Photo : Sahel Par Karima Mokrani Très facile l'examen de fin du cycle primaire (ex-6e) de cette année 2012. Les candidats partagent le même avis: «C'est facile, très facile et pour les deux épreuves, langue arabe et mathématiques.» Hier, à la sortie du centre d'examen Pasteur à Alger-Centre, la joie se lisait sur les visages des bambins et de leurs parents qui, apparemment, ne s'attendaient pas à une telle réaction de leurs enfants. «Elle a du mal à contenir sa joie, drôle de fille!», affirme une maman qui, elle-même, n'arrête pas de sourire à tous ceux qu'elle rencontre, tellement satisfaite de «la réussite» de son enfant. Réussite, c'est le cas de le dire avant même l'annonce des résultats prévue pour le 15 juin prochain. «C'est un bonheur», lance un père accompagné de deux garçons, l'un venant juste de quitter l'établissement après avoir remis sa copie d'examen et l'autre resté avec lui, attendant l'arrivée de son frère pour évaluer ses réponses. A première vue, ça se passe bien : «Les questions sont claires et à la portée de l'élève moyen», dit le garçon. L'ambiance est partout la même dans tous les centres d'examen de la wilaya d'Alger. «C'est une fête pour eux. Ils ont franchi une étape importante et ils en sont heureux. Tant mieux», nous dit une femme, enseignante dans un autre centre d'examen, à Ben Aknoun. Malheureusement pour elle, à sa sortie de l'établissement de l'examen, sa fille ne se satisfait pas de sa seule présence mais cherche aussi sa nourrice. «Où est-elle? Où est-elle ?», demande la fille, impatiente. «Eh oui! Elle réclame toujours sa nourrice. C'est elle qui l'a initiée aux mathématiques.» Selon les échos, partout ailleurs, dans les autres wilayas du pays, la satisfaction est grande. «Les sujets sont abordables, à la portée de tous», rapportent des enseignants. «C'est plus abordable que l'année dernière et nettement plus facile que les sujets de l'examen blanc», indiquent des parents. Ce qui doit conforter de nombreux élèves qui n'ont pas bien travaillé à cet examen ou/et qui n'ont pas eu une bonne moyenne durant l'année. Dans le cas contraire, si l'enfant n'obtient pas sa moyenne à cet examen final, il y a celle de l'année pour le sauver. «Ils vont prendre les deux moyennes et les diviser par deux», explique la mère d'une autre candidate. Pour sa voisine, ce n'est guère un problème: «Ma fille a bien avancé durant le troisième trimestre et grâce à sa seule volonté. Elle a même refusé les cours particuliers que je lui ai proposés. D'à peine 5,5/10 de moyenne au premier trimestre, elle est passée à 8/10. Sa moyenne annuelle selon les enseignants avoisine 7/10. Et là, elle n'est pas du tout stressée, contrairement à ses habitudes. Elle est sûre de bien travailler. J'admire ce changement.» Par ailleurs, a indiqué le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, à Bouira où il a donné le coup d'envoi de l'examen, «les résultats des examens enregistrés au niveau national ont connu une grande amélioration». Selon le ministre, ceci est «le fruit de réformes et attestent que l'école algérienne se porte bien». Une phrase qui revient chaque année à la même période. Tant mieux si c'est vrai. A vérifier aux prochains examens, du BEM et du baccalauréat, mais aussi à leur arrivée à l'université.