Ainsi, après un «sommeil» qui a duré presque une année, les concernés comptent réanimer l'Association des clubs professionnels (ACP). Faute de quorum – il n'y avait qu'une dizaine de présidents de clubs –, l'assemblée élective qui devait avoir lieu avant-hier se déroulera en fin de compte dimanche prochain. «Un rendez-vous a été fixé pour les 32 présidents des clubs professionnels en Algérie pour se réunir aujourd'hui lundi à l'hôtel Mercure à Alger, mais la réunion a été reportée à dimanche en raison de l'absence de plusieurs présidents», a déclaré le président du MC Saida, Mohamed Khaldi. Il est sans rappeler que cette structure a vu le jour durant la saison dernière. C'est l'actuel président de la Ligue professionnelle de football (LFP), Mahfoud Kerbadj, qui était à sa tête. D'ailleurs, elle a été mise en veilleuse après la création, le 3 juillet, 2011, de cette LFP. L'ACP a tenté un coup d'éclat durant le printemps dernier en menaçant de recourir à une grève si jamais leurs doléances ne sont pas satisfaites. La ligue de football a même été forcée de reporter une journée de championnat. C'est suite aux différentes promesses qui ont été faites par les autorités compétentes, notamment du Ministère de la jeunesse et des sports, que le mot d'ordre de grève a été levé. Une saison après, on en est finalement à la même situation. Récemment, à l'occasion de sa première assemblée générale, tenue le 21 février dernier, la LFP a tenu à relever que plusieurs mesures rentrant dans le cadre des Etats de l'Etat n'ont pas été mises en application. Ainsi, on apprend que «seuls 5 clubs ont obtenu un acte de propriété d'un terrain» destiné à la construction d'un centre de formation. Sachant que le nombre de clubs professionnels est de 32 et que la professionnalisation a été lancée il y a de cela maintenant deux ans, il est clair que le chiffre est bas. Par ailleurs, en ce qui est des fonds de soutien public, la LFP indique que «à ce jour, les clubs n'ont bénéficié que de 4 mesures sur 8 préconisées». Il est utile de signaler, à ce propos, que si les règles commerciales étaient appliquées avec toute la rigueur requise, la majorité des clubs professionnels déposeraient le bilan en fin de saison. Il est clair que même à ce niveau il y un problème de taille. La majorité des dirigeants des clubs algériens bloquent l'opération d'ouverture du capital des SSPA qu'ils ont créees dans l'objectif de rester en place et de s'éterniser à la tête de ces clubs. Des équipes comme le Mouloudia d'Alger ou la JS Kabylie, pour ne citer que ces deux là, ont mis sur pied des sociétés avec un capital d'un million de dinars. La responsabilité est donc partagée. Dans tous les cas de figure, pour bon nombre de présidents de clubs, la LFP ne défend pas leurs intérêts comme elle est sensée le faire. A noter aussi que le président de l'ASO, Abdelkrim Medouar, est l'un des instigateurs de la réactivation de l'ACP. Ceci intervient après que celui-ci ait démissionné du bureau de la LFP en raison de «l'absence de concertation et de dialogue» au sein de la structure gérant le football professionnel comme il l'a laissé entendre. Va-t-on finalement vers un clash, dans les prochaines semaines, entre l'ACP et la LFP ? Il est clair que si les présidents de clubs ont décidé de réactiver cette association, c'est pour «défendre» leurs intérêts, comme ils le définissent. Et ça sera sûrement en faisant pression sur la LFP. Duel entre les deux parties en perspective donc… A. A.
