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Le «blues» culturel noyé dans le malouf et le TRC
Constantine
Publié dans La Tribune le 28 - 08 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Les initiatives culturelles à Constantine demeurent sempiternellement enrobées du chant ancestral qu'est le malouf. Il ne se passe pas une volonté sans qu'elle subisse le filon andalou pour la véhiculer aux sphères des officiels. Il était dit que Constantine la cultivée devait une partie de sa survie didactique à l'Andalousie. Une appréciation qui, au demeurant, ne fait pas l'unanimité chez tous les acteurs du secteur. En quelque sorte, les projets de la cité millénaire auront scellé leur sort dans un «turn around», commandé parfois, si bien que toute action lettrée démunie de cette musique est automatiquement éjectée ou renvoyée aux calendes grecques. Pour preuve, rares sont des chantiers, pour ne pas dire inexistants, détachés de cet aria ayant fait l'objet d'une prise en charge de la part des responsables locaux de la culture. En dépit d'être institué par le ministère de la Culture, à titre d'exemple, le festival de Dimajazz aura tenté de faire le bœuf avec le luthiste constantinois Salim Fergani. En quête de caution ? Le Dimajazz s'est plié aux exigences locales… s'expliquant par le passage obligatoire par la charnière andaloue ? Passons !
Il n'empêche que, dans ces conditions, d'aucuns estiment que la ville devrait son salut artistique aux associations musicales et notamment aux maîtres de ce chant qui la «protègent» contre l'oubli d'une part et la sauvent, du moins, honorablement durant les manifestations nationales, voire universelles, en raison de l'absence d'un complément culturel. En fait, les responsables ne font que gérer une animation, outre l'organisation des dictées de la tutelle faute d'imagination, de créativité… et probablement par insuffisance de moyens. Pourtant, sur ce dernier point, il paraîtrait que le ministère «ressource» à souhait les directions prolifiques, et mêmes celles dont les efforts sont déployés en vue de ressusciter un secteur somnolent. L'aisance financière affichée chez le directeur de la culture de wilaya illustre on ne peut mieux que Khalida Toumi vienne à la rescousse. Et comme la gestion est mêlée à «la création» -si elle devait exister-, il devient difficile d'asseoir quelques projets «extra officiels», sinon routiniers. Céans, la question de la mise sur pied d'un comité culturel apte à s'affairer à la collecte des idées fructueuses s'impose à plus d'un titre pour «espérer» baliser les contours des chantiers culturels constantinois qui se cherchent dans un brouhaha de bricolage. Le cas le plus éloquent est sans conteste l'entrée, à l'image d'une kermesse, du hall de la maison de la culture Med El Khalifa avec ses expo–ventes «éternelles» de livres, tous titres confondus et pour le moins «ombrageuses», reflétant le potentiel de créativité des locataires des lieux. C'est l'énigme si on ne parvient pas vraiment à déceler le marché réglementant ces locations sans matière, et en plus récurrentes à longueur d'année, qui ne font certes pas chômer les agents de cet espace culturel…, mais transmettent à cette institution une aura de «souk» en repoussant plus d'un au seuil du grand portail. De surcroît, la maison de la culture vit de son passé sans véritablement innover. Elle oscille entre le Club du lundi, qui sollicite des artistes (tous azimuts) pour débattre des sujets de l'heure et le festival du malouf, on ne cessera de faire illustrer ces recettes en attendant de songer à des chantiers culturels plus étendus avec probablement de nouvelles directives de la tutelle sur le rôle de la culture locale. Le mois d'octobre verra la tenue du concours de la poésie féminine. Soit une ouverture de la nouvelle année sociale culturelle. Toutefois, dire que Constantine détient de gros chantiers en achèvement, serait une esquive à la réalité. Heureusement que «ce blues culturel» est ancré dans les planches du TRC, qui, fort d'une subvention ministérielle, continue de produire quitte à verser dans l'adaptation. Ces chantiers même étriqués se font remarquer sur le terrain. Au Théâtre régional de Constantine, les chantiers devant boucler l'année 2008 sont répertoriés. Le ton des soirées de Ramadhan verra la sortie de la nouvelle adaptation du comédien Aïssa Redaf, Ellou'ba , (Le jeu), rapportée par notre quotidien dans son édition de mardi dernier, cette œuvre du dramaturge syrien Mohamed Moustalli devra entamer sa tournée au bout de la première semaine du mois sacré, a précisé le directeur du TRC, M Ramdani, ajoutant que «le jeu s'illustrera en premier lieu sur les planches de Skikda, Jijel, Batna, avant de se produire au TRC à la mi-Ramadhan». Le choix de ce premier «exode» est justifié par le renflouement des recettes. Par ailleurs, notre interlocuteur fera part de trois autres pièces en chantier. Il s'agit de Djazia wa ‘darraouiche, et de deux pièces pour enfants qui font participer des associations locales. Cela étant, le programme palpable du théâtre est arrêté avant la fin de l'année. Questionné sur une éventuelle collaboration avec la direction de la culture de la wilaya, M. Ramdani soutiendra que «la vocation principale du TRC demeure théâtrale. Cependant, cela n'écarte pas un soutien de notre établissement pour épauler des animations culturelles par la mise à leur disposition de la salle». Ainsi, avec un appui financier «gonflé» du département de Mme Toumi, le TRC en souverain «trépigne» les planches sans entraves. Mieux, une convention entre le ministère de la Culture et le Théâtre régional de Constantine devait être signée hier. Elle se traduirait par une subvention de près d'un milliard de centimes. Une manne qui permettrait au TRC de peaufiner ces trois futures productions tout en assurant leur diffusion. «A vrai dire, sur le plan des finances, le TRC est largement allégé, ce qui lui facilite d'ailleurs le travail», se félicite Ramdani. On ne pourra, cependant, clore ce chapitre sans évoquer le rôle du comité culturel de la municipalité qui occupe quant à lui une place prépondérante pour «réveiller» Cirta, faute de jalonner ses chantiers culturels. En réalité, c'est du social qui se réalise : subventionner, voire dispatcher le budget est le maître mot de ce comité. Cela devient une tradition, et même une revendication de quelques acteurs même si leur rendement ou leur fruit n'aura jamais mûri. L'argent est, certes, le nerf de la guerre, mais c'est méritoire lorsque retentiront seulement autant de coups…d'artifices culturels.


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