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Panique
OPTIMAL
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2010

Personne n'est épargné. Ni les vieux à la sortie d'une agence postale d'où ils viennent de retirer leur modeste pension, ni les femmes qui se voient délestées de leur sac ou de leurs bijoux, ni les enfants à la sortie de l'école. L'insécurité est l'un des phénomènes qui ont la peau dure et ne cèdent devant aucune initiative visant à les éradiquer. Il en est ainsi de la délinquance qui prend possession de la rue et ne cesse de «recruter» parmi les adolescents et les jeunes au sein des quartiers populaires. La démission des parents, la déperdition scolaire et les conditions de vie difficiles sont souvent à l'origine de leur dérive qui fait beaucoup de mal à la société. Des petits larcins aux braquages et cambriolages, le pas est très souvent franchi. Des gamins à peine sortis de l'enfance s'exercent à leur insu au brigandage via des chapardages dont ils deviennent des spécialistes, avant de passer du vol à la tire et à la roulotte aux agressions pour subtiliser de l'argent et des biens aux citoyens. Des pratiques dont ils usent en recourant à toutes les ruses possibles, choisissant les quartiers isolés et les rues aux nombreux dédales à travers lesquels ils s'insinuent une fois leur forfait accompli. La hantise des propriétaires de véhicules est la subtilisation de leur poste radio, même durant la journée et dans les parkings dits gardés. L'audace de ces pickpockets est poussée jusqu'à se mettre à plusieurs pour détourner l'attention d'un conducteur et s'emparer d'objets (sacoche, portable…) se trouvant à côté de lui. Le moins qui puisse lui arriver, si l'on peut s'exprimer ainsi, puisque des gangsters se sont spécialisés dans l'agression des automobilistes qu'ils délestent de leur véhicule, et auxquels ils laissent rarement la vie sauve. Comme c'est devenu le cas pour nombre de bijoutiers qui sont attaqués en plein jour et dans des rues fréquentées, le braquage se terminant quelquefois de façon dramatique. Ils sont nombreux d'ailleurs à se barricader à l'intérieur de leur magasin en équipant leur porte du système d'ouverture et de fermeture automatisé. Les systèmes d'alarme étant hors de portée, les citoyens se protègent comme ils peuvent, à travers l'installation de barreaux et de portes blindées pour échapper aux cambriolages. Les services de sécurité ont fort à faire de jour comme de nuit. A défaut d'actions pour la réinsertion des délinquants et à cause de l'inertie des parents, la récidive est assurée avec une plus grande capacité de nuisance.
R. M.

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