livre Sur la route avec Che Guevara, carnet de voyage et le seul livre écrit par Alberto Granado, compagnon de voyage du Che dans leur voyage de jeunesse dans les pays de l'Amérique latine. Il y eut même un incroyable Che ! de Richard Fleischer (1969) transformé en film d'aventures avec le grand Omar Sharif dans le rôle du Che et Jack Palance en Fidel Castro. Che marque les retrouvailles entre Del Toro (qui interprète le rôle titre, avec une ressemblance particulièrement frappante) et Soderbergh (Palme d'or en 1989 avec Sexe, mensonges et vidéo) après l'incommensurable réussite que fut Traffic en 2001.
D'abord, le film nous transporte à la fin des années 1950 dans la forêt cubaine où Fidel Castro et Che Guevara mènent habilement leur guérilla pour renverser le pouvoir du dictateur Fulgencio Batista. Le récit alterne les scènes de la longue marche vers La Havane avec une entrevue qu'a accordée le Che par la suite à une journaliste tout en étant parsemée de segments du discours du révolutionnaire à l'ONU en tant que ministre de l'Industrie. Cette partie est fiévreuse, haletante, dynamique et fait partager l'enthousiasme des combattants pour le renversement de la dictature et l'accès à une vie meilleure. Le deuxième récit se déroule huit années après la prise de pouvoir de Castro. Sans en avertir quiconque, le Che décide de quitter son poste de ministre à Cuba pour retourner faire la révolution sur le terrain. Son nouvel objectif : une grande révolution latino-américaine dont la première étape serait la Bolivie. Le Che y laissera finalement sa vie, capturé puis exécuté, en 1967, par des contre-révolutionnaires boliviens. Cette partie est plus douloureuse puisqu'il narre la faillite de cette révolution due à des erreurs de stratégie, un manque de moyens de communication, une situation locale difficile (des paysans trahissent le Che), un climat incertain, un relief escarpé et une armée bolivienne redoutable formée par la CIA. Mais la mise en scène plus posée transcrit parfaitement le calvaire du Che et de ses hommes. Un Che idéaliste qui n'a jamais cessé d'aider les autres et n'a jamais perdu sa vocation de médecin puisqu'il ne cesse de soigner les paysans qu'il rencontre.
Le réalisateur américain a brossé parfaitement le portrait de l'homme derrière la légende, présentant le Che comme un combattant et un politicien idéaliste, mais aussi comme un être très humain et fragile (il était asthmatique et en souffrira beaucoup lors de ses longues marches). Il jongle avec les couleurs et les textures d'image, selon les lieux et les dates de l'action : première partie en 35 mm, la seconde en vidéo. Et, surtout, contrairement à toutes les grandes productions américaines, il a respecté la langue, le film est donc en espagnol et cela fait la différence. Résultat : une grande fresque historique précise et rigoureuse (le scénariste y a consacré plus d'un an de recherches) qui est plus que convaincante. Le jury se laissera-t-il séduire ?


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