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L'industrie manufacturière en quête de relance
En régression depuis trois décennies
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2011

Le secteur des produits manufacturés en Algérie a connu, depuis 1980, une profonde régression, notamment après l'ouverture du marché à la concurrence étrangère. La part de l'industrie manufacturière dans le produit intérieur brut (PIB) n'a cessé, donc, de baisser d'année en année. En 1997, en pleine crise financière et économique, l'industrie manufacturière représentait 8% du PIB de l'Algérie à un moment où les hydrocarbures formaient 30% du produit intérieur brut. Douze ans plus tard, en 2009, les hydrocarbures passaient à 31,5% du PIB tandis que l'industrie manufacturière régressait à 5,3%.Afin de redynamiser ce secteur et de le réorganiser, l'Etat algérien a décidé de dégager des moyens financiers colossaux. Il s'agit, selon le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, d'une enveloppe financière de 1232 milliards de dinars dont ont bénéficié les entreprises publiques relevant du secteur manufacturier. L'objectif assigné par les hautes autorités de l'Etat étant d'attribuer à ce secteur le rôle de locomotive dans la relance de l'économie nationale. Et ce, d'une part, par l'augmentation de la production industrielle, et par ricochet, la réduction de la facture des importations, et d'autre part, par la contribution de ce secteur à la création de la richesse nationale (postes d'emploi et valeurs ajoutées).Les entreprises privées devront, pour leur part, contribuer à la relance de l'industrie manufacturière nationale. Le secrétaire général auprès du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Abderezak Hanni, a indiqué récemment que l'Etat ne ménagera aucun effort pour soutenir le secteur privé, à la condition qu'il contribue à la création des richesses et de la valeur ajoutée.Cependant, selon les observateurs, l'argent dépensé, jusqu'à présent, par l'Etat pour promouvoir l'industrie manufacturière et soutenir l'économie nationale n'a pas servi à relancer l'industrie algérienne. La lourde facture des importations, estimée à plus de 40 milliards de dollars en 2010 et l'incapacité du pays à franchir la barre des deux milliards de dollars en termes d'exportations hors hydrocarbures en sont une preuve.Selon des experts, «la relance du secteur des produits manufacturés exige une batterie de mesures et une stratégie basée notamment sur la formation, car le secteur a, depuis 1990, perdu une bonne partie de son personnel qualifié». La relance de ce secteur repose, également, sur l'élaboration d'une politique de marketing offensive.Il s'agit, aussi, de renforcer la lutte contre la contrefaçon et mettre des barrières strictes pour préserver et encourager la production nationale. L'instauration de quotas pour l'importation des produits manufacturiers, dépassant actuellement les 5 milliards de dollars dont plus de deux milliards absorbés par le secteur du textile, constituera l'autre maillon fort dans la chaîne de réhabilitation de l'industrie manufacturière. A propos de nos importations en produits manufacturiers, M. Cherif Ahnoudj, cadre dirigeant à la SGP-industries manufacturières (IM), dira : «Il n'y a pas de raison que nous restions indéfiniment dépendants de l'importation, alors que nous avons les ressources naturelles pour produire ces matières premières en Algérie.»Dans l'industrie du textile, les principales fibres synthétiques, dont le polyester, l'acrylique et le polyamide (nylon) utilisées dans la fabrication de tissus, proviennent du pétrole et du gaz naturel, explique M. Ahnoudj, avant de souligner que l'absence d'investissements dans la production de matières premières a favorisé l'importation des articles d'habillement et de confection en provenance notamment de Chine et de Turquie, au détriment de la production nationale.
«Même si nous n'arrivons pas à exporter les produits finis, on pourrait produire et exporter la matière première, la fibre synthétique, vers les pays voisins comme le Maroc et la Tunisie», qui en sont de grands utilisateurs, a-t-il souligné. L'insuffisance de coordination entre les différents acteurs de la filière, l'absence d'un plan de développement et la dispersion des achats de fibres face à un marché extérieur organisé et développé peuvent également expliquer l'inexistence d'une industrie nationale de fibres synthétiques, estiment des responsables de la SGP-IM.Pour le développement de la filière bois, le P-DG du groupe public Wood Manufacture (bois), M. Ali Slimani, suggère la réalisation d'investissements dans la fabrication de panneaux de fibres à densité moyenne (MDF), jusqu'à présent importés. «Nous comptons proposer aux pouvoirs publics la réalisation de projets de fabrication de panneaux MDF en Algérie, pour réduire les importations massives de ce type bois», a-t-il indiqué. Ces panneaux, qu'on retrouve surtout dans l'aménagement et la décoration intérieure, peuvent remplacer tous types de bois noble comme le hêtre et l'acajou et ne coûtent pas cher, a-t-il expliqué. La matière première pour fabriquer ces panneaux est disponible localement. Ils sont élaborés à partir de bois feuillus ou résineux et il suffit de couper ces fibres et de les transporter à l'usine pour les transformer en pâte, permettant d'obtenir des panneaux MDF, a-t-il précisé. Le secteur a importé 16 592 m3 de panneaux MDF durant le premier trimestre 2011 pour une valeur de 605 millions de dinars, selon les chiffres de la SGP-IM. Sur toute l'année 2010, les importations ont atteint 55 520 m3 de panneaux MDF pour une valeur de 1,56 milliard de dinars.
B. A.


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