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Voyage dans l'enfer du train «express» de la SNTF
La grève des transporteurs de bus Alger-Tizi Ouzou pénalise les voyageurs qui se rabattent sur le rail
Publié dans La Tribune le 20 - 07 - 2011


Photo : Riad
Par Lyes Menacer
Il est quinze heures trente et la gare Agha de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) d'Alger connaît, en ce mardi du mois de juillet, une affluence assez particulière. Les trains électrifiés à destination de la ville de Thénia, à l'est de la capitale, sont débordés de voyageurs mais un peu plus que d'habitude. Sur les quais de cette gare, les abris conçus par la SNTF ne suffisent pas à abriter tout ce beau monde qui demeure patient devant les retards enregistrés par les trains en partance vers Sétif, Blida, El-Affroun et Boumerdes. On prend alors une bouteille d'eau pour se rafraîchir. La petite cafétéria installée sur les quais est prise d'assaut. On commande un café, une bouteille d'eau, une limonade et on revient à son petit coin guetter le train qui n'arrive toujours pas. Certains profitent pour aborder une jeune fille voyageant seule. Mais ils se font rapidement renvoyés devant les regards réprobateurs ou amusés des autres voyageurs qui continuent à surveiller d'un œil vigilant l'apparition d'une locomotive annonçant, avec le légendaire sifflement qu'on lui connaît, son arrivée imminente. Assis sur leurs cabas ou à même le sol, adossés à l'un des mâts supportant les câbles électriques au-dessus des rails, des voyageurs regardent avec insistance l'heure avec un stress apparent. La grève des transporteurs de bus de Tizi Ouzou qui dure depuis presque un mois, en signe de protestation contre la délocalisation de l'ancienne gare routière vers un nouveau site, a contraint, en fait, des milliers de voyageurs à recourir à ce moyen de locomotion qu'est le train. Mais ce n'est pas aussi confortable qu'on le pense. Si les voitures des trains électrifiés, récemment acquis par la SNTF, sont climatisées et équipées de vitres blindées, ce n'est pas le cas pour celui assurant la desserte Alger-Tizi Ouzou. Outre l'anarchie qui règne devant les guichets de la SNTF à Agha, où les usagers n'ont aucun respect de la queue pour s'acheter un billet, les wagons des trains empruntés par les voyageurs à destination directe de Tizi Ouzou sont dépourvus de tout, à commencer par la sécurité. Les pickpockets, nombreux à y monter, trouvent leur compte et le trajet, de presque trois heures, ponctué par quelques arrêts qui grossissent le nombre de voyageurs, ne les fatiguent nullement. C'est que devant le nombre impressionnant des usagers qui s'entassent, comme dans une boîte de sardine, à l'intérieur des wagons, il est aussi facile de mettre sa main dans la poche des autres sans leur laisser le temps de réagir, d'où l'expression de méfiance qui se lit sur le visage des gens dès qu'ils sentent le moindre mouvement derrière eux. De nombreux voyageurs préfèrent ainsi partir jusqu'à la ville de Thénia à bord du train électrifié pour éviter tout désagrément et profiter des voitures climatisées de ces nouvelles machines. Mais en arrivant à Thénia, ils doivent remonter dans les vieux wagons que la SNTF ferait peut-être mieux de remiser au garage. Et ce sont les personnes âgées et les couples qui viennent accompagnés de leurs enfants qui en souffrent le plus. En plus du fait qu'ils doivent «escalader» les deux marches pour accéder aux voitures, les usagers n'échappent pas à la bousculade que les pickpockets provoquent parfois pour accomplir leur forfait. Rentrées de la plage de Zemmouri ou de Boumerdes, des bandes de jeunes montent sans passer par les guichets pour l'achat d'un ticket. «C'est tout le temps comme ça lorsqu'il y a du monde», affirme un habitué de cette liaison qui vit à Naciria mais travaillant à Tidjelabine. Regroupés devant l'une des portes qu'ils empêchent de se refermer, ces jeunes sautent d'un coin à un autre, changent de voitures, crient et tapent sur les vitres comme s'ils étaient seuls dans ce train qui roule à pas de tortue sur une voie qui avait subi dans le passé de nombreuses dégradations par la violence islamiste durant la décennie noire du terrorisme. Dans ce train qui rappelle ceux du Far-Ouest que les cinéphiles regardaient dans les mythiques films western, la plupart des voyageurs restent debout. Si les champs de raisin, de pastèques, de melon, etc., qui s'étendent à perte de vue des deux côtés des rails offrent un réel plaisir à ces voyageurs qui oublient pour un moment la longue distance qu'il leur reste à parcourir, ce n'est pas le cas sur toute la longueur du trajet. Les décharges sauvages sont en fait partout. A l'entrée de la ville de Naciria, une décharge publique sauvage est implantée à la sortie d'un tunnel. L'incinération des ordures laisse échapper une fumée asphyxiante et des odeurs nauséabondes qui agressent les narines et piquent les yeux. Au niveau de toutes les stations de Si Mustapha, les Issers, Bordj Menaïel, Tadmaït, Draâ Ben Khedda, les gares sont laissées à l'abandon. Pas de quai digne de ce nom pour éviter aux voyageurs de sauter des voitures et une majorité d'entre eux passe par des trous provoqués dans le mur de clôture censé isoler la voie ferrée du reste de la ville pour éviter tout éventuel accident. Il est vrai que la SNTF commence à peine à reprendre la ligne Alger-Tizi Ouzou, qu'elle a été prise au dépourvu par la grève des conducteurs de bus, depuis presque un mois, mais il y a un minimum à respecter pour prétendre à gagner la confiance des voyageurs, peu habitués au train. Les abords de la voie ferrée entre Thénia et Tizi Ouzou attendent en fait d'être dégagés des longues feuilles de rosier et nettoyés des poubelles disséminées partout. Le train offre l'avantage d'éviter aux utilisateurs de l'axe Alger-Tizi Ouzou d'être pris en tenaille dans les interminables embouteillages qui les contraignent à passer plusieurs heures sur la route. Mais la SNTF est-elle prête à relever le défi et offrir un meilleur service pour ses clients ? Pour le moment ce n'est pas le cas et le nombre de dessertes effectuées, les horaires n'arrangent pas tout le monde ou plutôt la plupart de ceux qui veulent se rendre à Alger ou rentrer tôt à Tizi Ouzou. Car arrivés à Tizi Ouzou, c'est un autre parcours du combattant qui attend les voyageurs dont la plupart habitent les villages où les moyens de transport sont disponibles au gré de l'humeur des propriétaires de fourgons et de taxis.


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