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L'IGF et la Cour des comptes interpellées
Sebdou se «bidonvillise» malgré les milliards de dinars injectés
Publié dans La Tribune le 21 - 09 - 2011

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
«On ne peut développer ou reconstruire une région, comme Sebdou, quand le tribalisme est encouragé par une bande de mafiosi qui se prennent pour des ‘‘notables”.» C'est l'expression de rage d'intellectuels de la région se disant à la recherche d'une structure politique et sociologique permettant de mobiliser toute la population, en vue de la défense de tous les intérêts communs et individuels, et du développement de cette contrée devenue avec le temps un grand douar.Les vieux maux sont devenus une maladie chronique qui ronge la société, dans cette ville de l'extrême ouest. Ces maux sont le tribalisme, le fatalisme et la pleutrerie. C'est la sinistre réalité de cette ville qui voit son avenir compromis par le tribalisme, le clanisme et les passe-droits qui bloquent toute avancée vers le progrès. Dans cette contrée, tout est fait au nom de l'intérêt de quelqu'un. La région est la proie de prédateurs sans foi ni loi qui ne cherchent le pouvoir que pour fortifier leur domination et leur mainmise. Le pouvoir de l'argent prime sur tout. Le plus surprenant est la passivité de la société qui ne réagit pas pour mettre le holà à cet état de fait. Pourtant, tout le monde a envie de crier sa colère et d'entraîner ces clans devant la justice pour qu'ils rendent compte de tous les méfaits qu'ils ont causés à la ville et à la région.Sebdou a bénéficié de nombreux projets. Mais, pour la majorité, leur réalisation, par manque de professionnalisme, par inconscience ou par calculs mercantiles, a été bâclée, au point où les imperfections sont visibles à l'œil nu : des revêtements de trottoirs mal faits, des bitumages gondolants, etc. Nombre d'entreprises favorisées par les élus ne possèdent aucune expérience ni formation. Dans cette contrée, il suffit juste d'avoir un registre du commerce et de savoir comment intéresser les responsables.
Quand une ville est prise en otage
Sebdou est devenue avec le temps une commune de charognards. Depuis l'Indépendance, la région n'a su comment se frayer son chemin vers le progrès, malgré les faramineux budgets alloués à cette fin. Le silence et le mépris des autorités, conjugués au manque de civisme et à la mauvaise gouvernance, ont mis cette région dans le dernier wagon du train du développement. Les intellectuels ont fui ; l'alcool et les drogues «calment» les douleurs d'une jeunesse complètement déboussolée. Même les diplômés ne savent à quel saint se vouer.De plus, la région est envahie d'ordures, avec tous les risques sur la santé qui en découlent, sans parler des atteintes à l'environnement et à l'esthétique des sites transformés en décharges sauvages. Les risques d'anomalies chromosomiques ne sont pas loin de toucher les populations habitantes vivant à proximité de décharges à l'air libre qui fleurissent sur le territoire de Sebdou. En effet, l'état de l'environnement est préoccupant, et une mise à niveau environnementale s'impose. Dans la quasi-totalité des quartiers de la ville, on assiste à la multiplication de décharges sauvages, et la situation risque d'empirer en l'absence d'une politique adaptée.Si Sebdou en est arrivée à ce stade critique, c'est qu'à aucun moment les pouvoirs publics n'ont réussi à mettre en place une stratégie efficace en matière de gestion environnementale. La consommation d'eau des citernes, qui ne sont soumises à aucun contrôle, est un autre danger qui menace également la santé du citoyen. Le contrôle et l'analyse de cette eau qui est distribuée dans les zones non ou mal desservies par le réseau d'AEP sont plus qu'impérieux pour éviter l'irréparable.
Par ailleurs, des élevages d'ovins, voire de bovins, que certains citoyens pratiquent dans l'agglomération, menacent l'environnement, malgré l'interdiction de cette activité en milieu urbain. À vrai dire, Sebdou suffoque, et il suffit de sillonner les rues de la ville pour voir des décors désolants, découvrir l'image d'une ville sale qui désespère d'avoir un toilettage, car, elle sait que ça ne se fera sans une véritable équipe d'administrateurs et d'élus conscients, responsables et compétents, qui saura respecter la loi et la fera respecter. C'est ainsi et seulement ainsi qu'on amènera le citoyen à être plus civique.En plus de la saleté et des ordures, il faut signaler que nombre de quartiers de la ville sont défigurés malgré d'énormes budgets destinés à leur embellissement. A titre d'exemple, la rue El Qods est complètement dévastée. Les eaux usées s'y déversent et de larges parties de la rue ne sont pas goudronnées. Et pour cause, l'Assemblée populaire communale est en conflit avec quelques habitants depuis les élections municipales. Sans commentaire, mais une question : qui doit rappeler à l'ordre un élu qui a failli à sa mission ?
Sebdou, carrefour des maux sociaux
Autre problème : Sebdou est devenue une ville surpeuplée, où le chômage touche de larges couches de la population.Jadis exemple d'urbanité et de civisme, la ville est aujourd'hui devenue symbole de la mal-vie et de nuisances. C'est un carrefour des grands maux sociaux de notre temps. Pauvreté, marginalisation, chômage, pollution, laideur, désarroi, délaissement s'y retrouvent et s'y concentrent, sous le regard impavide et le mépris des autorités locales.Ville hideuse, aux trottoirs déglingués et encombrés d'étals improvisés, aux chaussées défoncées, aux chantiers interrompus, Sebdou est en train de sombrer. Elle se laisse (trop) facilement devenir un espace de marginalisation et d'exclusion, un lieu de bidonvilles, de misère. Le plus ahurissant est ce décor fait de montagnes d'immondices, d'où se dégagent des odeurs nauséabondes qui dessinent les reliefs dans les quartiers de la ville où les espaces publics sont squattés par des commerçants et même par des entreprises. La région est polluée, souillée et poussée vers le naufrage. Les embouteillages sont monstrueux, la circulation effarante, les routes mal faites,… c'est le pays où les lois sont ignorées et les élus souvent désignés du doigt.A voir ces centaines de jeunes qui activent dans l'informel, l'on constate que le phénomène du chômage bat son plein, surtout quand on voit des diplômés monter des étals dans les souks pour vendre tout et n'importe quoi. L'informel est partout et bat son plein, notamment pendant les jours de week-end, à tel point où le stationnement d'une voiture devient une véritable gageure. C'est évidemment une aubaine pour une foule de jeunes désœuvrés qui s'improvisent gardiens de voitures dans une zone où la pagaille et le chaos le disputent à la saleté. Un environnement désordonné où chacun trouve son compte y compris les autorités de la ville de Sebdou qui semblent s'en accommoder.A Sebdou, les conditions vulnérables contraignent constamment les défavorisés à faire face à l'aléa comme ils peuvent, même s'ils doivent tordre le cou à la réglementation. Les conditions précaires contribuent à créer une culture de la «débrouillardise», dont le secteur informel, devenu avec le temps un véritable support, est la première manifestation. De nombreux petits métiers pour la survie sont nés. On trouve des marchands ambulants qui vendent des manches de pioches, de l'huile d'olive, du miel, des tapis, des ustensiles de cuisine… Ce «savoir-faire», si on ose l'appeler ainsi, englobe toute une palette d'activités qui sont autant de sources de revenus. Une fois la nuit tombée, la ville devient le terrain d'activité des bandes de voleurs. Des jeunes tapis dans l'ombre et dans les coins sombres des artères sont aux aguets, cherchant une victime ou dressant le plan d'un casse.
Où sont les résultats des enquêtes menées ?
Dans cette région conquise par le monde des affaires louches et la corruption, la gestion, ou plutôt l'absence de gestion des biens publics, est le sujet de discussion des citoyens qui dénoncent le sabordage de leur ville par une minorité sans «âme» qui la dirige et traite les affaires et dossiers publics dans les cafés ou près de la mosquée. Pourtant, les milliards qui ont été injectés et la réalité du terrain sont des preuves tangibles de mauvaise gestion : dilapidation de biens publics et passation de marchés douteux. Le secteur des travaux publics, lui aussi, a failli à sa mission. Des routes retapées à neuf se dégradent vite. Même le foncier dans cette région est squatté.Pourtant, de nombreuses commissions d'enquête ont effectué des inspections au niveau de cette commune. Malheureusement, jusqu'à présent rien n'en est sorti.Aussi, de nombreux observateurs estiment que des enquêtes de l'Inspection générale des finances (IGF) et/ou de la Cour des comptes sont, elles, plus que nécessaires. Le wali est également interpellé afin de désigner une commission pour faire l'inventaire du patrimoine foncier de la commune qui possède un programme ambitieux de grands projets à l'image d'une gare routière, d'un centre pour handicapés et d'une annexe universitaire. En effet, Sebdou possède un patrimoine foncier que les autorités locales se doivent de préserver et de protéger contre toute forme de dilapidation ou de détournement. «Une enquête, diligentée par le chef de l'exécutif, pour récupérer les biens de l'Etat, est souhaitable pour le bien-être de la région», noteront bon nombre d'observateurs. La situation de la ville de Sebdou doit être prise en charge si on veut éviter des tensions, voire des explosions.
A. B.
PRéCISION
En réponse à l'article paru dans votre quotidien dans l'édition du 17 septembre 2011, en page 1 et 5 intitulé «Complexe sidérurgique de Annaba : début de dénouement de la crise», nous vous prions d'insérer la précision suivante :
Contrairement à ce qui a été avancé dans vos colonnes, Sonelgaz n'a passé aucune commande à ArcelorMittal. Par contre, nous vous informons qu'ArcelorMittal a été retenu suite à un avis d'appel d'offres lancé par CAMEG, Comptoir Algérien de Matériel Electrique et Gazier (société du Groupe Sonelgaz) pour l'acquisition de tubes sans soudure (TSS). Le marché a été attribué au moins-disant, en l'occurrence ArcelorMittal, qui a proposé le prix le plus bas comparativement aux autres soumissionnaires. Pour information, CAMEG et toutes les sociétés du Groupe Sonelgaz respectent la réglementation des marchés, commandes, lettres de commandes et achats à laquelle elles sont soumises ainsi que toutes les dispositions normatives contenues dans la réglementation des marchés publics.
ArcelorMittal a déjà soumissionné à des avis d'appel d'offres lancés par CAMEG mais ses offres ont toujours été plus disantes, et donc n'a pu être retenu.
Nous regrettons par ailleurs que votre journal confonde Sonelgaz avec l'une de ses sociétés filiales. En effet, depuis la promulgation de la loi sur l'électricité et la distribution du gaz par canalisation en 2002 (près de 10 ans se sont écoulés), Sonelgaz s'est transformée d'une société verticalement intégrée en Groupe de 35 sociétés autonomes. Sonelgaz exerce désormais les missions de gestion du portefeuille des actions détenues dans les sociétés du Groupe, de l'audit interne et du contrôle. D'un capital social de 150 milliards de dinars, Sonelgaz est située au 02, Bd Krim Belkacem à Alger et compte près de 500 employés.
Direction des Relations Médias, Sonelgaz


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