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Le carnaval d'Ayrad pour célébrer Yennayer
à Beni Snouss, dans la wilaya de Tlemcen
Publié dans La Tribune le 12 - 01 - 2011


Synthèse de Ramy Narimene
La célébration de Yennayer, le 12 janvier de chaque année à Beni Snouss, se distingue par l'organisation du carnaval d'Ayrad, qui a des origines lointaines dans l'histoire de cette région située dans le sud-ouest de la wilaya de Tlemcen. Ce carnaval, qui constitue une fête populaire séculaire des Beni Snouss, comporte des rituels aussi nombreux que mythiques. Ses origines sont tirées de l'histoire ancienne, du temps des guerres et des batailles que se livraient les autochtones, les Romains, les Numides et les pharaons. L'hypothèse la plus plausible, selon l'anthropologue Saridj Mohamed, auteur du livre la Verveine fanée, est que cette fête de trois jours marquait la victoire du roi Chachnak sur le roi Juba I de Maurétanie. A partir de ces guerres est né le carnaval d'Ayrad (lion en
amazigh) qui symbolise la victoire et la paix, a-t-il expliqué. Les différents villages du canton snoussi célébraient cette date, mais chacun lui donne une appellation. Au vieux village de Tafesra, on l'appelle «Cheikh Bouguernane», alors que dans les villages de Béni Achir, Sidi El Arbi et Ouled Moussa, on parle de «Kraâ kriaâ», mais le tout, en fait, convergeait, une fois par an, selon la même source, vers «la distraction et le spectacle». Dans tous les foyers snoussis, en plus des biscuits traditionnel à base de farine et de semoule, comme «msemmen», «sfendj», «trid», «khringo», les femmes s'attellent à préparer des galettes piquées d'amandes et de noix pour accueillir cet évènement avec un grand enthousiasme, a ajouté l'auteur. Le spectacle commence dès la tombée de la nuit, quelques personnes volontairement déguisées, dont obligatoirement une femme qui joue le rôle de «l'biya» (lionne), font irruption, au rythme nourri du bendir, dans quelques maisons du village choisies au hasard. La légende veut que la lionne dansant au rythme du bendir tombe brutalement et commence à crier, poussant ainsi Ayrad qui, sous le coup de la colère, commence à tout balayer sur son passage à l'exception de ses compagnons qui sont, en fait, ses lionceaux. La foule encore sous le choc du drame reste silencieuse, attendant la trame de l'histoire. C'est à ce moment-là que Ayrad, à l'aide de son grand bâton avec lequel il frappe le sol pour dégager le terrain, prépare la piste de danse à la lionne. Se remettant sur pied, celle-ci reprend la danse. Au moment où le chœur entonne, devant sa demeure, Amoulay djerouane, dor ouaâkele qui signifie, selon l'anthropologue, «patron des lionceaux, tourne et danse», la maîtresse de la maison se précipite vers la pièce où sont stockés les vivres pour en rapporter une poignée qu'elle versera dans un sac.
Ainsi, le rituel se poursuivra de maison en maison, jusqu'à l'aube, moment où prendra fin le carnaval. A l'issue de ces trois jours de fête, s'effectuera alors «la distribution, dans le plus grand secret, des vivres collectées au bénéfice des nécessiteux et aux veuves sans ressource», a-t-il ajouté.Le spectacle prend fin par la lecture, sur la place centrale du village, de la Fatiha où tous les habitants prient Dieu pour la guérison des malades, l'enrichissement des pauvres et d'avoir une saison agraire abondante, avant que la foule se disperse. Pour sa part, le réalisateur et homme de théâtre Ali Abdoune estime que Ayrad, en plus de son aspect social (solidarité), est «un pur théâtre traditionnel, par toutes les composantes artistiques qu'il rassemble».«Même si Ayrad est une fête agraire à but essentiellement solidaire, il demeure un patrimoine culturel très riche qui interpelle la sensibilité de l'homme et révèle ses dons artistiques, car les masques et les costumes sont conçus par des jeunes qui n'ont jamais suivi de formation académique», a-t-il expliqué. Ce carnaval est un riche patrimoine qu'il faut impérativement sauvegarder et développer, s'accorde-t-on à dire à Béni Snouss.


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