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Consommation sélective des produits culturels
Le choix reste très limité à Tizi Ouzou
Publié dans La Tribune le 01 - 12 - 2011

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
S'il y a une avancée incontestable dans la consommation plus ou moins saine de la culture et des arts en Algérie, celle-ci reste cependant très limitée au sein du monde artistique ou dans le public, toujours réticent à l'idée d'écouter des chansons à texte susceptibles de titiller ses sens, et toujours aussi incapable d'apprécier une exposition de toiles à laquelle un artiste a consacré des mois, voire des années, de sa vie. Il faut dire que de l'autre côté, les artistes ont soit abandonné une scène artistique nauséabonde, soit adopté la médiocrité de cette même scène en s'y jetant corps et âme, au grand dam de la culture et des arts. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, ce n'est pas très différent des autres contrées d'Algérie. La chanson festive, par exemple, a dominé la scène artistique pendant des années au point où les mélomanes ont perdu l'espoir de voir un jour émerger une chanson kabyle digne de ce nom. Un espoir toutefois retrouvé grâce à certains artistes qui se frayent, doucement mais sûrement, un chemin sur la scène artistique, comme Cheikh Sidi Bémol, Ali Amran, Karim Yeddou et plus récemment Mohsa et Taoues, qui tentent tant bien que mal de faire retrouver à la chanson kabyle les lettres de noblesse que leurs aînés lui avaient données, il y a quelques décennies. Et ce qui constitue un signe révélateur que la chanson kabyle ne mourra pas sur l'autel de la médiocrité artistique, c'est le public, de plus en plus jeune, qui apprend à tendre l'oreille vers la belle chanson et la belle poésie, loin du brouhaha des chansons festives musicalement, et légères textuellement.Mais cet espoir retrouvé, même timidement, n'a pas encore été enregistré au niveau des autres disciplines artistiques, même si à un certain moment, l'activité théâtrale prenait le même chemin avec la réhabilitation du Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, et avant que cette institution ne commence à connaître une instabilité chronique au niveau de sa direction. En effet, lancée en fanfare l'année dernière, cette institution que beaucoup ont attendue avec impatience, a déjà consommé trois directeurs, et cela ne sert pas le quatrième art de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour les autres activités culturelles et artistiques, Tizi Ouzou est encore loin du compte, du fait que le public ne s'y intéresse pas vraiment.Sur ce registre, l'Etat ne fournit pas suffisamment d'efforts pour qu'un large public soit attiré par les arts plastiques ou toute autre activité culturelle et artistique qui requiert un certain niveau. C'est que la seule institution susceptible de lancer des bases pour une meilleure consommation culturelle en Algérie en général, et à Tizi Ouzou en particulier, c'est bien l'école ; une école qui a abandonné beaucoup de ses missions consistant à prodiguer le savoir au profit de considérations totalement extra pédagogiques. La lecture qui peut être considérée comme une activité culturelle même si elle relève beaucoup plus du savoir, est à ce jour négligée par l'école algérienne, au grand dam du développement cognitif des enfants.
Mais la discipline la plus malade dans la wilaya de Tizi Ouzou reste le septième art qui ne dispose même pas d'une salle de cinéma digne de ce nom. En effet, depuis la fermeture des salles de cinéma de la wilaya durant les années quatre-vingt-dix, pour cause de situation économique difficile et de dégradation de la situation sécuritaire, aucune salle de cinéma n'a été rouverte au public à ce jour à Tizi- Ouzou où les nombreux cinéphiles que comptait la wilaya ont disparu de la circulation pour absence d'activités cinématographiques. Même si les anciennes salles de cinéma Le Mondial et Le Djurdjura ont été inscrites pour réhabilitation et réouverture dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, il n'est pas sûr que les délais de réalisation soient respectés dans une wilaya où les projets durent encore une éternité. Et dire que le festival national du cinéma amazigh, itinérant lors de ces premières éditions, a été installé définitivement dans la wilaya de Tizi Ouzou, où le public n'a pas la possibilité de voir les films engagés dans les compétitions, faute de salles de cinéma !


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