Y a-t-il action plus valeureuse et noble que celle de rendre le sourire à un enfant ? La question ne nécessite guère de réponse, mais plutôt de répondant. Car, les enfants ayant besoin d'une main charitable, à travers le monde, se comptent par millions, mais pas les mains. Aussi, toute actions de solidarité est-elle un petit pas de plus dans la longue marche de l'humanité vers un monde meilleur. Et ces petits pas sont souvent l'œuvre de petites associations dont la modestie n'a d'égale que le volontarisme et l'engagement de leurs membres.Dernier exemple en date, l'association Sidra de Toulouse dont sept membres sont arrivés en Algérie pour se rendre, la semaine dernière, à Adrar d'où ils ont rallés les oasis Tementit et Tamesekht. L'objectif de cette visite était d'apporter un rai de bonheur et de joie dans la vie de quelques enfants démunis en leur offrant des fournitures scolaires. Mais aussi et surtout une attention, qui sera un cadeau tout aussi cher à leur yeux.Le groupe de bénévoles a en effet ramené avec lui un important lot de fournitures scolaires, d'accessoires, de cartables, de jouets, etc. que l'association a collecté en France et en Algérie pour cette action qu'elle a lancé sous le slogan«Sans l'école, c'est pas drôle». Notons que le quotidien El Watan et la Tribune, qui a déjà monté sa première action de solidarité avec la kheïma qu'il a dressé dans le parking du journal, ont contribué à l'action de Sidra avec des dons. Les effets réunis ont été empaquetés et emballés pour être offerts non pas comme un don mais comme un prix, une gratification, qu'on accordera à tous les enfants qui auront participés à des chants, des jeux et autres distractions organisés après le f'tour, à l'auberge de jeunesse de Tamentit. Ainsi, les enfants, qui sont les êtres les plus sensibles, ne se sentiront pas amoindris, ce qui est important autant pour l'enfant que pour le bénévole. Etant domiciliée en France, l'association Sidra n'a pas le droit d'activer en Algérie. Aussi, s'est-elle mise en contact avec des associations algériennes pour établir des partenariats. «Actuellement, nous sommes en partenariat avec une association siégeant à Adrar. Juridiquement, nous n'avons pas le droit d'activer car notre association est française. Raison pour laquelle nous allons créer une antenne locale pour pouvoir travailler en toute légalité», indiquera la chargée de communication de Sidra, Meriem Chikourou, qui ajoutera que Sidra a mis en place un système de parrainage grâce auquel, avec une petite somme, «chaque citoyen peut prendre en charge un enfant démuni». «En Algérie, nous avons tissé des liens avec des fournisseurs pour acheter, avec l'argent collecté en France, des cartables et des trousseaux», a-t-elle expliqué. L'opération «Sans l'école, c'est pas drôle» est à sa deuxième édition. En 2010, Sidra avait distribué 300 cartables à Tamentit et 200 autres à Alger.Le coordinateur en Algérie de l'association, Amine Merah, confirmera la prochaine naissance de Sidra Algérie. «Par le fait que les membres de Sidra sont en majorité de souche algérienne, cette nouvelle entité de statut algérien nous permettra d'agir ici en toute légalité et elle nous offrira aussi l'opportunité d'élargir notre champ d'action chez nous. Alors, une AG aura lieu le 24 août au siège del'APC de Belouizdad, Alger», dira-t-il. Depuis le début du mois de Ramadhan, Sidra, en partenariat avec une association algéroise, a distribué 250 couffins à des familles nécessiteuses. H. G.
