Les récentes mesures prises par le gouvernement en faveur de la communauté algérienne résidant à l'étranger, notamment celle liée au rapatriement de dépouilles vers l'Algérie, ont suscité un sentiment de satisfaction au sein de la communauté algérienne vivant en Grande-Bretagne. La mesure annoncée par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benattalah, n'a pas laissé insensibles les membres de la communauté algérienne de Grande-Bretagne toutes catégories sociales confondues. Au contraire, elle continue, depuis son annonce, d'alimenter leurs discussions dans les cafés et les places publiques, pour ceux qui ont appris la nouvelle. Les Algériens de Londres s'interrogent, cependant, sur les modalités pratiques de cette mesure. Y aura-t-il ouverture prochaine de bureaux de la Société algérienne des assurances (SAA) en Grande-Bretagne et en République d'Irlande ? Une société d'assurance étrangère ferait-t-elle office de représentante de la SAA ? Quelles sont les conditions pour souscrire une assurance ? Quand réellement commence l'application de cette mesure ? Où se renseigner ? Ces nombreuses interrogations s'expliquent par le fait que la décision en question a trait directement à la vie des citoyens vivant loin de leur patrie. Les citoyens regrettent, néanmoins, une "mauvaise circulation de l'information". Certains ont appris la nouvelle par la chaîne de télévision Canal Algérie, d'autres par ouïe dire. La plupart des personnes ayant abordé ce sujet souhaitent l'ouverture d'un site web pour diffuser l'information et expliquer les modalités pratiques de cette mesure. C'est que, disent-ils, le rapatriement de dépouilles vers l'Algérie a de tout temps été une problématique au centre des intérêts de la communauté. Les rapatriements s'effectuaient grâce à la solidarité des membres de la communauté avec la famille de la personne décédée, ont expliqué des expatriés de Grande-Bretagne. Interrogé sur cette nouvelle mesure, Redouane Lalaoui, 42 ans, transporteur de son état, affirme qu'"il s'agit d'une excellente chose dans la mesure où, dit-il, les gens qui perdent un des leurs à l'étranger sont en total désarroi". Il indique avoir contribué lui-même à une quête en 2008 pour le transfert d'un Algérien décédé en Grande-Bretagne. "Les gens participent tous à cette opération de solidarité, (à) mais des fois c'est difficile, surtout par les temps qui courent", ajoute-t-il. Halimi Ahcène, homme de presse, pense également que "la mesure prise par le gouvernement est une excellente chose qu'il faut médiatiser le plus vite possible". Selon ce citoyen qui a vu l'émission sur le sujet à la télévision avec la participation d'un responsable de la SAA, "la cotisation de 25 euros par an est symbolique. Avant, c'était le porte-à-porte, très difficile, pour récolter la somme d'argent nécessaire au transfert", confie-t-il. C'est également l'avis de Djamel Fessih, restaurateur à Leyton qui estime que "25 euros, ce n'est rien par rapport a une couverture de cette importance". Ce citoyen revient aussi sur la nécessité de mieux informer. Il semble qu'un nombre important de la communauté n'a pas suivi l'émission télévisée diffusée récemment et consacrée à la vulgarisation de l'information concernant ce projet. Mais les membres de la communauté algérienne en Grande-Bretagne ont grand espoir, lorsque cette mesure entrera en vigueur, que la "galère" du rapatriement des défunts prenne fin.