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De l'illégalité à la prédation
Affaire de la BCIA
Publié dans La Tribune le 25 - 05 - 2008

Eclipsée par le procès de Khalifa Bank, l'affaire de la BCIA n'en est pas moins scandaleuse. Il s'agit de pas moins de 13 milliards de dinars qui sont partis en fumée, causant ainsi un préjudice considérable à la Banque extérieure d'Algérie. En fait, il y a eu maldonne.
La loi relative à la monnaie et au crédit a été bafouée dès la création de la banque. Celle-ci en effet exige que le gestionnaire de la banque soit un professionnel du secteur, avec pas moins de dix années d'expérience. Or le père Kherroubi ne faisait pas partie des financiers.
Il a plutôt recouru au trafic d'influence et au délit d'initié pour conforter son établissement et contourner l'ensemble de la réglementation en vigueur.
Même lorsque la commission bancaire l'a suspendu pendant une année, c'est à son fils qu'a été dévolue la gestion de la banque, lequel n'est pas un professionnel du secteur puisqu'il est médecin. La Banque d'Algérie, elle, n'en est pas moins coupable puisqu'elle a permis à la famille Kherroubi, car il s'agit d'une banque familiale, de constituer des fonds et se jouer de l'argent des autres.
La capitalisation de la banque, à titre d'exemple, n'a été faite, en déposant la somme devant représenter la garantie, qu'après la création officielle de l'établissement en puisant dans les fonds de ses clients. Chèques de cavaleries, traites avalisées par la BEA en usant de trafic, autant de faits qui ont accablé la famille Kherroubi et des employés de la BEA, complices dans cette affaire, mais aussi des commerçants rapaces qui ont trouvé dans ce «jeu» d'écritures un moyen de se constituer des matelas financiers astronomiques. Bien sûr, les Kherroubi se sont défendus d'avoir détourné l'argent et ont invoqué une question commerciale qui devait se terminer à l'amiable.
Cela aurait pu passer ainsi si tel était le cas, mais l'utilisation des fonds de la banque par ses propriétaires pour financer d'autres entreprises, telles que la compagnie d'assurances Star El Hana, la compagnie aérienne Rym et bien d'autres encore, ne laisse planer aucun doute sur la volonté de cette famille qui a de surcroît utilisé la fonction d'un des siens, à l'époque, pour échapper à toutes les sanctions. Il s'agit en l'occurrence de l'ex-magistrat à la Cour suprême Abderrahim Kherroubi, cité par ailleurs par Benyoucef Mellouk dans la tristement célèbre affaire des magistrats faussaires. Benyoucef Mellouk qui avait été arrêté dès l'éclatement du scandale en 1992 sur ordre de ce même magistrat qui officiait à la Cour suprême. Ce même magistrat, une fois mis en retraite après l'esclandre de la BCIA, a décidé de s'inscrire au barreau et s'est constitué pour défendre son frère, en fuite, et ses neveux. D'aucuns disaient à l'époque que c'est par la grâce du vide juridique laissé par les textes en vigueur que les familles Khalifa, Kherroubi, Hadhas et d'autres encore ont réussi à contourner les rouages du fonctionnement du système financier algérien.
Or, et les procès de ces affaires l'ont prouvé largement, les lois sur la monnaie et le crédit, le code du commerce, sur le notariat sont claires et précises et ont prévu tous les cas de figure. Ces scandales ont révélé que c'est par la complicité, le délit d'initié (qui n'est pas réprimé par nos textes, et c'est là un vide juridique), la corruption, le trafic d'influence, que des familles ont réussi à se faire un nom sur les places des grandes villes, se constituer des fortunes de manière illégale pour les blanchir en faisant appel au circuit financier.
F. A.


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