Photo : Riad Par Bahia Aliouche La tendance à la hausse du taux d'inflation, durant le mois d'août courant, n'est pas à écarter. Lequel taux ne pourrait que suivre une courbe ascendante, en ce mois d'août, après la hausse, bien que légère (de l'ordre de 3,6%), enregistrée en juillet dernier. En effet, à quelques jours de l'Aïd, le scénario de l'envolée des prix des produits agricoles et ceux de large consommation, est resté identique aux années précédentes, et ce, en dépit des assurances données, répétitivement, par le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, quant au renforcement des opérations de contrôle durant ce mois sacré, en vue de contrecarrer la flambée des prix des produits. Le ministère du Commerce est allé même jusqu'à annoncer l'adoption d'un nouveau système de contrôle durant ce mois de Ramadhan. L'objectif étant de contrôler les prix de certains produits alimentaires de large consommation, en renforçant l'effectif des agents de contrôle. Néanmoins, l'application de ce nouveau système semble être ratée par le département de M. Benbada, et les prix appliqués des fruits et légumes, par les commerçants, servent de preuve concrète. A titre d'exemple, au marché de Gué de Constantine, le kilogramme de la pomme de terre coûte 50 DA contre 35 DA il y a quelques jours de cela, la tomate se vend à 80 DA/kg, alors qu'elle se vendait, auparavant, à 40 DA, la courgette et la carotte affichent respectivement 80 et 70 DA, contre 25 et 50 DA, auparavant. C'est dire que la hausse a touché presque tous les légumes, excepté, l'oignon et la laitue qui ont connu une stagnation en termes de prix, tout au long du mois de Ramadhan. En effet, en cette période de jeûne, le prix de la laitue oscille entre 80 et 100 DA et celui de l'oignon entre 25 et 30 DA/kg. Les prix des fruits, ont, quant à eux, connu une stagnation, durant ce Ramadhan. Une stagnation qui est en défaveur du simple salarié, vu la cherté de l'ensemble des fruits. A titre d'exemple, un kilogramme de raisin continue à se vendre à 130 DA, la poire à 85 DA, la nectarine et la pêche coûtent 120 DA chacune, et la banane se vend à 100 DA. La question qui se pose : où sont passés les 2 500 agents de contrôle qui sont mobilisés, en ce mois sacré, par le ministère du Commerce?«Le ministère du Commerce a donné une instruction aux services concernés selon laquelle les agents de contrôle qui sont partis en congé doivent reprendre le 24 du mois de juillet courant, pour assurer la mission de contrôle jusqu'au 1er jour de l'Aid El Fitr». C'est ce que nous avait indiqué, en juillet dernier, le responsable de la communication au ministère du Commerce. Néanmoins, la réalité est tout autre et l'application de toutes ces mesures peinent à voir le jour, alors que le mois de Ramadhan est presque à sa fin, laissant ainsi le citoyen dans l'embarras des dépenses successives du mois sacré, de l'Aïd et de la rentrée sociale. Et pourtant, les pouvoirs publics ont eu affaire à des émeutes sociales, au début de l'année 2011, contre, entre autres, la forte hausse des prix de certains produits alimentaires de base tels le sucre et l'huile.