Chaque jour, des millions d'enfants, à travers le monde, sont victimes de guerre, d'exploitation, de maltraitance et de toutes formes de violence. Informer et rendre visible aux yeux de l'opinion publique les questions cruciales concernant les enfants, afin de promouvoir leurs droits, un rôle qui incombe aux médias. L'impact agissant des médias dans la promotion des droits de l'enfant a été au cœur d'une journée de sensibilisation et d'information, organisée, hier, à Alger, par la radio algérienne, conjointement avec le bureau Unicef Algérie. Cette rencontre, qui s'est tenue à l'auditorium de la radio, s'inscrit dans le cadre de la célébration du 23e anniversaire de la Convention des droits de l'enfant, (20 novembre 1989). Parmi les intervenants, Doria Merabtine, de l'Unicef, s'est penchée sur la place des médias dans l'émergence d'un environnement protecteur. Selon elle, les médias ont un rôle important à jouer pour permettre aux enfants de s'exprimer et de faire part de leurs opinions sur la violence. Ils sont également appelés, a-t-elle dit, «à informer en veillant à respecter en permanence les droits des victimes et à contribuer à faire évoluer les mentalités et promouvoir les pratiques et comportements protecteurs.» Il est bon de noter que cette journée a été marquée par la remise de prix aux lauréats du concours national des médias sur les droits de l'enfant.La commémoration de cette journée vise, ainsi, à interpeller tous les acteurs qui oeuvrent en faveur de l'amélioration de la situation des enfants dans le monde et à conjuguer leurs efforts pour combattre les fléaux qui touchent de plein fouet les enfants au quotidien et portent atteinte à leur bienêtre et leur épanouissement. La Convention proclame que l'enfant est une personne qui mérite le respect, l'écoute, l'attention, la protection et le droit d'expression comme n'importe quel autre humain de la planète. Elle explique que tous les droits ont de l'importance : du droit vital à se nourrir ou à la santé jusqu'aux droits démocratiques. Elle a également l'avantage, par rapport à des textes internationaux précédents, d'engager concrètement les pays qui l'ont ratifiée. Les Etats doivent en effet rendre des comptes, s'expliquer et définir les projets pour progresser dans son application. Il faut dire toutefois que, 23 ans après son adoption, la Convention internationale des droits de l'enfant peine à être appliquée sur le terrain. Beaucoup d'enfants souffrent de conditions difficiles, certains meurent même de faim, de maladie, ou sont victimes de la guerre et d'exploitation. A. B.
