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La violence n'est pas une fatalité
Publié dans La Tribune le 21 - 10 - 2008

Un professeur d'université est poignardé à mort par un de ses étudiants. La nouvelle a ému la famille universitaire et au-delà. L'affaire aurait pu être classée dans la rubrique des faits divers si l'incident ne s'est pas produit dans une enceinte universitaire. On aurait pu aussi classer le dossier, comme cela se passe pour les autres chroniques criminelles, en laissant la justice faire son travail.
Mais la situation est grave. Grave parce que l'assassinat -et c'en est un quel que soit le motif invoqué- s'est produit dans un endroit censé être un havre de paix et de tolérance.
Ironie de l'histoire, un enseignant algérien est mortellement agressé au moment où de grandes puissances, à l'image de ce qui vient d'être fait en France, ont décidé d'octroyer plus de moyens aux gens de savoir.
La fuite des cerveaux dans le pays est devenue maintenant légendaire. Il est établi jusque-là que ces derniers fuient à cause, notamment, du manque de moyens et de l'absence de visibilité politique. Mais il n'y a pas que cela. Ce crime montre une fois de plus que le manque de considération envers cette frange de la société -et d'autres encore- est latent. L'échelle des valeurs s'est renversée. On est loin du temps où le professeur est perçu presque comme un père. Un éducateur. Un exemple à suivre.
Mais tout cela est le produit de quoi ? Quelle est cette malédiction qui pousse un élève à tuer son enseignant ?
Il n'y a pas de fatalité a priori. Il y a toujours une relation de cause à effet. Car si l'étudiant a osé cet acte odieux, c'est qu'il a dû s'inspirer de quelque chose. Sa première référence est d'abord la société. L'Ecole, tant décriée -à juste titre d'ailleurs- est aussi pour quelque chose dans cette affaire. Tout le monde est d'accord pour dire que, depuis maintenant quelques années, la décennie noire des années 1990 a produit une sorte de société violente. D'où la responsabilité de l'environnement social. Mais il ne faut surtout pas dédouaner l'école de ne pas avoir enseigné les bonnes manières à beaucoup de générations d'Algériens. La culture de la violence est -et il faut le dire- consignée dans certains manuels scolaires depuis les années du primaire, même si certains de ces cours honteux ont été supprimés à la lumière des
dernières réformes dans le système éducatif.
Le propos ne sera certainement pas aussi vif si ce regrettable incident était isolé. Une jeune étudiante avait connu le même sort l'année dernière à l'université de Bab Ezzouar. Un autre étudiant avait été poignardé dans sa chambre de la cité universitaire de Boudouaou, à Boumerdès. Est-ce peu ? Non. C'en est trop.
C'est pour cela que des solutions doivent être trouvées par les autorités concernées et pas seulement par les responsables en charge de l'université. Le travail doit se faire à tous les niveaux, à commencer par l'école qui doit inscrire la culture de la tolérance dans ses programmes. Parce que, en définitive, la fatalité est le recours de ceux qui manquent d'imagination.
A. B.


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