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Des films, en attendant un cinéma algérien
Les productions conjoncturelles cachent l'indigence du secteur
Publié dans La Tribune le 17 - 09 - 2012

L'Algérie sera présente au 10e Festival du court métrage méditerranéen de Tanger, au Maroc, (1er-06 octobre), grâce aux films Les brûleurs (2011), du réalisateur et scénariste Farid Bentoumi, qui vit en France, et Le hublot (2012), du journaliste et écrivain Anis Djaâd, qui l'y représenteront. Le premier est un documentaire-fiction dont le titre est la traduction littérale du mot harraga et aborde donc, de manière tragicomique, le phénomène de l'émigration clandestine à travers l'histoire de jeunes qui rêvent d'aller coûte que coûte et par n'importe quel moyen vivre en Europe, mais finiront noyés en essayant de traverser la Méditerranée. Le hublot s'inscrit dans le même registre, et met en contraste deux jeunes dont le quotidien est représentatif de la vie, ou plutôt du mal-vivre, de toute une jeunesse qui voit ses horizons se boucher et s'assombrir. Si le premier fait contre mauvaise fortune bon cœur et se résigne, le deuxième est, lui, décidé à partir là où le ciel serait plus bleu, en Europe. Hormis ces deux films, qui sont plus le produit d'efforts individuels que d'une politique institutionnelle, l'Algérie sera également sur des scènes culturelles françaises, du 10 au 17 octobre prochain, à l'occasion du 6e Panorama du cinéma algérien qu'organise chaque année l'association France-El Djazaïr, à Nîmes et dans plusieurs villes du département du Gard. Quinze films seront projetés, dont El Gusto (2012) de Safinez Bousbia, qui ouvrira le Panorama, a précisé à l'APS El-Hadj Bensalah, consultant en cinéma et ancien directeur de la Cinémathèque d'Oran. Parmi les autres films programmés, on retrouve la comédie musicale Es-Saha de Dahmane Ouzid, le documentaire Ici on noie les Algériens de Yasmina Addi, qui met en lumière la sanglante répression de la marche pacifique du 17 octobre 1961 à Paris, Ben Boulaïd de Ahmed Rachedi, Le chemin noir de Abdallah Badis, Combien tu m'aimes de Fatma Zohra Zamoum, Bab el web de Merzak Allouache, Le Soleil assassiné de Abdelkrim Bahloul, Le silence du fleuve de Mehdi Lallaloui, Mohamed Chouikh, un cinéaste résistant de Larbi Benchiha, Ils ont choisi de rester de Jean Asselmeyer, et quatre courts métrages d'Amal Kateb. Mais l'existence de ces films qui voyagent à l'étranger, et dont certains décrochent même des distinctions, ne veut pas pour autant dire que nous avons un cinéma, aussi bien dans le sens industriel que culturel. Produire des films conjoncturellement, dans le cadre de tel anniversaire ou telle méga manifestation, parce qu'un budget a été dégagé pour l'occasion, ne signifie aucunement que le secteur cinématographique est actif. En fait, aucun segment de la filière de production n'est véritablement performant. Pour l'écrivain Azeddine Mihoubi, un des problèmes de l'indigence de la production cinématographique est le fossé entre la littérature et le cinéaste algérien qui «ne lit point les romans et pense en dehors du champ littéraire», d'où l'absence de films cinématographiques adaptés d'œuvres littéraires en Algérie. Preuve en est, sur les 120 romans produits en cinq ans, un ou deux seulement ont été adaptés. Mais le scénario n'est pas le seul maillon faible dans la chaîne. La distribution, la formation, la production, la postproduction, les mécanismes de financement,… sont tous perclus, voire inexistants. S'ajoute à cette série noire, l'absence de salles de projection. D'ailleurs, les films qui sont produits ne sont peu diffusés en Algérie. En fait, la filière de production cinématographique est un enchaînement de maillons faibles. Et les quelques films qui sont produits ça et là ne sont que des arbres qui cachent une forêt dévastée, anéantie.
H. G.

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