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Ils ont dit… Ils ont dit…Ils ont dit…Ils ont dit…
Publié dans La Tribune le 15 - 11 - 2008

Professeur Nabil Debzi, service d'hépato-gastro-entérologie du CHU Mustapha
Il est toujours important d'assister à un congrès de cette envergure auquel quelque 6 000 participants issus des quatre coins de la planète prennent part. Mais je dirais que, comparativement à celui de l'année dernière, il y a eu beaucoup moins de nouveautés, mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas intéressant car on a évoqué de nombreuses molécules pour les maladies hépatiques, essentiellement l'hépatite C, à l'image du Teléprévir qu'on utilise pour les patients qui n'ont pas répondu au traitement classique, (Interféron Pégyle + Rivabriene). Ses effets sont encourageants mais il n'a pas encore l'autorisation de mise sur le marché même si les experts internationaux s'accordent à dire qu'il le sera vers 2009- 2010.
Le deuxième thème important a concerné l'hépatite B. A ce propos, on peut dire qu'il y a eu ces trois dernières années un développement spectaculaire concernant les molécules anti-virales. Je dois dire aussi que, actuellement, la recherche dans le domaine de l'hépatite B a profité surtout à la recherche de la lutte contre le sida. On peut d'ailleurs utiliser actuellement des médicaments qui se donnent par voie orale et avec beaucoup moins d'effets secondaires, comme le Ténofovir (utilisé pour le VIH) et aussi l'Entécavir (il a reçu une autorisation de mise sur le marché algérien). Il n'y a pas de résistance à ce type de traitements mais leur seul inconvénient est le coût élevé car il s'agit de molécules originelles. Nous n'avons pas encore de générique. En outre, la durée du traitement reste indéfinie. Il faut savoir, toutefois, que ces médicaments entraînent une suppression de la charge virale, c'est-à-dire que le malade n'a plus de virus dans le sang. L'autre thème traité lors de ce congrès et qui revient toujours, c'est la transplantion hépatique. A vrai dire, on ne peut pas parler d'hépatologie s'il n'y a pas transplantation hépatique car c'est là l'indication de toutes les maladies
hépatiques en phase terminale. Nous avons donc abordé la transplantation à partir de donneur vivant, chose que nous faisons à Alger avec une équipe du CPMC en collaboration avec le professeur Karim Boudjema de Rennes. C'est dire que ce type d'intervention se fait mais le rythme des greffes n'est pas assez soutenu. On pense qu'on ira de l'avant l'année prochaine étant donné qu'on a réglé pas mal de problèmes d'environnement. Nous œuvrons aujourd'hui, en matière de transplantation hépatique, à améliorer la qualité de vie du transplanté. En revanche, la greffe à partir de cadavre n'est pas encore effectuée en Algérie et ce, pour des contraintes organisationnelles. Il y a lieu de souligner que nous avons des projets de collaboration avec l'Association française pour l'étude du foie, notamment dans le cadre de transplantation hépatique. S'agissant de la prise en charge des hépatites en Algérie, elle a connu beaucoup d'avancées. Mais je pense que le traitement en lui-même ne suffit pas, des efforts restent à faire pour améliorer le dépistage, le diagnostic et surtout la qualité de la prise en charge des patients car le traitement est coûteux, et souvent les indications ne sont pas bien posées. J'estime aussi que la prévention est importante mais que c'est assurément l'affaire de tous. Pas seulement des médecins mais également des décideurs. Il faudrait donner davantage de moyens pour assurer l'hygiène hospitalière et éviter les modes de transmission du virus. En tant que spécialiste, j'ai eu à me déplacer avec SOS Hépatites Algérie dans de nombreuses régions du pays pour sensibiliser et informer.
Professeur Samir Rouabhia, service de médecine interne au CHU de Batna
Nous avons eu la chance d'assister à ce congrès mondial d'hépatologie, ce qui nous a permis de prendre connaissance des dernières nouveautés et de la recherche en matière d'hépatite. A Batna, les gens pensent qu'il y a un taux de prévalence élevé mais il s'agit là d'un problème national. Dans cette wilaya, on a la chance de dépister beaucoup plus qu'ailleurs car les médecins et la population sont très sensibilisés au problème. Le dépistage se fait automatiquement. S'agissant des modes de transmission, Ils restent les mêmes. Il s'agit notamment des soins dans les hôpitaux, chez les chirurgiens-dentistes, les coiffeurs et même el hidjama.
L'hygiène hospitalière est incriminée. Dans certains cas, les urgences notamment, on continue à réutiliser du matériel mal stérilisé. Il y a, par ailleurs, des difficultés dans la surveillance du traitement. Nous avons besoin de la biologie moléculaire pour surveiller le traitement et l'adapter. Or nous avons un grand retard dans ce domaine car la PCR très coûteuse se fait actuellement dans les structures privées, ce qui est hors de portée.
Professeur Abdelmadjid Lacheheb, service des maladies infectieuses, CHU de Sétif
C'est un congrès de haut niveau où tous les spécialistes se rencontrent, échangent leurs informations…
C'est la rencontre la plus importante à l'échelle mondiale. S'agissant des hépatites, je crois que, aujourd'hui, le dépistage est primordial. Il est simple et peu coûteux.
Il permet de diagnostiquer à temps et d'augmenter les chances de guérison avant que cela atteigne un stade avancé.
Professeur Sonia Hemam, service de médecine interne, hôpital de Khenchela
Cette rencontre est certainement capitale pour nous et toutes les conférences étaient au top. Pour ce qui est de la disponibilité du traitement, il ne pose plus de problème aujourd'hui, notamment à Khenchela. Dans cette wilaya, le nombre de malades est en train d'augmenter en raison de l'absence d'hygiène hospitalière, de propagation des modes de transmission du virus (soins dentaires, obstétrique, gynéco, tatouage). La plupart de ces malades viennent en consultation pour une simple asthénie et découvrent qu'ils sont porteurs du virus.
Professeur Daoud Roula, service de médecine interne, CHU de Constantine
Ce congrès nous a permis de voir les avancées en matière de prise en charge des hépatites, réel problème de santé publique en Algérie, et notamment dans l'est du pays.
Même si les efforts en matière de traitement sont là, la prévention par le dépistage doit être capitale. Dans notre service, souvent les porteurs du virus sont découverts de façon fortuite. A mon avis, l'ampleur de l'épidémie devrait inciter à mettre en place une stratégie de dépistage, à l'instar de ce qui se fait pour le sida.
Abdelouahab Dif, service infectieux, hôpital d'El Kettar
J'estime qu'il est toujours intéressant et enrichissant d'assister à ce type de manifestation, de connaître les traitements les plus efficaces, ayant le moins d'inconvénients.
Des avancées sont réalisées dans le domaine des hépatites depuis un certain nombre d'années, ce qui permet à l'Algérie de profiter des nouveautés et des traitements aux taux de succès les plus élevés. A El Kettar, les malades atteints de VIH sont souvent porteurs des virus B et C, ce dont il faut tenir compte.


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