L'emploi est toujours, et partout dans le monde, au centre des préoccupations au sein des sociétés et des gouvernements. C'est la manière de gérer cette question qui diffère d'un pays à l'autre, faisant que le chômage soit maîtrisé ou non. La crise économique qui s'invite ces derniers temps ne fait qu'exaspérer la situation, notamment dans certains pays où les chiffres s'affolent. Avoir un travail constitue d'ailleurs l'une des revendications de jeunes - et de moins jeunes aussi, le chômage ne frappant pas uniquement les juniors – qui l'expriment souvent par la protestation dans la rue. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui, pas plus heureux que les chômeurs, possèdent un emploi précaire qui ne leur permet même pas d'en vivre, encore moins de subvenir aux besoins des leurs. C'est le cas de toutes ces personnes qui exercent une activité dans le cadre du pré emploi et qui, le comble, vivent dans la peur d'être écartés. Qu'ils soient diplômés ou non, ils ont juste le droit d'espérer être reconduits à leur poste, si aléatoire qu'il soit. Beaucoup vivent la même situation de peur au sein d'entreprises qui recrutent des travailleurs pour une durée déterminée. Le fameux CDD est suspendu comme une épée de Damoclès sur la tête des intéressés qui appréhendent la fin de leur contrat comme on appréhenderait la fin du monde. Même les dispositifs d'aide à la création de microentreprises – et donc de l'emploi – ne sont pas tout à fait incitatifs du fait des difficultés qui subsistent encore dans l'octroi des crédits et leur remboursement. Combien sont-ils à avoir abandonné parce que leur entreprise n'a pas encore vraiment démarré, alors qu'ils doivent déjà commencer à s'acquitter de leurs échéances ? Quant au travail de la terre, dans les régions à vocation agricole, les jeunes ne s'y intéressent pas ou très peu. R. M.