Soudan : le dialogue suspendu entre le Nord et le Sud Les dirigeants sudistes ont annoncé hier qu'ils avaient suspendu le dialogue avec Khartoum, accusé de chercher à saper les efforts de paix engagés entre le Nord et le Sud depuis 2005. Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), ex-rebelles sudistes, a accusé en fait Khartoum de vouloir renverser le gouvernement semi-autonome du Sud-Soudan qu'ils dirigent, avant l'indépendance du pays en juillet. «Nous avons des détails sur une conspiration visant à renverser le régime du Sud-Soudan, supervisée par le président Omar el Béchir», a déclaré lors d'une conférence de presse à Khartoum Pagan Amum, secrétaire général du Mouvement populaire du SPLM, ex-rebelles sudistes. Des combats ont d'ailleurs eu lieu entre l'armée sudiste et des milices considérées comme proches des autorités de Khartoum. Thaïlande : l'Assemblée sera dissoute au plus tard début mai Le Premier ministre thaïlandais a promis, vendredi dernier, une dissolution de la Chambre basse du Parlement d'ici à début mai, donc la tenue en juin ou juillet d'élections législatives qui s'annoncent aussi tendues que serrées, ont rapporté hier les médias. «J'ai l'intention de soumettre [au roi Bhumibol] le décret pour la dissolution de la Chambre au plus tard pendant la première semaine de mai», a indiqué Abhisit Vejjajiva. Si elle se confirmait, cette dissolution interviendrait un an après la fin du mouvement des «chemises rouges» antigouvernementales, qui avaient occupé Bangkok pendant deux mois entre mars et mai 2010, précisément pour obtenir des élections anticipées. Après de nombreux affrontements sanglants entre manifestants et forces de l'ordre et l'échec de négociations, le mouvement avait été dispersé par un assaut de l'armée. Plus de 90 personnes avaient été tuées et 1 900 blessées au cours de la crise la plus grave qu'ait connue la Thaïlande moderne. Haïti : éventuel retour d'Aristide au pays L'ancien président Jean-Bertrand Aristide va rentrer en Haïti dans les jours à venir, après sept ans en exil, a annoncé un responsable sud-africain. Le responsable du ministère des Affaires étrangères a précisé qu'Aristide arriverait en Haïti avant le deuxième tour du scrutin présidentiel, prévu le 20 mars prochain. Des responsables haïtiens et américains avaient prévenu que la présence d'Aristide pourrait perturber le vote. Il y a trois semaines, des milliers de ses partisans avaient manifesté dans la capitale Port-au-Prince, menaçant de gêner l'élection s'il ne rentrait pas au pays. Jean-Bertrand Aristide avait quitté l'île des Caraïbes le 29 février 2004, à bord d'un avion américain, alors que les rebelles se rapprochaient de la capitale.