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Abbas reprend l'initiative et s'engage à unifier les rangs palestiniens
Israël et les Etats-Unis piétinent le droit international
Publié dans La Tribune le 03 - 12 - 2012

La reconnaissance, par l'ONU, de la Palestine comme un Etat non membre, n'est en fait qu'un retour aux sources et un rappel d'un droit acquis en 1947 lorsque l'Assemblée générale avait adopté la résolution de 1947 sur le partage de la Palestine en deux Etats indépendants et plaçant El Qods sous administration des Nations unies. Qui a violé cette résolution en juin 1967 ? Depuis les accords d'Oslo, les Palestiniens n'ont cessé de faire des concessions. La reconnaissance de l'Etat d'Israël comme Etat est, en soi, une évolution majeure de la position de l'OLP en dépit des résistances d'autres courants politiques, palestiniens à cette concession capitale, considérée comme une trahison de l'engagement de l'OLP en 1965 de combattre l'entité sioniste. Rabbin qui était manifestement près à aller jusqu'au bout de la logique d'Oslo, a été liquidé pour faire avorter le projet de paix devant se terminer par l'avènement de l'Etat palestinien. Arafat, le signataire des accords d'Oslo et symbole de l'unité palestinienne, car il a toujours refusé de diaboliser les factions palestiniennes opposées à sa démarche, notamment Hamas, constituait donc un obstacle à la stratégie israélienne de diviser les rangs palestiniens et de s'inventer un ennemi qui justifie l'état de guerre permanent et, par ricochet, la remise en cause des accords de paix, aurait été assassiné, aussi. L'enquête en cours devra confirmer cette thèse. L'implication d'Israël ne fait aucun doute, car il est le seul bénéficiaire de cette disparition. Mahmoud Abbas et une majorité de Fatah sont tombés dans le piège israélien après la victoire de Hamas dans les premières élections législatives. Le Fatah a profané l'un des principes sacrés de la cause palestinienne : l'unité nationale. Des affrontements fratricides ont élargi le fossé entre Fatah et Hamas faisant de ce dernier et de tous ceux qui résistent à l'occupation, les seuls ennemis d'Israël. En d'autres termes, l'autorité palestinienne et le Fatah ont donné implicitement avec la complicité de certains pays arabes, carte blanche à Israël pour agresser Ghaza et en finir avec Hamas. Les multiples face-à-face Israël-Hamas ont fait de l'organisation des frères musulmans le symbole de la résistance et, de facto, la seule organisation légitime
aux yeux des Palestiniens qui subissent l'occupation et ses conséquences sécuritaires, politiques, économiques et sociales. Redoutant le retour de l'autorité palestinienne sur la scène politique et une légitimation de Mahmoud Abbas, Hamas a tenté à travers ses attaques contre les colonies juives, de faire capoter le projet de la reconnaissance par l'ONU de l'Etat de Palestine. Israël a compris aussi que ce projet constituait un risque pour sa stratégie, et a décidé de faire le jeu de Hamas en s'attaquant de nouveau à Ghaza. Manifestement, Abbas a réussi à déjouer ces plans machiavéliques et semble avoir repris la main. Pour assoir son autorité mise à mal, Abbas a décidé de faire de la réconciliation interpalestinienne sa priorité afin, d'une part, de ramener l'enfant prodigue, Hamas, au giron de la famille palestinienne, puisque Mechâal est prêt à reconnaître Israël si ce dernier accepte les conditions posées par l'OLP et, d'autre part, de consolider sa position face à Israël dans les prochaines négociations directes. Israël a compris cette tactique d'où son affolement et ses réactions puériles de représailles. La communauté internationale a réagi à ces décisions israéliennes et condamne le projet de 3 000 nouveaux logements. Dès l'annonce, vendredi dernier, de ce nouveau plan de colonisation, Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a dénoncé «une agression israélienne contre un Etat». «Le monde doit prendre ses responsabilités», a déclaré Mme Achraoui, ajoutant que «ce qui a été annoncé aujourd'hui n'est qu'une partie d'un plan de colonisation globale». Peu après la décision israélienne de construire des logements supplémentaires dans des colonies à El Qods-est et en Cisjordanie, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réitéré son appel à l'arrêt de la colonisation dans les territoires palestiniens et exprimé sa volonté de reprendre les négociations de paix, au point mort depuis plus de deux ans. «J'ai dit mille fois que nous voulons reprendre les négociations et nous sommes prêts à le faire», a déclaré M. Abbas à des journalistes, à New York. «Nous ne posons pas de conditions mais il existe pas moins de 15 résolutions de l'ONU qui considèrent la colonisation comme illégale et comme un obstacle à la paix qu'il faut éliminer», a-t-il ajouté. L'annonce du projet de colonisation est intervenue au lendemain de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, lors d'un vote historique à l'Assemblée générale des Nations unies, qualifié par le président Abbas d' «acte de naissance». «Alors que la communauté internationale ouvre la voie à la paix en reconnaissant la Palestine comme un Etat, Israël veut compléter son occupation en poursuivant les mêmes anciennes politiques», a dénoncé, pour sa part, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, lors d'une conférence de presse, tenue samedi à Istanbul, en marge du forum sur la coopération turco-arabe. Outre la Turquie, les représentants de 21 pays arabes ont condamné «la décision israélienne d'établir 3 000 unités de logements à El Qods-est et en Cisjordanie», dans une déclaration conjointe. De ce fait, les ministres ont appelé la communauté internationale à «mettre en œuvre tous les efforts pour stopper les activités d'implantation», selon le document, qui souligne, également, le rejet par le forum de «toutes les agressions israéliennes visant à judaïser (El Qods)». Aux Etats-Unis, la Maison-Blanche a condamné le projet d'Israël : «Nous pensons que ces actions sont contreproductives et rendent plus
difficile la reprise des négociations directes ou la possibilité de parvenir à une solution à deux Etats», a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Tommy Vietor. De son côté, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a critiqué le projet israélien estimant que cela «faisait reculer la cause de la paix» avec les Palestiniens. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague, le Royaume-Uni a exprimé sa préoccupation à l'égard de l'annonce d'Israël de construire 3 000 logements juifs. «Ces colonies sont illégales en vertu du droit international et sapent la confiance entre les parties», a rappelé M. Hague. Son homologue français, Laurent Fabius a, quant à lui, appelé, samedi dernier, les autorités israéliennes à «s'abstenir» de construire ces nouveaux logements de colonisation, estimant que cette décision (de construction) constituerait «un obstacle sérieux à la solution de deux Etats en portant atteinte à la contiguïté territoriale d'un futur Etat palestinien». Pour punir Abbas, Israël a annoncé, dimanche dernier, qu'il bloquait le transfert des taxes collectées au profit de l'Autorité palestinienne. Le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a signifié, au début du Conseil des ministres hebdomadaire, que 460 millions de shekels (environ 92 millions d'euros) qui devaient être transférés, ce mois-ci, seront bloqués, ont rapporté les médias israéliens. Cette décision est prévisible après les menaces exprimées la semaine dernière par les responsables israéliens de recourir à ce genre de mesure. Alliés d'Israël, les Etats-Unis ont déjà entamé des sanctions financières depuis l'annonce par le président palestinien Mahmoud Abbas de son projet d'aller aux Nations unies obtenir le statut d'Etat observateur. Sur les 495 millions de dollars de fonds pour les Palestiniens au titre de l'exercice budgétaire 2012, 200 millions sont destinés à l'aide «urgente et directe» à l'Autorité palestinienne, bloqués par le Congrès depuis des mois, en dépit d'un feu vert donné, en avril, par le président Barack Obama. Les responsables palestiniens, par la voix du négociateur Saëb Erakat, s'étaient dits avant le vote des Nations unies, prêts à assumer les conséquences de leur démarche, notamment «au cas où Israël bloquerait nos fonds et où les Etats-Unis fermeraient le bureau de l'OLP et cesseraient leur aide». Mais les observateurs s'interrogent sur le sort du peuple palestinien qui s'apprête à faire encore plus de sacrifices en surmontant la suite des mesures envisagées par les responsables israéliens comme la réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens en Israël ou dans les colonies juives de Cisjordanie, voire la réduction de la fourniture en eau et en électricité.Paradoxalement, ces mesures de rétorsion contre l'autorité palestinienne et au-delà de leurs conséquences politiques et économiques sur les populations, sont de nature à cimenter les liens entre Palestiniens, à resserrer les rangs des différentes factions palestiniennes et surtout à faire de l'autorité palestinienne le pôle de cristallisation et le centre de décision légitime. C'est à ce titre qu'Abbas doit réussir la réconciliation nationale afin de renforcer la voix de la Palestine et doit insister sur la reprise des négociations pour mettre à nu les plans d'Israël. Dimanche dernier, Abbas s'est engagé, à Ramallah en Cisjordanie, à relancer la réconciliation palestinienne. «Au cours des prochains jours, nous allons examiner les mesures nécessaires pour parvenir à la réconciliation interpalestinienne», a déclaré M. Abbas, dans un discours prononcé au siège de la présidence, à Ramallah. «Nous avons de nombreuses tâches à accomplir... La première et la plus importante consiste à restaurer notre unité nationale et réaliser la réconciliation», a indiqué M. Abbas devant des milliers de ses partisans. Les responsables palestiniens estiment que le nouveau statut de la Palestine à l'ONU est un encouragement à une réconciliation entre le parti Fatah du président Abbas et le mouvement Hamas qui contrôle la bande de Ghaza, sans laquelle ce succès n'a aucune chance de déboucher sur un Etat à part entière.
A. G.


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