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Pérenniser la bluette jazzy et l'aria andalou
Le ministère de la Culture entend soutenir davantage les festivals «gagnants»
Publié dans La Tribune le 28 - 03 - 2012


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Allant crescendo quant à l'audience, d'une édition à l'autre, même avec les hauts et les bas les caractérisant, chaque rendez-vous des deux festivals institutionnalisés qui s'invitent à Constantine durant l'automne et le printemps, apportait chacune son lot de satisfactions et de critiques. Sans verser dans l'ingratitude artistique et les contours «accessoiristes», il importe de placer l'aiguille du baromètre au-dessus de la moyenne. Constantine aura réussi le pari, à travers ses festivals, de rassembler les artistes connus et rompus aux shows. Ce faisant, elle a pu sortir, fût-ce un moment, de son anonymat grâce à ces pics événementiels. «Que ce soit pour le malouf ou le jazz, les mélomanes se régalent à chaque rendez-vous», témoigne un citoyen.Jusque-là, le ministère de la Culture, la tutelle de tous les festivals institutionnalisés, aura bien investi. Et pour faire le bilan et tirer les leçons qui s'imposent, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, fera une halte pour remettre les compteurs à zéro et évaluer l'impact de ces évènements aux budgets énormes, au terme de quelques années d'existence et, par ricochet, de dépenses. Il a été question, entre autres, de revoir la copie du sponsoring et de l'élargissement des membres du commissariat à d'autres personnes issues de la société civile dont le regard sur les arts est irréprochable.

Les festivals à la recherche d'un deuxième souffle
Ainsi, le chapitre consacré au parrainage des arts promet une réduction de taxes en vertu de la loi de finances. «Nous avons œuvré dans des ateliers et chacun a livré sa propre vision sur l'amélioration des festivals», éclaire un directeur de wilaya. Ce n'était pas l'occasion de sanctionner ou de remercier un quelconque organisateur. Au contraire, apprend-on de même source, la tutelle a congratulé les commissaires ayant apporté, voire mis sur rail, des festivals et contribué à l'élargissement du spectre artistique dans le pays.Néanmoins, la teneur des festivals au fur et à mesure de leur apparition connait des impacts instables. Si, pour certains, l'absence d'une grande salle de spectacle et, à un degré moindre, la programmation restent inappropriées et constituent des écueils à lever, pour d'autres, le fait de disposer de telles manifestations, internationales qui plus est, reste un acquis pour la ville qu'il faut impérativement sauvegarder, en attendant, toutefois, la réalisation de ce genre d'espaces qui demeurent une nécessité. Mais la ministre a sa réponse. «J'ai privilégié intentionnellement les manifestations au détriment du béton», devait-elle souligner lors d'un passage à Constantine. «Un festival se forge au fil des années et son public avec. Le lâcher serait un gâchis…», renchérira un artiste.De plus, il faut regarder le côté positif. En un laps de temps très court, des mélomanes ont pu tirer profit des master-class organisés en marge de chaque édition. C'est la cerise sur le gâteau. Certes, c'est éphémère, mais le contenu des cours est un bon balisage artistique. «Un évènement international détient ses propres atouts comme c'est le cas pour celui national ou local», avance, sur un autre ton, un observateur. Pour dire qu'il est inutile de verser dans un comparatif stérile. Par nature, tout ce qui est nouveau attire et focalise l'attention. A condition d'éviter aux manifestations institutionnalisées un caractère linéaire ou politique qui pourrait les faire dévier de leurs objectifs et leur raison d'être. Dans ce cas, quand bien même on lui accorderait une dimension nationale ou internationale, le festival manquerait d'impact sauf pour ses organisateurs intéressés par des objectifs «politiques».En clair, novice en matière d'évènementiel, la capitale de l'Est aura concouru au fil de ces dernières années à s'imposer en tant que métropole festive grâce notamment à l'émergence d'une catégorie universelle baptisée Dima jazz.

Dima jazz, le rendez-vous jazzy, subsiste…
Le chemin était long et souvent semé de multiples entraves dont nous citerons les finances, mais aussi la rude mentalité émanant d'un lobbying ayant scellé l'émancipation culturelle et artistique. Presqu'à huis clos. Et le ministère s'interféra avec tout son arsenal juridique et par-dessus tout monétaire pour débloquer toutes les situations qui constituaient un handicap à tout essor venant rompre avec la monotonie et disperser la touche de l'exclusion «artistique» de quelque nature qu'elle soit. Des institutionnalisations verront le jour à Constantine et à travers le territoire. La tirelire est cassée ! C'est ainsi que seront confirmés les festivals internationaux de jazz et de Malouf, soit les deux grands événements annuels prisés par la population constantinoise et sa région, avec un degré moindre le festival d'el Inchad fraîchement institutionnalisé après sa seconde édition, ou celui de la World music, un prototype calqué sur Dima jazz et qui attend sa popularité métissée, et surtout «sa touche créative… au terme de son premier essai l'année dernière». Pérenniser la note bleue demeure un engagement solennel ! A Constantine, il est clair et même évident d'évoquer la composante de Dima jazz qui a su briser une monotonie musicale à travers ses éditions. L'impact est parfois timide, compte tenu des grilles voulues «équilibrées» et variées en genres ; mais le plus souvent, et aux dires de la majorité des férus du genre, la manifestation a coloré le printemps constantinois tandis que le malouf s'invite en automne. Deux festivals gagnants auxquels devraient s'ajouter d'autres manifestations. Avec le concours initial de la généreuse tirelire du ministère.


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