La magie a encore opéré mercredi soir entre Carole Samaha et son public fidèle. Produite pour la deuxième fois au Casif de Sidi Fredj, cette chanteuse libanaise a encore fait montre d'un grand talent. Des spectateurs qui la découvraient pour la première fois sont restés ébahis devant cette forte voix et cette allégresse sur scène. Belle dans sa longue robe en voile de couleur blanche, cintrée sur la taille et chargée au col de grosses fleurs, elle donne tantôt l'impression d'être une mariée et tantôt un ange prêt à s'envoler vers le ciel. Carole n'était pas étonnée de voir son public chanter en chœur avec elle et lui demander ce qu'il voulait entendre. Son entrée sur scène s'est faite sous un tonnerre d'applaudissements et de youyous qui ont déchiré le ciel et fait trembler le ciel. «Vous m'avez beaucoup manqué (…). Cela fait quatre années que je ne me suis pas produite sur cette scène», dit-elle. «Celle-là est ma deuxième soirée avec vous (…), tout en n'oubliant pas la première fois, je vous promets que la soirée d'aujourd'hui sera encore plus belle», lance encore Carole, non sans préciser qu'elle aime toujours revenir en Algérie pour chanter devant «un public très chaleureux». La première chanson fut Nadit (J'ai appelé), suivie de Ma Tkhaf (N'aie pas peur). Que voulez-vous écouter ce soir ? demande Carole à ses fans. Non sans surprise, tous les spectateurs répondent Khalik bi Halek (Reste où tu es). «Je t'ai effacé de mon cœur, de mes pensées et de ma mémoire (…). Reste où tu es (…). Peut-être si tu t'éloignes tu me manqueras (…). Ton amour me brûle (…).» Une chanson rythmée et triste à la fois, interprétée avec tous les spectateurs jeunes et moins jeunes, femmes et hommes qui se sont tous levés de leurs bancs. «Ne crois pas du tout que j'attends ton retour devant ma porte (…). La fille qui un jour t'a dis je t'aime est menteuse (…). Tu ne me manques pas du tout (…).» Le genre d'amour qui brûle les cœurs et qui a du mal à s'exprimer. Talâa Fiya (Regarde-moi), Dayeaa Mini (Je t'ai perdu), Adwaa Echouhra (les feux de la célébrité), Ghali Alaya (Cher à mon cœur) et Aaoul Ansak (Je vais t'oublier). De très belles chansons et mélodies qu'elle a interprétées majestueusement. C'est le cas de Habeet Dilwakti (Je viens d'aimer). «Pourquoi mon coeur est aussi sensible que ça (…). Je ne savais pas que mon coeur allait t'aimer de cette façon (…). Vous étiez caché ou toi et ton amour pendant tous ce temps-là, et pourquoi tu m'as laissée seule toute cette vie (...).» Une chanson qui a transporté les sentimentaux dans les rêves. Et lorsque Carole interprète la chanson Ya Rab, fameux duo qu'elle a enregistré avec Marouane Khouri, toute la foule est restée admirative. En plus de la chanteuse, le public a eu à découvrir sur scène une parfaite danseuse.Un spectacle époustouflant, c'est le moins que l'on puisse dire de la prestation de Carole Samaha, qui a fait le plein du théâtre du Casif. Une chanteuse que le public découvrira dans le film Echahroura, prévu en diffusion ce Ramadhan sur toutes les chaînes arabes. B. A.