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La Turquie face à l'arrogance d'Israël
Expulsion de son ambassadeur à Ankara, suspension des accords militaires
Publié dans La Tribune le 13 - 09 - 2011

La décision d'expulser l'ambassadeur d'Israël et de suspendre les accords militaires bilatéraux avec l'Etat hébreu est venue confirmer la volonté des dirigeants turcs de faire face à l'arrogance d'Israël dans une région d'une sensibilité extrême. La Turquie déclare «nul et non avenu» le rapport de l'ONU, manifestement destiné à sauver la face à Israël, sur le raid criminel de la marine israélienne contre la flottille de la paix pour Ghaza. Ce signe de fermeté du gouvernement turc n'a été possible que grâce à l'incontestable légitimité démocratique du gouvernement de la Turquie. Même en faisant partie de l'Otan et étant allié des Etats-Unis, Ankara peut se permettre un discours de fermeté envers un Etat au-dessus du droit international. La Turquie tire aussi sa force de son dynamisme économique croissant qui lui permet de se replacer dans le monde arabe et islamique. La Turquie a des marges de manœuvre plus grandes au niveau international, reflet d'un système politique égalitaire au niveau interne. Les responsables turcs n'ignoraient pas de par leur position qu'ils allaient susciter le courroux des puissants protecteurs d'Israël. Cela ne les paralyse guère. La Turquie poursuit son avancée de recouvrement de pans entiers de présence géopolitique déserté par des Etat arabes hors course. La hardiesse d'Ankara se voit redoublée dans un contexte particulier de bouleversements dans la sphère arabe. Erdogan devrait entamer une tournée arabe particulièrement symbolique. Première étape Le Caire, où la Turquie cherche à forger d'étroits liens avec la nouvelle Egypte post-révolution. La défense de la cause palestinienne et surtout la levée du blocus inhumain imposé par Israël à la bande de Ghaza constituent l'un des piliers de la nouvelle politique étrangère de la Turquie. Une telle visite à Ghaza devrait immanquablement exacerber le bras de fer entre la Turquie et Israël. Les forces navales turques ayant décidé d'escorter désormais les bateaux turcs transportant de l'aide humanitaire à Ghaza. «Désormais, nous ne permettrons plus que ces bateaux soient la cible d'attaques de la part d'Israël, comme cela a été le cas avec la flottille de la Liberté, car Israël fera alors face à une riposte appropriée», dira le Premier ministre turc. Fidèle à sa nouvelle politique, la Turquie semble vouloir être ferme sur son droit à contrôler les eaux territoriales dans l'est de la Méditerranée. Ankara a entrepris des mesures dans le but d'empêcher Israël d'exploiter unilatéralement les ressources naturelles de cette région. La Turquie, en tant que garant de la République turque du nord de Chypre, entend ne plus laisser l'Etat hébreu imposer son expansionnisme dans une région où il fait cavalier seul. Israël a annoncé en juillet qu'il allait présenter aux Nations unies le tracé d'une zone dite «zone économique exclusive» en Méditerranée où se trouvent des ressources gazières qui engagent plusieurs pays riverains. Parmi ces derniers, le Liban rejette le tracé israélien le considérant comme une tentative d'Israël de s'accaparer des ressources qui ne lui appartiennent pas. Les relations bilatérales de la Turquie avec Israël, jadis fortes, se sont nettement dégradées notamment après la publication du rapport d'enquête commandité par l'ONU. Le rapport en question considère que l'armée israélienne a eu recours à une force «excessive et déraisonnable» lors du raid qui a coûté en mai 2010 la vie à neuf passagers turcs. Seulement, le document (une première de la part de l'ONU) juge «légal» le blocus naval inhumain imposé par Israël contre la bande de Ghaza. La crise entre la Turquie et Israël ne date pas d'hier. Elle s'inscrit dans un contexte de refroidissement diplomatique progressif. La brouille s'est amorcée fin 2008. Les deux pays sont passés à côté de la rupture pendant les agressions menées par l'armée israélienne contre les Palestiniens de Ghaza. L'on gardera en mémoire l'image du Premier ministre turc, Erdogan, quittant en fureur une table ronde où il était associé au président israélien Shimon Pérès qui justifiait les tueries de Palestiniens. C'était au début 2009, au Forum économique de Davos. L'incident du Mavi Marmara en mai 2010 était la goutte qui a fait déborder le vase de la retenue turque. Après avoir attendu en vain des excuses officielles de la part d'Israël, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, annonce l'arrêt des relations commerciales, militaires et industrielles. L'Etat hébreu se retrouve otage de sa politique de mépris envers les Etats environnants. La Turquie était un des alliés les plus importants dans la région de Tel-Aviv. Avec la chute de Moubarak, de plus en plus de voix en Egypte veulent remettre en cause les accords de Camp David.Sur le plan extérieur, la Turquie veut être reconnue comme une puissance internationale de premier plan. Au sein de l'OTAN, les Turcs se positionnent sur une posture de l'entre deux. Au moment où ils se montrent vigoureux envers l'Etat hébreu, ils donnent des gages autorisant l'implantation sur leur sol de radars du bouclier antimissile de l'OTAN.
M. B.

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