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L'islamisme au centre de toute recomposition politique
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2011

Si elle a échappé aux ressacs du Printemps arabe, L'Algérie, sans avoir eu symboliquement son Mohamed Bouazizi ou sa Place Ettahrir, n'échappera pas au résultat électoral, de nature collatérale, des urnes : l'islamisme. Par les temps qui courent, c'est presque une fatalité politique. Qui n'est pas seulement le résultat inattendu mais inéluctable des révolutions populaires dans le monde arabe. Elle est inscrite dans l'échec historique de régimes nationalistes mais autoritaires. Démonstration en a été faite en Tunisie, au Maroc et en Egypte, même si dans le royaume chérifien, le Palais royal a anticipé sur les événements en favorisant l'émergence d'un islamisme loyal à la monarchie et au Makhzen. Aujourd'hui, ce n'est pas tant un islamisme qui accepte le risque de la gestion des affaires publiques, comme Ennahda en Tunisie, le PJD au Maroc et les Frères Musulmans en Egypte, qui pose problème. Cet islamisme, par définition rationnel et par évolution rationaliste, ne fait plus peur. Ou du moins ne donne des sueurs froides qu'à ceux qui veulent bien jouer à se faire peur. Celui qui joue désormais le rôle d'épouvantail, c'est, par contre, le salafisme. On l'a noté, au Maroc, il fait office de sous-traitant politique et social d'une monarchie à la fois religieuse et séculière. En Tunisie, il se revendique du modèle turc de l'AKP, à la fois gestionnaire, temporel et intemporel, qui ne conteste pas l'héritage kémaliste de la laïcité. En Egypte, les Frères Musulmans font certes encore peur à une armée qui gère de manière si inintelligente la transition démocratique, se plaçant au dessus de la Constitution et de la volonté populaire exprimée dans des urnes, pour une fois transparentes et honnêtes. Ce courant raisonnable redoute lui-même un
salafisme irrationnel, passe son temps à montrer patte blanche et à rassurer l'opinion égyptienne et les investisseurs étrangers depuis son succès électoral. Mais quid alors de l'islamisme algérien et de sa position dans l'équation politique nationale ? Le pouvoir algérien pense avoir résolu la question de l'ex-FIS, du moins celle des ses dirigeants historiques, en érigeant un mur juridique supposé inexpugnable dont la pierre de touche est la Charte pour la paix et la réconciliation nationale de 2005. La nouvelle loi sur les partis politiques, ultime rempart légal, empêche à son tour les anciens dirigeants du FIS, de quelque niveau que ce soit, qui ont une responsabilité dans la Tragédie nationale, de revenir sur la scène politique sous quelque forme que ce soit. Mais elle laisse la porte ouverte aux repentis, ceux qui ont reconnu explicitement leur responsabilité dans le terrorisme, pour faire de la politique, sous leur propre étendard ou sous d'autres étiquettes. Si la question du FIS et de ses dirigeants, qui n'auront pas été absous par la loi clémente, est ainsi résolue, le problème de l'islamisme et de ses chances historiques de parvenir au pouvoir demeure entier. La question n'est donc plus de savoir s'il accèdera ou non au pouvoir par les urnes. Comme en Tunisie, en Egypte ou au Maroc, il sera probablement en tête lors des prochaines législatives en Algérie, tous concurrents confondus. C'est aujourd'hui un axiome mathématique ou presque. Cette probabilité étant assez forte, l'intérêt stratégique du régime serait de le voir alors dominer le futur Parlement, mais en rangs dispersés et morcelé au maximum possible. D'où peut-être l'idée d'encourager les listes indépendantes, vieille recette des vieilles marmites du régime, mais, surtout, d'encourager des ambitions dissidentes ou alternatives. Les prétendants à ce rôle de composition ne manquent pas sur la scène islamiste. Surtout que l'islamisme légaliste, qui a toujours été encouragé par le pouvoir, celui du Hamas-MSP précisément, est désormais décrédibilisée par sa logique de participation au Parlement et au gouvernement. Il s'est discrédité aux yeux de l'ancien électorat du FIS en participant à la gestion de secteurs rentiers comme le tourisme, la pêche et le BTP. En contrepoids, il s'agit de favoriser un bloc nationaliste et progressiste, autour du FFS. Le vieux parti démocrate est la seule force organisée en mesure de parler nationalistes, aux islamistes et à tous les modernistes. Donc, au FLN, à l'islamisme incarné par Abdallah Djaballah, à l'ouvriérisme symbolisé par le PT de Louisa Hanoune et aux larges courants populaires contestataires qui ont voté hier pour le FIS. Il se trouve que toutes ces forces se sont retrouvées, clin d'œil malicieux de l'Histoire, dans le Contrat de Rome, signé en janvier 1995 à Rome. Et si, en plus de cette possibilité que lui offre l'histoire en marche, le président Abdelaziz Bouteflika décidait d'inverser le calendrier politique ? Il convoquerait alors des élections présidentielles anticipées avant des législatives dédiées par avance au vert de l'islamisme conquérant. On le sait, la présidentielle, c'est la rencontre d'un homme ou d'une femme avec le peuple et l'Histoire. La donne serait propablement autre et la couleur ne serait pas, peut-être, d'un vert dominant.
N.K.


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