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«Nous optons pour la qualité de l'enseignement» Le Dr Abdelkader Henni, recteur de l'Université d'Alger 2 :
Publié dans La Tribune le 05 - 01 - 2011


Photo : M. Hacène Entretien réalisé par Karima Mokrani La Tribune : Vous êtes recteur de l'Université d'Alger 2 depuis plus d'une année. Quelles sont vos priorités ? Le Dr Abdelkader Henni : Mon premier objectif, c'est de faire démarrer les cours normalement. Cette année, il y a eu des retards dans certaines filières mais nous avons fait en sorte de les rattraper. En traduction, par exemple, il y a eu un retard de près d'un mois à cause d'un mouvement de protestation déclenché par des étudiants qui contestaient leurs notes. Ils voulaient à tout prix passer à l'année suivante, alors que leurs notes ne le permettaient pas. Ils voulaient imposer un seuil de rachat. Or, le seuil de rachat se décide au niveau du jury de délibération. J'ai reçu les étudiants, je leur ai expliqué que c'est dans leur bien de refaire l'année si le programme n'a pas été assimilé comme il se doit. Le département d'interprétariat est très important. Il nécessite une grande implication, un grand engagement et beaucoup de sérieux de la part de l'étudiant. On n'est pas dans ces normes. Les étudiants prennent à la légère cette formation. C'est pourquoi, nous n'avons pas d'interprètes qualifiés comme ceux que nous avions dans le passé. J'ai donc discuté avec les étudiants et je les ai convaincus d'arrêter leur mouvement contestataire. Les cours ont repris normalement. Pour le retard, nous avons ouvert une semaine de rattrapage durant les vacances d'hiver et nous en ouvrirons une autre durant les vacances de printemps. Il est aussi possible de prolonger légèrement l'année, c'est-à-dire qu'au lieu de commencer, par exemple, les examens le 30 mai, on les reportera au 10 juin. Il y a eu aussi des problèmes avec les étudiants du département espagnol ... Ce n'était pas la même chose. C'était un problème de manque de salles. Il n'y avait pas suffisamment de salles de cours. Nous nous sommes débrouillés avec d'autres départements de façon à libérer quelques classes et c'est rentré dans l'ordre. Vous avez donc un manque de places pédagogiques ? Justement, pour l'année prochaine, nous avons envisagé de réaménager l'ancien foyer et l'ancien restaurant en structures pédagogiques. Le cahier des charges, on l'étudiera dans les prochains jours et on lancera alors un avis d'appel d'offres pour les travaux. Eventuellement, l'année prochainement, on n'aura plus ce genre de problème. A l'université de Bouzaréah, la sécurité pose problème. Des étudiantes et des étudiants y ont été agressés... C'est un vrai problème mais nous avons pris des mesures pour faire face au climat d'insécurité. Nous avons sollicité l'aide des services de l'ordre et ils ont répondu par l'affirmative. Pas plus tard que samedi dernier, aux environs de 20h, des délinquants voulaient entrer de force pour consommer de l'alcool. Je suis intervenu à la même heure pour les en empêcher. Ce n'était pas facile…La police était avec moi. Auparavant, à l'entrée de l'université, des voitures encombraient le passage. L'entrée de l'université s'est transformée en parking. Nous avons fait appel aux services de police de peur surtout qu'il y ait un acte de sabotage. Ils sont là et leur aide est vraiment salutaire. Et pour ce qui est des habitations à l'intérieur de l'université ? Nous avons saisi notre ministère et, à son tour, il a demandé l'intervention du ministère de l'Habitat. Ce dernier s'est engagé à prendre en charge le relogement de ces familles : 39 familles entre l'université de Bouzaréah et l'institut de Béni-Messous. Le LMD est toujours contesté. Par des étudiants, par des enseignants et autres… Ceux qui contestent le LMD sont ceux qui n'ont pas lu les textes relatifs à ce système d'enseignement, appliqué avec succès dans de grands pays à travers le monde. Moi, je suis persuadé de son efficacité. Je suis sûr que ce système donnera de très bons résultats. A Béni-Messous, par exemple, là où il y a les classes de 1ère et 2ème années français LMD, les étudiants tiennent un discours vraiment réconfortant. Déjà, pour le niveau, il y a une nette amélioration. L'année dernière, nos étudiants de 2ème et 3ème années français LMD avaient des résultats bien meilleurs sur le plan de l'écriture, de l'orthographe… que ceux du système classique. Aussi, le contenu du programme du LMD est plus riche que celui du système classique de même que le volume horaire est plus important. Autre chose à signaler, c'est qu'avec le LMD, on arrive à démarrer les cours début octobre. Les examens de rattrapage s'effectuent le mois de juin. Chose qui ne se fait pas avec le système classique. Cette année, je me suis mis d'accord avec l'équipe pédagogique pour programmer les réinscriptions durant le mois de juin, c'est-à-dire avant la sortie des classes de façon à ce que les étudiants commencent directement les cours de la nouvelle année au mois de septembre. En somme, le LMD permet une récupération du temps. Aussi, il nous donne la possibilité de faire une jonction entre la formation et l'emploi. Nous formons selon les besoins du marché. Chaque année, nous revoyons les offres en fonction des besoins. Quand une formation est saturée, on peut revoir les offres et opter pour une autre formation qui ouvre de meilleures possibilités d'emploi. Dans l'ancien système, on se satisfait de donner à l'étudiant des connaissances générales sans lui garantir l'accès à l'emploi. Maintenant, on essaie de faire un certain équilibre entre la formation et la pratique. Je cite un autre exemple : cette année, nous avons ouvert un master édition et nous avons contracté une convention avec l'Asfored de Paris pour des stages pratiques dans des modules pointus. Les responsables de l'entreprise étaient vraiment impressionnés par le niveau des étudiants dont un grand nombre sont dans le système LMD. Un autre mouvement de protestation a été déclenché par des étudiants du département philosophie. Ces derniers ont même fait une grève de la faim. Ils contestaient l'annulation du concours de magister… Annulation du concours de magister philosophie, c'est beaucoup dire. Le ministère n'a pas annulé le magister en philosophie. La preuve en est que le concours a eu lieu à l'ENS de Bouzaréah, de même que dans les universités de Constantine, Oran et Annaba. Chez nous, le problème qui s'est posé, c'est que le nombre d'inscrits en magister dépasse les capacités d'encadrement. Les étudiants ne terminent pas leur mémoire en deux ans et cela cause des problèmes. Ce n'est pas propre à nous. L'université aspire à ce que l'étudiant soit dans de bonnes conditions pour des études de qualité. Nous ne devons pas demander à un promoteur d'encadrer 20 étudiants. C'est trop. Normalement, selon les textes, cela ne doit pas dépasser 6 étudiants en sciences humaines et 3 en sciences «dures» pour chaque encadreur. L'année prochaine, si les conditions sont réunies, nous relancerons le concours. Ce qu'il faut savoir, c'est que ce concours est national. Nos étudiants peuvent donc y postuler dans les autres universités du pays et faire leurs études en magister normalement. Encore une fois, j'insiste, j'opte pour la qualité de l'enseignement. Est-il vrai qu'un institut de traduction sera ouvert ici même à l'université de Bouzaréah ? J'ai mis en place une commission pour préparer un dossier à soumettre au ministre pour l'ouverture de cet institut d'interprétariat à l'intérieur de cette université. Le dossier sera finalisé début février et sera transmis aux services du ministère. Quelles seront les conditions d'accès ? Ce sera avec une licence de langues et sur concours. C'est donc le projet de master dont a parlé le ministre Rachid Harraoubia, après le gel de la filière interprétariat à la Faculté centrale ? C'est cela. Ma proposition, celle du Conseil scientifique, c'est de choisir les meilleurs éléments pour devenir de vrais interprètes. Nous voulons des interprètes qualifiés. A mon sens, il faut aussi l'ouvrir à des traductions spécialisées (techniques, médicales, juridiques…). Il sera donc question de l'ouvrir à des filières autres que les langues. Sur votre initiative, un centre de cours intensifs des langues étrangères est ouvert à l'institut de Béni-Messous. Il semble qu'il est ouvert au grand public et pas seulement aux étudiants... En effet. Jusqu'à maintenant, nous avons enregistré 2 176 inscrits entre les étudiants, les travailleurs et autres personnes désireuses d'apprendre les langues étrangères. Les cours commenceront le 20 juin et se dérouleront le soir, après 17 heures. L'autre nouveauté, c'est que nous avons décidé d'encourager les non-voyants à accéder à cette formation. L'apprentissage des langues est primordial pour le développement de l'individu et des Etats. Chaque langue a sa richesse. Chaque langue apporte sa vision du monde à la personne. Nos étudiants, qui seront les cadres de demain, ont besoin de cette richesse linguistique. Nous avons tous besoin de maîtriser plusieurs langues à la fois.

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