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Le secteur doit d'abord identifier tous les problèmes
Selon des enseignants et des pédagogues
Publié dans La Tribune le 02 - 11 - 2011


Photo : Riad
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
«Ce n'est pas possible d'obtenir des résultats satisfaisants avec les conditions dans lesquelles nous travaillons, nous confie un professeur au lycée Saint Augustin. Nous essayons de faire de notre mieux pour doter nos élèves des connaissances à même de leur permettre d'affronter les examens de fin d'année». Pour cet enseignant qui totalise une vingtaine d'années d'expérience, cela va de mal en pis et le niveau baisse chaque année un peu plus si bien qu'on se retrouve avec des élèves qui n'ont pas les connaissances leur permettant de poursuivre les programmes du ministère de l'Education. «Nous sommes obligés de revenir aux programmes censés être acquis pour dispenser des cours avec pour objectif de consolider la base et ensuite entamer le programme de l'année. Une perte de temps qui influe négativement sur la progression annuelle si bien que l'on se retrouve à la fin de l'année avec un programme inachevé qu'on essaye de rattraper par des cours de soutien auxquels la plupart des élèves n'assistent pas.»
Les séminaires, les journées de formation et autres rencontres encadrées par les inspecteurs de l'éducation des trois paliers de l'enseignement ont peu de résultats sur le terrain puisque les directives pour la réalisation des programmes ne prennent pas en compte la réalité vécue par les enseignants. «Il faudrait un véritable diagnostic aussi bien au niveau du primaire, du moyen que du secondaire pour identifier les problèmes dans toutes les disciplines enseignées, cerner les lacunes, les dysfonctionnements et les causes pour ensuite prendre les mesures adéquates et traiter la situation. Cela se fera progressivement et l'on arrivera certainement à des résultats. Nos enfants ne maîtrisent ni l'écrit, ni l'oral. Ils baragouinent une langue hybride où l'on trouve, pêle-mêle, des mots empruntés de différentes langues et de l'arabe dialectal. La langue étant le premier support de la connaissance, si on n'en maîtrise pas les nuances et les subtilités, on ne peut prétendre à des enseignements à même de maîtriser les sciences et les technologies», nous déclare un inspecteur à la retraite.Selon un pédagogue, ancien inspecteur de l'enseignement du cycle primaire et auteur de plusieurs livres et manuels d'apprentissage, on n'a pas encore trouvé la bonne recette pour un enseignement efficace qui peut former des compétences et des scientifiques hautement qualifiés. «La philosophie de toute réforme, dira-t-il, est la correction des erreurs du passé pour aller de ce qui est bien vers ce qui est mieux pour arriver à la fin à ce qu'il y a de meilleur. On assiste chez nous à des réformes qui remettent en question à chaque fois les acquis du système éducatif précédents sans toutefois apporter les correctifs nécessaires pour adopter des systèmes qui montrent leurs limites et qui font faillite au bout de quelques années, amenant encore des réformes qui aboutissent aux mêmes résultats. De l'enseignement général qui était performant et a formé des élites qui font encore tourner le pays et que des pays occidentaux se disputent les compétences, nous sommes passés à l'école fondamentale. On avait à l'époque tenté l'expérience dans des écoles pilotes situées pour la plupart à Alger et l'expérience avait été jugée concluante. On a généralisé cet enseignement qui a massacré l'école algérienne parce que l'on n'avait pas pris en compte un paramètre important. Celui des régions. Parce que l'élève qui habite Tindouf ou un douar reculé dans la wilaya de Tébessa n'a pas les mêmes moyens que celui qui habite Alger et ses environs et les écoles situées dans ces régions ne sont pas aussi bien équipées et aussi bien encadrées que celles de la capitale. Puis on a introduit d'autres réformes : l'enseignement des langues étrangères en deuxième année du primaire pour le supprimer ensuite. L'anglais comme deuxième langue puis on revient dessus, on supprime une année du primaire, on fait marche arrière, on enlève une année du moyen pour ensuite y revenir. C'est à n'y rien comprendre, à croire que les pédagogues du ministère ne savent plus quoi faire. Comme je l'ai toujours répété, il nous faut un système algérien qui prenne en compte la nature de la société algérienne et sa réalité linguistique comme fondement, faire un diagnostic général de l'enseignement dans toutes les régions du pays et, à partir de là, procéder à la refonte du système. Ce sera fastidieux, studieux et difficile mais, à mon avis, c'est ce qu'il faudra pour réussir.» Au niveau des cellules pédagogiques installées dans les lycées, collèges et écoles primaires formées avec des enseignants expérimentés, on tente d'apporter les solutions adéquates aux problèmes recensés au niveau des classes mais cela n'a pas vraiment d'incidence sur la situation globale. Les enseignants se débrouillent avec le peu de moyens dont ils disposent pour au moins «sauver les meubles».


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