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Messieurs du FLN, redressez-vous !
Publié dans La Tribune le 26 - 05 - 2011

Le FLN n'aura pas fini d'étonner le monde. Pas seulement pour avoir mené une guerre d'indépendance victorieuse. Il surprend aussi dans le registre lexical en enrichissant, à sa manière, la sémantique politique. Et lorsqu'on dresse l'inventaire de ses trouvailles linguistiques, on est surtout surpris par le vocable «redresseur». Un néologisme de sens qui prend racine dans le coup d'Etat du 19 juin 1965 appelé sursaut ou redressement révolutionnaire. Allez, pour mieux comprendre le nouveau sens du mot tel qu'en use le FLN post-Abdelhamid Mehri, mieux vaut donc revisiter son français de base pour ne pas perdre son latin politique. Dans ses différentes déclinaisons, le terme signifie replacer verticalement, lever, relever, corriger, réparer. Par extension, on a également redresseur de tort, chevalier qui rétablissait les droits des opprimés. Un défenseur de la veuve et de l'orphelin. Il peut être de même un don Quichotte qui fonce, front baissé, contre la direction du FLN dont il veut redresser le Front. En électricité, et le mot vaut son pesant d'ampères, le redressement est un dispositif permettant de transformer un courant alternatif en un courant continu. Dans le cas du FLN, l'entreprise fait des étincelles mais ne manque pas de sel ! Surtout quand les redresseurs appellent à la rescousse de terribles canidés comme les dobermans. Ou usent de cannes, de machettes, de hachettes et de biens d'autres objets contondants. En anatomie où le problème est d'ordre organique, il s'agit de muscles redresseurs de poils qui provoquent l'horripilation ou l'hilarité. Au plan politique, au FLN, le redressement a des objectifs toujours nobles, à n'en pas douter un seul instant, mais emprunte parfois des circuits judiciaires. Comme lorsque les redresseurs de 2004 avaient décidé, sur inspiration divine, qu'Ali Benflis, candidat à l'élection présidentielle et néanmoins secrétaire général du parti, ne devait plus redresser la tête. Politiquement s'entend, bien sûr, car l'enfant des Ouled Chlih doit toujours avoir la tête haute. Comme en 2011 où les redresseurs du moment, se réclamant d'un FLN plus authentique que l'authentique ancien parti unique de l'actuelle direction, veulent en appeler au redressement judiciaire. C'est qu'ils veulent invalider un 9ème congrès qui aurait amené au parti des clientèles pas assez authentiques à leur goût. A coups de communiqués, de coups de gueules et de manifs contrariées devant le siège central de leur parti, les redresseurs, dont certains ont une expérience de redressement datant d'au moins 2004, veulent redonner au FLN une forme droite. Sans que l'on sache pour autant si l'orientation qu'ils veulent lui imprimer serait de gauche ou de droite ou bien simplement démocratique. Le mouvement de redressement du FLN, dans sa version de 2004 ou dans sa mouture de 2011 est tellement sincère qu'il charrie des relents du «complot scientifique» de 1996 contre une direction qui voulait imposer au parti une cure salutaire de jouvence démocratique. Le prescripteur de l'ordonnance fut redressé manu militari par des redresseurs, dont des chevau-légers de l'époque sont de vieux chevaux de retour. Cependant, et là est probablement leur mérite, ces haridelles politiques, qui font du redressement leur cheval de bataille politique, posent en filigrane la question «qui redresse
qui ?» Dans le cas d'un parti du pouvoir, toujours enraciné dans la glaise du centralisme démocratique, du clientélisme, de la culture de cooptation et des élections dosées comme un expresso d'arabica pur, la question vaut son dinar démocratique. Car si l'Algérie avait basculé dans la démocratie, la vraie, celle du suffrage universel libre et respecté, le seul redressement du FLN serait alors celui par l'urne accompli. En ces moments démocratiques rêvés, les redresseurs ne redresseraient plus personne et ne seraient pas eux-mêmes redressés. Peut-être, que le FLN, parti qui fait partie du patrimoine culturel des Algériens, serait en bonne place au musée de l'Histoire, la sienne, glorieuse, celle d'avant 1962. On lui dresserait alors une belle stèle comme celles qu'il sait ériger partout, en toutes circonstances. A moins d'être un acteur majeur d'une réelle opération de redressement démocratique du pays. Et de ne plus être, tel le «merlan en colère» du chef cuisinier, dans le mouvement perpétuel du redresseur redressé.
N. K.


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