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Le commerce informel accentue la dégradation du cadre de vie
Malgré les efforts déployés par la police de l'environnement à Constantine
Publié dans La Tribune le 01 - 06 - 2011


Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
«La préservation de l'environnement et du cadre de vie du citoyen n'est pas du seul ressort des pouvoirs publics. Elle interpelle en majeure partie la société civile.» C'est le leitmotiv qu'on entend à longueur d'année sur les ondes de la radio locale ou au niveau des administrations publiques chargées de veiller sur la préservation du cadre de vie des citoyens de Constantine. Mais cet appel ne parvient toujours pas à trouver écho chez la population ni à avoir un impact effectif sur le terrain, malgré le déploiement des représentants de l'administration dont la mission est de lutter contre les atteintes à l'environnement, les constructions illicites et tous ces travaux et extensions que des citoyens exécutent, en total irrespect des lois de l'urbanisme et des règles de civisme.La wilaya de Constantine voit son panorama s'altérer de jour en jour avec la propagation des déchets tous azimuts jonchant les rues et les espaces publics. Pourtant, des bacs et des aires de collecte d'ordures sont mis en place aux abords aussi bien des quartiers résidentiels que des cités populaires et populeuses. Mais beaucoup de citoyens n'en ont cure. Les sacs-poubelles sont jetés n'importe où et à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et ce, malgré les interventions récurrentes des services de la commune, qui, ne pouvant être omniprésents et assurer des rotations 24h/24, demandent à tous les habitants de respecter les horaires de ramassage d'ordures, en vain.A cette pollution de l'environnement et dégradation du cadre de vie, est venue s'ajouter, depuis quelque temps, l'anarchie induite par le commerce informel qui s'est accentué, pris de l'ampleur et qui enlaidit de plus en plus les villes et même le cœur de la médina que les détritus et les étals menacent d'asphyxier. Cette situation interpelle davantage les élus, mais aussi la police de l'environnement qui est chargée «de lutter contre toutes les atteintes à l'environnement, à l'hygiène et la salubrité publiques par des constats en bonne et due forme mettant en évidence l'infraction aux lois en vigueur». Donc, à ce titre, les prérogatives reviennent à cette institution qu'est la Police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (Pupe) qui a la charge de veiller à l'application des règlements en matière d'urbanisme et de protection de l'environnement conformément aux textes législatifs édictés par les pouvoirs publics et relatifs, entre autres, à l'aménagement et l'urbanisme, la commune, la wilaya, la gestion et le contrôle et l'élimination des déchets. La mission majeure est en fait la préservation de l'esthétique des villes et des sites. Cette police a le devoir de signaler aux autorités compétentes toutes les anomalies inhérentes aux constructions et les atteintes à l'environnement.
Quand l'incivisme devient fléau social et source de «pollutions»
En théorie, il existe tout un canevas qui est censé neutraliser les éventuels contrevenants. Mais sur le terrain, si les constats sont faits et l'infraction signalée, les suites à donner souffrent de lenteur, selon un responsable travaillant dans le secteur de l'environnement. Cela est dû à la procédure adoptée dans le traitement des dossiers : les procès-verbaux établis doivent être transmis au préalable à la wilaya avant que celle-ci, seule force de décision à l'échelle locale, ne saisisse la justice pour pouvoir espérer entrevoir une action concrète. Ce qui amène à dire que les interventions se multiplient et des contraventions sont établies, mais les résultats se font attendre.Agissant par constatation et souvent sur des doléances formulées par la population, la Pupe apparaît comme une «entreprise environnementale» indépendante bien qu'elle soit en contact permanent avec la Direction de wilaya de l'environnement qui l'assiste notamment en matière de formation.Néanmoins, ces derniers temps, son champ d'action a diminué et n'implique pas l'activité commerciale informelle dont les étals et les baraques sont pourtant de véritables atteintes à l'environnement et à l'urbanisme. Ainsi, une des missions de cette police semble avoir été «sacrifiée», ce qui profite, du moins temporairement, au marché informel. «C'est provisoire. Cette situation inconfortable devra être améliorée une fois que le programme destiné à la réalisation de marchés hebdomadaires sera opérationnel», soutient un employé de cette institution. De son côté, et activant sur un programme annuel préétabli, la Direction de l'environnement veille à l'élimination des déchets ménagers et solides. Etre présent sur les deux fronts à la fois n'est cependant pas chose aisée, surtout quand la population continue de faire fi des rudiments de la propreté. «Il faut préciser une chose, les résidants ne respectent pas leur environnement. Pis, ils le massacrent en ignorant au passage ce que cela pourrait occasionner sur le plan de l'hygiène, de l'esthétique et de la santé», déplore un cadre de cet organisme qui renvoie la balle à la société civile, la seule force potentielle qui, selon lui, pourrait influer sur les citoyens inciviques en vue d'améliorer le cadre extérieur des cités, rues et autres espaces verts.
Laideur et anarchie, les caractéristiques de Constantine
La ville de Constantine offre aujourd'hui un paysage des plus anarchiques. L'implantation des aires de commerce informel en tous lieux, au cœur de la cité et dans sa périphérie, a dénaturé la métropole, lui donnant une image repoussante. Et cette laideur est aggravée par la dégradation de l'hygiène. «On ne peut pas mettre un agent de la commune pour chaque citoyen ! La propreté est l'affaire de tous. Malheureusement, les horaires de dépôt ne sont pas respectés et les ordures sont jetées à n'importe quel moment de la journée», regrette un responsable de la commune qui estime, par ailleurs, que la propagation des étalages informels a aussi sa part de responsabilité dans les dégradations et désagréments causés puisqu'en fin de journée, des amoncellements de légumes avariés, d'épluchures, de cartons et autres emballages sont laissés sur les lieux squattés impunément par les vendeurs. Constantine est nettoyée quotidiennement à plusieurs reprises. Mais l'incivisme la replonge le lendemain dans le décor insalubre…


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