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Force de Liquéfaction Nationale
Publié dans La Tribune le 16 - 03 - 2012

F. L. N. Trois lettres. FLN, un sigle, jadis de noblesse révolutionnaire. Front de Libération Nationale, un nom, hier, paradigme nationaliste. Vocable organique, de nos jours, vide de sens philosophique. Longtemps unique, ce parti du pouvoir est entouré aujourd'hui de particules, de satellites et de rares formations politiques dignes d'appellation. Le Front ne se porte pas bien car il porte mal l'Histoire, la sienne, naguère avec celle du pays entremêlée. Signe des temps ou sénilité des jours, ce néo-FLN produit surtout des histoires. Les petites qui occultent la grande. Depuis quinze ans, des histoires de souk politicien et de bazar politique. Historiettes insipides ou au goût de saynètes. Comédie de boulevard même pas cocasse. Vaudeville tragicomique. Et ce n'est pas lui faire subir l'affront que de dire que ce Front-là, est farcesque à force d'être «redressé» par des «redresseurs» qui ont été eux-mêmes «redressés» par d'autres «redresseurs». Dans El Djebha, comme on l'appelle au féminin singulier, on est toujours le redresseur d'un autre, par rapport à un autre. Depuis un fameux «redressement révolutionnaire», daté celui-là, et longtemps jour férié, le FLN, l'ancien vivier de la libération, a rarement redressé le front. Mise entre parenthèses organiques, effeuillage politique d'un parti devenu officiellement «l'Appareil du parti». Abandonné dans son plus simple appareil, il n'était même pas nommé. Les redresseurs du 19 juin se voyaient révolutionnaires car ils croyaient redresser les torts d'un autre révolutionnaire qui voulait les dresser tous, à défaut de bien redresser le pays. Ces petits pères du peuple voulaient gouverner l'Algérie sans le FLN ou malgré lui. Le redressement accoucha alors d'un appareil et la légitimité historique céda le pas à la légitimité révolutionnaire. Dépossession politique, déligitimation historique. HB, alias «moustaches de jasmin», ainsi affublé d'un sobriquet de la virilité révolutionnaire, fut donc le premier des redresseurs. Vinrent ensuite les années du chadlisme B.C.B.G. «L'Appareil du parti» est redressé lors d'un congrès pour que le parti ne soit plus dans son plus simple appareil. Le FLN retrouve donc son sigle pour mieux devenir une marque politique déposée du régime. Un pouvoir dont le premier guide est lui-même un ancien redresseur adoubé par ses pairs. Ce fut le temps d'un FLN qui ne sera jamais un parti au pouvoir, ni sa source première. C'était le parti du pouvoir, un parti pour le pouvoir, sa caution politique ultime. Dans les anciennes démocraties populaires à parti unique, on accédait au pouvoir en y venant du parti. Dans la RADP, la République algérienne démocratique et populaire, on parvenait au pouvoir avant d'obtenir un siège au parti. Le FLN d'alors fut une grande mosquée où le régime organisait sa liturgie politique lors de grands-messes périodiques. Le 5 octobre 1988, qui fut une entreprise de redressement citoyenne du régime des redresseurs, amena un multipartisme sans pluralisme politique. La période d'agitation civique, de fièvre démocratique, de sédition politique et de violence terroriste, sera aussi une courte époque de redressement démocratique du FLN. Son grand redresseur démocratique, issu lui-même de ses rangs sans avoir jamais été un redresseur du 19 juin 1965 ou un militant du 19 mars 1962, sera lui-même redressé par des redresseurs bien dressés pour le «complot scientifique». Les mêmes redresseurs seront plus tard redressés par de nouveaux redresseurs qui ont redressé le parti pour le compte d'un ancien redresseur du 19 juin 1965. Mais comme le FLN est toujours un appareil qui n'est jamais assez redressé aux yeux de ses grands redresseurs, le redresseur placé à sa tête, à la place d'un redresseur redressé en 2004, verra se dresser devant lui d'anciens et de nouveaux redresseurs. Cette fois-ci, promis juré, et la presse algérienne écrira elle-même les dialogues de la pièce du redressement annoncé, les nouveaux redresseurs vont redresser à tour de bras, à tout-va et tous azimuts ! Pire qu'un redressement judiciaire et plus douloureux qu'un redressement fiscal, le dernier redressement politique en date allait nettoyer les écuries d'Augias ! Redresser les redresseurs d'avant et lancer le parti en avant pour qu'il devienne la force de toutes les conquêtes politiques. Finalement l'ouragan promis fera pschitt et Eole se montra sous son vrai jour : un producteur de vesses politiciennes. Le soufflet finit par tomber, de manière aussi lamentable qu'inattendue. Tels des acteurs d'une pitrerie qui fait rire jaune, redresseurs et promis au redressement final ont fini dans les effusions sentimentales. Jeu de farces et attrapes, jeu de massacre confus où les protagonistes ont cabotiné péniblement, moulinant sans cesse dans le vide. Cette comédie, c'est, Dieu lui en est témoin, un FLN transformé en force de liquéfaction nationale. Après tout, le redressement c'est la comédie perpétuelle du virtuel où la presse nomme et prénomme des fantômes. A l'ère d'Internet où les avatars sont les signes visuels d'une réalité virtuelle ou d'une virtualité réelle, c'est au choix, la pitoyable comédie du «redressement» achève de dégoûter de la politique les rares Algériens à vouloir y croire encore. Le 10 mai prochain, ils seront encore plus nombreux à aller à la pêche à la ligne. En attendant que de véritables redresseurs civiques redressent tous les redresseurs du régime et redressent enfin le pays sur la voie du vrai redressement démocratique.
N. K.

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