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Une histoire sans nom, des noms sans histoire
Dans la ville de Tizi Ouzou
Publié dans La Tribune le 11 - 07 - 2012

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

Donner un nom à une rue ou à un édifice public relève des prérogatives des institutions de l'Etat qui n'agissent qu'avec l'aval de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), gardienne du «Temple révolutionnaire», devant Dieu et ses prophètes. Et c'est tout naturel que les rues et les cités soient baptisées aux noms aussi glorieux de celles et ceux qui ont donné leur vie à la Nation algérienne pour les immortaliser. Mais quand l'indépendance a été confisquée en 1962, d'aucuns se disaient convaincus que même les Chouhada et les moudjahidine allaient subir les affres de la loi de deux collèges. C'est ainsi qu'il a fallu attendre les années 1990 pour que les jeunes générations connaissent l'existence de personnalités de la Guerre de libération nationale dont les hauts faits d'armes sont indéniables ou dont les idées et actes se sont révélés cruciaux pour la conduite de la Révolution. Cependant, 50 ans après l'indépendance, il reste encore des Chouhada et des maquisards anonymes, notamment pour les jeunes d'aujourd'hui, alors qu'il existe encore des rues et des cités bâtardes qui ne portent comme noms que des numéros ou autres appellations sans aucun lien avec l'Algérie, la région, la wilaya, la commune, le village ou le quartier.Tizi Ouzou n'est pas différente des autres wilayas du pays. En 2012, soit un demi-siècle après une indépendance chèrement acquise, il existe encore des cités qui s'appellent 52 logements, 65 logements,
48 logements, à un moment où les pouvoirs publics continuent d'occulter jusqu'à l'engagement de moudjahidine dans la révolution 1954/1962 pour avoir choisi le camp du FFS dans les années 1963/1964. Dans une volonté d'effacer leurs noms de la mémoire collective. Aujourd'hui, il y a encore ce paradoxe entre des cités sans nom et des noms sans visage. Le discours des pouvoirs publics sur l'importance que revêt pour la jeunesse la connaissance de l'histoire, particulièrement celle de la Guerre de libération nationale et celle de ses héros, sonne comme faux aux yeux de cette même jeunesse. Comment alors croire que les pouvoirs publics vont penser aux meilleurs moyens de faire connaître les martyrs de la Révolution ?La célèbre phrase de Larbi Ben M'hidi sonne encore dans l'esprit des Algériens authentiques qui ont décidé de mettre à exécution sur le terrain le contenu de la déclaration d'indépendance. «Jeter la révolution dans la rue, le peuple la prendra en charge» disait celui qui suscitait l'admiration même de ses ennemis de l'époque. Cette phrase peut s'appliquer également sur la problématique de la connaissance de l'histoire. Rien n'empêche, en effet, les pouvoirs publics et les responsables de la «Famille révolutionnaire» de mettre une biographie de deux ou trois lignes sur les plaques commémoratives portant les noms de chouhada et même des moudjahidine décédés après l'indépendance. Question de faire connaître le héros du village, de la commune ou même du pays. Avoir aussi un bref aperçu sur la bataille qui l'a vu tomber au Champ d'Honneur ou un discours qu'il a prononcé durant la glorieuse Révolution. C'est une œuvre tellement facile à exécuter et qui coûte moins cher qu'une élection ou un festival. Avec une biographie express sur les plaques, il s'agit en fait de jeter l'histoire dans la rue pour que les jeunes la prennent et l'apprennent. Donner l'histoire au peuple est la meilleure manière de la protéger contre les agressions éventuelles futures et contre les tentatives de falsification. Aujourd'hui, nous avons des histoires sans nom mais nous avons aussi des noms sans histoire. Car des femmes et des hommes ont donné leur vie dans leurs villages ou quartiers, mais restent inconnus, y compris auprès des jeunes de leurs villages ou de leurs quartiers. Il s'est même trouvé des jeunes qui ne savaient même pas que des membres de leur famille ont eu un comportement héroïque durant la Guerre de libération nationale. C'est, à la limite, humilité de la part de ces héros qui ont décidé de taire leurs hauts faits d'armes, mais comment qualifier l'attitude de l'Etat vis-à-vis de ces héros marginalisés, oubliés ?


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