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La quête de la vérité entre impératif et manœuvres politiciennes
La question des disparitions en Algérie et le processus démocratique
Publié dans La Tribune le 24 - 04 - 2011


Photo : M. Hacène
Par Mekioussa Chekir
«Vérité, justice et processus de transition démocratique», tel est le thème d'un forum-atelier choisi par la coalition des victimes du terrorisme qui regroupe le Collectif des familles des disparus en Algérie (CFDA), SOS Disparus, Somoud et Djazaïrouna. «Le droit national interne, le droit de l'Etat, se fait le négateur de la justice. Il supprime toute possibilité pour les familles de rechercher la vérité et la justice et interdit toute enquête, et à ce titre toute quête de vérité», dira dans son exposé le Dr Nouredine Saâdi, professeur de droit public et de sciences politiques à l'université d'Artois et l'un des animateurs de cette rencontre. Pour lui, les cas de disparition, qu'ils soient du fait des groupes armés ou de celui de l'Etat, ne peuvent être «refoulés, occultés par l'histoire […] Parler des disparus, c'est d'abord politiquement, éthiquement et humainement se placer d'abord du côté des victimes». Le conférencier estime que la première question qui mérite d'être soulevée pour ce type de situations est de rechercher la vérité sur l'existence des disparus, entamer un processus de vérité qui n'est autre qu'un combat contre le déni, l'effacement et l'oubli. Il considère, en effet, l'ignorance du sort d'un disparu comme «un véritable calvaire» pour les familles et estime que la loi sur la concorde civile octroie l'impunité et l'amnistie alors que le décret du 28/6/2006 crée un «véritable bâillon» pour les concernés. L'ordonnance du 27/2/2006 va encore plus loin en ce sens qu'elle empêche toute poursuite pénale contre les responsables des enlèvements. Grâce à l'action des familles des victimes, appuyées par la société civile et la commission ad hoc de l'ONU, l'Etat a fini par reconnaître que des disparitions ont bien eu lieu en Algérie et est allé jusqu'à signer la convention internationale pour la protection des personnes contre toutes les disparitions forcées, rappelle l'intervenant. «Or, note-t-il, l'instrumentalisation de l'impunité dans la loi interne est en totale contradiction avec les engagements internationaux de l'Algérie aussi bien sur le plan politique que sur le plan juridique». Pour les représentants des associations de disparus, il est impératif que l'Algérie ratifie cette convention et ne pas se suffire de la signer. De la sorte, s'accordent à dire
Ali Merabet et Nassera Dutour, l'Etat algérien est face à ses responsabilités s'agissant non seulement de ce dossier sensible mais de tous ceux en suspens concernant l'ensemble des familles des victimes du terrorisme. Pour le président de Somoud, en ratifiant, l'Etat s'engage à ne plus reproduire les actions commises par le passé. Pour la porte-parole du CFDA, le contexte actuel est important pour cela en raison de la prochaine installation (mai 2011) du comité chargé de la mise en œuvre de la convention en question. «Ce comité offrira aux personnes concernées un instrument pour faire valider leurs droits, déposer des pliantes et attaquer en justice les Etats en violation des droits de l'Homme», explique-t-elle. Le Pr Sâadi abonde dans ce sens, estimant «fondamentale» cette ratification afin de permettre aux Algériens concernés de «contourner les verrouillages du droit national», le droit international ayant la primauté sur celui-ci. L'expérience de l'Amérique latine en matière de disparitions et de violations des droits de l'Homme était présente lors de ce colloque à travers le témoignage vivant d'une «rescapée» argentine de la dictature militaire et de celui de Delphine Lecombe qui, à défaut de pouvoir être présente en Algérie, a fait parvenir son intervention comparative sur les cas du Chili et du Brésil. La première, Joséphine Cassado, a passé en revue les pratiques de la dictature dans son pays (elle et des membres de sa famille en ont fait les frais pour avoir, entre autres, accouché en prison). Elle mettra notamment en exergue le combat des familles des victimes et des disparus qui a permis de faire annuler la loi amnistiant les auteurs de ces violations. Mais ce combat, dira-t-elle n'est pas près de s'achever tant qu'il y a des enfants qui continuent de rechercher leur véritable identité ou leurs parents légitimes. Plusieurs interventions lors du débat ont mis l'accent sur la nécessité de changer le système et d'édifier une démocratie comme conditions sine qua non pour accéder à la vérité.
M. C.
Les familles des victimes du terrorisme battront le pavé demain à Alger
Les victimes du terrorisme marcheront demain à Alger, ont annoncé les initiateurs de cette marche qui ont fait état de blocages importants dans les négociations en vue d'une réhabilitation de cette couche sociale démunie. Ainsi, les familles des victimes du terrorisme, composées de centaines de milliers de membres, comptent crier leur colère devant le siège de la Présidence et dénoncer les inégalités et autres déconsidérations dont elles se disent victimes de la part des agents de l'Administration, mais aussi de la part du ministère de tutelle. Les manifestants semblent décidés à rester dans la capitale jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. La tension monte dans les rangs de cette catégorie sociale qui vit dans des conditions de vie précaires et injustes. Cela est d'autant plus insupportable pour ces familles que la pension, qui n'est pas versée régulièrement, est leur seule ressource pour faire vivre des membres essoufflés et très pauvres. L'Etat doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de ces familles pour ne pas perdre le contrôle d'une situation déjà précaire. Cela est important, surtout si l'on sait que ces familles perçoivent comme une trahison la réintégration sociale des terroristes repentis.


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